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L'histoire de l'Art s'est brusquement figée depuis l'émergence de l'Art moderne et auto-détruite aux premiers vagissements de l'Art contemporain ? Qui ne respecterait plus aucunes règles ?
Il a les siennes propres qui valent, pourquoi pas, celles qu'on lui reproche de ne pas suivre.
Il ne faut pas confondre l'art et le business.
Le business consiste à utiliser l'image de marque de l'art pour en tirer profit pour les modernes et à utiliser la renommée (la construire si nécessaire) des artistes décédés pour faire monter leurs côtes et prendre à chaque passage une commission substantielle pendant que les spéculateurs sont ravis de leur coup.
Le business est le domaine du vendeur.
L’art consiste à exprimer la perception qu'on a de ce qui nous entoure et de ce qui nous habite.
En cela l'art a ses limites .... qu'on peut toujours chercher à repousser .... mais qui se heurte aux ressources de l'existant.
Lorsqu’un artiste confie son travail à un vendeur, il éprouve de nombreux sentiments contradictoires.
S'il est vendu, d'autres et s'il fait chou blanc, d'autres encore.
Les règles ?
Quelles règles ?
Il y en a, à ma connaissance, de deux types :
Les règles qui s'imposent : gras sur maigre. L'enfreindre, c'est s'exposer à l'échec inéluctable dans le temps.
Les règles que l'on s'impose : mettre du vert dans le rouge pour faire les ombres .... on peut tout aussi bien utiliser du violet, du noir, du terre brûlée .... tout dépend du respect qu'on éprouve pour les règles et de l'intérêt qu'on trouve à les respecter.
Mais les règles ne sont rien sans la technique.
Comment faire du gras sur du maigre si on ne comprend pas comment faire.
Comment réussir un glacis si on ne connaît pas les propriétés chimiques et mécaniques des liants et des différents pigments (les familles de pigment ne réagissent pas toutes de la même façon !)
Confronté à cet obstacle intellectuel et culturel de la compétence technique, l'artiste bidon va prétendre qu'il peut très bien se passer de cette base de connaissances et faire mieux avec moins de moyens.
Il se cantonnera dans l'utilisation de matériaux prêts à l'emploi et remplacera le savoir faire par du savoir baratiner ...... on tend vers le néant ! et on appelle ça "l'art contemporain", c'est à dire qui ressemble à monsieur tout le monde .... inculte et insipide.
Cette connivence d'ignorance fait que l'artiste ignare trouve son public imbécile qui n'a pas, non plus, à faire l'effort de comprendre comment se fait une oeuvre d'art et a, ainsi, l'impression de participer à l'élaboration de l'art contemporain ....
D’ailleurs, il y est souvent directement convié : dans ce tableau c'est ce que VOUS voyez qui compte !!!!
Et comme la masse prétend toujours diriger l'ensemble, il n'y a aucun moyen de lui faire entendre raison ....
Du coup, l'art, le vrai (comme la littérature, la musique, la sculpture ....) se retrouve confiné dans des lieux boudés par le grand public. Mais même souterrain, l'art n'est pas mort ... il n'a pas disparu .... il est invisible car non reconnu !
Quelques îlots, parfois, trouvent un certain public, une clientèle, comme le trompe l'oeil, par exemple, qui est assez bien côté .... le public peut se l'approprier puisqu'il peut juger sur ce qu'il voit sans avoir à se soucier des techniques mises en oeuvre pour sa réalisation.
On touche là à une autre tricherie de l'art contemporain qui cherche à détourner les critères de définition de l'art intrinsèque.
L'art contemporain prétend se passer du jugement du public en le culpabilisant sur son incapacité à comprendre.
Qu'est-ce que l'art si le public n'en veut pas ! ?
Heureusement, il y a les petits copains bien placés dans les ministères qui détournent les fonds publics pour alimenter les artistes contemporains qui n'ont plus qu'a se laisser gaver, le cul sur leur chaise et les doigts dans le nez.
Le plus drôle, c'est que c'est d'une absolue notoriété .... et que personne n'ose se dresser contre cette supercherie. La dénoncer, oui, mais la combattre .... !
L’art contemporain n’est pas en concurrence avec l’art, ce n’est qu’une parenthèse créée par les puissances de l’argent et de la bêtise ….
Si le marché de l'art financé par les emplettes du grand public reste exsangue, il suffit, malgré tout à sa survie ...
Tel le chryséléphantin, il ne disparaîtra pas car il procède de l’éternel esthétisme.