Les agences de cotation sont des automates guidés directement par les 'maîtres du monde'.
Le jeu est désormais planétaire, une espèce de monopoly à l'échelle mondiale, mais un monopoly truqué !
Pour mieux comprendre le fonctionnement de ces agences, il suffit de chercher qui les paie ?
Et de toute évidence, elles ne sont là que pour remplir un rôle de facilitateur de vases communicants.
Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier est un standard de l'économiste à la papa, certes, mais les recettes de grand-mère ne sont pas toujours insipides.
Le but du jeu est de parvenir à l'accaparement complet de toutes les richesses.
Si une agence donne une mauvaise note, le taux d'intérêt demandé par les investisseurs institutionnels, les fonds spéculatifs (pension funds et hedge funds) et les fonds souverains augmente car le remboursement du prêt devient incertain.
Dans le cas de l'Europe, les autres pays, soucieux de maintenir cette Europe, cette danseuse comme on disait du temps de Degas, crachent au bassinet et injectent des milliards dans l'économie Grecque comme on injecte du sang à un grand blessé.
Ces milliards étant immédiatement redirigés vers les fonds spéculatifs pour couvrir les intérêts de la dette.
En Grec, on appelle ça : le tonneau des Danaïdes ...
Jusqu’où ce mécanisme peut-il aller ?
1 - Très simplement jusqu’à l’épuisement du pays, il vend tous ses biens publics pour payer l’intérêt de la dette et les acheteurs se servent sur les entreprises les plus juteuses, celles qui possèdent un monopole ou qui sont très rentables comme l’EDF et le nucléaire, la télé publique, toutes les énergies (pétrole) et l’eau, certains transports … etc …. Sans oublier, évidemment, les œuvres d’art et les bâtiments publics reconvertiblent en hôtels, casinos, boîtes de nuit, bordels ....
Quand le pays a tout vendu, le peuple devient esclave d’un autre pays ou d’intérêts privés.
C’est ça, la guerre économique. Et si on lui a donné le nom de guerre, ce n’est pas pour rien !
2 - Jusqu’à ce que l’Etat attaqué fasse jouer son inaliénabilité, rejette en vrac toutes ses dettes et propose un rééchelonnement à très long terme voire une récusation pure et simple des fonds spéculatifs. (C'est comme ça que le retraité américain se retrouve ruiné !)
Attention ! Jusqu’à présent, la Grèce avait intérêt à jouer le jeu car l’Europe a continué de lui prêter des milliards (vite engloutis par les gloutons financiers) …. L’instant est donc stratégique. Soit la Grèce obtient encore un délai de grâce, soit le tonneau des Danaïdes explose et l’Europe se couche.
Car, imaginons un instant que l’Europe exige de la Grèce qu’elle vende ses biens publics mais que la Grèce refuse ….. sorte de l’Europe et fasse un bras d’honneur aux banquiers et aux fonds prêteurs ….. Elle aurait alors profité aux mieux des bienfaits de l'Europe qu'elle saborderait en passant tout en lui faisant ce très joli bras d'honneur !
Seulement c’est peu probable.
Tout d’abord, les membres du gouvernement Grec sont des lâches et des amis personnels des dirigeants Européens. Ils sont enlisés dans leurs collusions avec les financiers et perdraient leur position de gouvernants. Alors, ils vont vouloir vendre.
C’est là que le peuple intervient.
Soit le peuple est informé de la menace et de l’avenir esclavagiste qui les attend, soit il ne voit rien venir.
Si le peuple se réveille au dernier moment, il lui reste à s’organiser en assemblée nationale constituante et supranationale, à virer les guignols du gouvernement, à prendre les commandes et à jouer le rôle que leurs gouvernants s’apprêtent à refuser : sortir de l’Europe et réorganiser le pays et l’économie.
Moi, si j’étais Grec, j’œuvrerai pour une constituante.