Hier soir on peut dire que Lolo s’est décarcassé :
J’ai pris l’émission en cours parce que j’avais mieux à faire.
Mais je voulais entendre ce que Denis Payre pouvait bien avoir à nous raconter.
Faut dire que moi, BO*, je m’en suis servi professionnellement.
*Business Objects, c’est un outil d’interrogation de bases de données relationnelles (SGBDR) et tout particulièrement ORACLE dont j’étais un « spécialiste » ; je ne voudrais pas passer pour arrogant, mais j’étais pas mauvais dans mon domaine, à la fois fonctionnel et technique.
Mais assez parlé de moi, revenons à nos oignons …
BO, donc, permet de définir entre informaticien et utilisateurs néophytes des « univers », c’est-à-dire des rassemblements de données restructurées par définition fonctionnelle.
Exemple, vous avez des tables dans lesquelles vous gérez le personnel, les paies, les charges sociales, les stocks de matières premières et une autre pour les matières finies, une table des taux de TVA, une autre pour le PCG (Plan Comptable Général) … etc …
Bon !
Vous, ce qui vous intéresse c’est de savoir combien vous avez servis de salaires et à qui dans une année.
Avec BO, l’informaticien maison va définir un univers que vous allez appeler « déclarations fiscales » et dans lequel vous allez « linker » (relier) les données du personnel et les données des salaires avec des agrégats (sommes sous-totaux et total) et le chef comptable pourra à tout moment savoir quelle est la masse salariale de l’entreprise à l’instant ‘T’.
Par contre, si le comptable veux savoir combien et quel employé a piqué des trucs dans le stock, faut que l’informaticien crée un autre univers qu’on nommera « pillage saccage et carambouille » !
Faut aussi dire qu’il suffit d’un grain de couscous pour que rien ne marche car il faut mettre en place tout un tas d’autorisations et de paramètres fragiles et même précaires …. Bref, une véritable usine à gaz
Vous avez compris ?
Non ? Ben … je m’en fous !
Donc ! Et j’en reviens au thème de ma chronique, je voulais savoir qu’elle usine à gaz était en train de nous concocter le sieur Payre avec son néo parti … ce ne fut pas long à comprendre …. Il souhaite gérer la France comme il gère son patrimoine, i.e. s’en foutre plein les fouilles après avoir changer les « règles du jeu » (nom d’un autre logiciel usine à gaz).
Putain, je m’éclate à écrire cette chronique qui nique !!!
Bon ! Je me suis remis à mes occupations tout en gardant une oreille inattentive à la télé descendue en sourdine comme un rafale descend en piqué avant de se planter ! (1 milliard quand même pour que Dassaut puisse acheter ses électeurs aux prochaines municipales !).
Tout d’un coup …. Subitement … de façon tout à fait inattendue (pour moi), qui c’est t’y qui vient faire son numéro … ? …. Suspense …. Insoutenable …
Eh oui !Nicolas Bedos ! L’incontournable pitre télévisuel dont le leitmotiv est : « toutes des putes » !
Il a découpé une petite moustache à la Hitler dans la touffe d’une pute et dans la toison d’une autre (plus abondante) il a découpé une barbichette qui part d’une oreille pour rejoindre l’autre en passant sous le menton !
Ruquier s’effface et l’ingé son et lumière met Bedos dans le rond.
Et voilà que Bedos se lance à cause perdue d’avance dans un plagiat souffreteux et mâchouillé du triste sir Dieudonné.
Profitant de son statut de ‘protégé pistonné parrainé caparaçonné’ par LA famille, il nous la joue antisémite primaire avec moult péroraisons et divers jeux foireux de mots pourris le tout dans une sauce lexicologique digne d’un potache en goguette à l’île de la Villette un soir de violettes ….
Ça va si vite qu’on n’a même pas le temps de noter …. Heureusement !
Ruquier fait semblant de se marrer, d’être choqué, d’être surpris, d’être interloqué, d’être complice, de se démarquer …. Tout y passe devant des invités éberlués, incrédules et stupéfaits qui affichent un sourire jaune et gêné.
Ce petit numéro relève du pastiche d’un élève de sixième qui n’aurait pas appris ses leçons et voudrait faire semblant d’en faire exprès d’être inculte.
Du grand Bedos …. Enfin … grand comme un benêt !
Et il n’ose même pas terminer son œuvre par un salut nazi !
Jamais la phrase du Cid écrite par Corneille (pas le chanteur anémié) n’a trouvé autant de justification : « À faire le con sans danger on fait un flop sans gloire ! »
Content de lui le petit Bedos … mais pas autant que Ruquier qui n’a pas eu le courage d’inviter l’original et s’est contenté de ce pâle ersatz qui ne risque pas de fâcher qui que ce soit ! Pathétique.
J’étais là, le cul sur mon fauteuil à me demander comment pareille pantomime pouvait bien être diffusée sur une chaîne publique ? Le regard vide plongé dans l’insondable profondeur de la connerie rémanente d’un spectacle affligeant ….quand Ruquier a décidé de porter l’estocade fatale, le coup du lapin derrière les étiquettes !
Pour mieux nous désoler, il a invité Rachel, auteure d’une autobiographie éponyme.
Elle va se poser dans le fauteuil et là, nouvelle stupéfaction, elle parle « petit nègre » !
Au début, je me dis que c’est encore un gag, l’autre là … dont j’ai oublié le nom et qui nous fait des sketch parfois réussi dans des déguisements pas possibles …. Mais à mieux y regarder, après la surprise et le doute, il faut s’y résoudre, c’est du sérieux, du lourd … la vie d’une africaine malheureuse qui est devenue une grande vedette de je ne sais quoi et qui rafle tous les prix et qui a écrit (comment ???? ça restera à jamais un mystère !) le récit passionnant (surtout pour elle) de sa vie dissolue et claudicante entre Charybde et Scylla … ou, si vous préféré, entre deux hoquets !
Voilà !
C’était un samedi ordinaire à la télé en France.
Je ne pouvais pas laisser ça sans perdre un peu de mon précieux temps à en faire une note.
Pauvre France. Pauvres français …. On nous impose des nuls et on nous prive des bons !