Né d’une trace
Je suis né d’une trace laissée dans l’univers
Infinitésimale poussière d’une étoile
Venue des confins intergalactiques stellaires
Déposée par les vents cosmiques en fines voiles
La semence a germé en vie protozoaire
Etablissant son règne tout au fond de la mer
Puis l’unicellulaire devint métazoaire
Sortant du fond des mers il marcha sur la terre
Je suis né d’une trace pas même une poussière
D’une trace plus infime que l’ombre d’une étoile
D’un souffle inaudible du fond de l’univers
Du bruissement d’une aile du murmure d’une toile
Au temps des dinosaures pour des millions d’années
Je n’attendais qu’un signe une opportunité
Pour me mettre à marcher et puis à raisonner
A établir sur terre ma supériorité
Je suis né d’une trace d’un effluve éthéré
Dispersé sur la terre et dans tout l’univers
Evanescent arôme fragrance interstellaire
Vaporeuse spirée émanation glacée
Sitôt que je suis né j’ai conquis tous les lieux
J’ai poussé et bâti tué mes ennemis
Inventé et construit j’ai engendré les dieux
Renforçant mon pouvoir toujours inassouvi
Je ne suis qu’une trace perdue dans l’univers
Mais dont la prétention dépasse l’horizon
Des bornes galactiques jusqu’à la déraison
Plus loin que les étoiles et le système solaire
Mais comment finirai-je quelle est ma destinée
Connaîtrai-je la fin de tous les univers
Pour retrouver ma trace reviendrai-je en arrière
Suis-je le commencement ou la finalité
Je suis l’homme une infime poussière ordinaire
Une trace ridicule aux yeux de l’univers
Admirable organisme contenant l’infini
Mais dont la vanité forge l’ignominie
Yfig 11.11.2010