c'est parti mon kiki
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
c'est parti mon kiki
Nous’aut’ les gars d’la marine, on est couillus, bourrus et ventrus !
Mais surtout, on fourre.
La mailloche, ça sert à ça, à fourrer les câbles en acier qui tiennent les haubans et tout l’restant !
On commence par arranger le fil de ligne à thon sur la mailloche et avant de commencer le fourrage, on épisse (à l’aide du gros épissoir) la ligne à thon dans le câble en acier et on le graisse avec une bonne dose de suif qu’on limande avant de l’opérer.
Si vous comprenez pas tout, dites-le moi.
Donc, on a not’ câble en acier, on le tartine de suif puis on limande le tout avec des bout de draps usés limandés (c'est-à-dire découpés en longues lamelles qu’on dispose par-dessus le suif avant de fourrer à l’aide de la mailloche.
Pour terminer le boulot, on courbe la partie fourrée du câble en acier et on retient les deux parties par un fil de fer en acier qu’on enroule autour des deux parties et qu’on serre grâce au minahouêt (manche à fourrer).
Faut toujours débuter par un amarre portugais parce que si vous faites un amarre classique les deux bouts vont tourner avec le minahouêt.
Pour cacher le lien en acier, on le recouvre d’un bonnet turc (espèce de nœud de matelotage décoratif) fait dans une chute de ligne à thon.
Si vous voulez une démo, faudra venir sur le chantier de restauration de la chaloupe Sainte-Bernadette à Honfleur (classée monument historique).
Le maître d’œuvre, c’est Yves Capard, un gars bourru mais très sympa, pédagogue et expérimenté qui fait un véritable travail de restauration en traitant le gréement comme dans le bon vieux temps, le temps où la chaloupe était utilisée dans l’estuaire de la Seine pour la pêche (1926).
Voir aussi des tableaux de la chaloupe peinte par Olivier Fisher (cliquez).
Non …. Je ne vais pas vous apprendre à faire des pâtés de foie gras de Zanzibar ou des rillettes de Montélimar … je veux seulement vous entretenir de mes divagations scribouillardes.
Oh ! Je n’ai guère de notoriété à poser en guise de ridelles autour de ma personne pour vous convaincre de mon habilitation à vous entretenir de littérature.
Je n’ai aucun « best seller » à opposer à vos réticences à faire preuve de bonne volonté à mon égard.
Et je n’ai même pas de kalachnikov à vous mettre sous le nez pour vous forcer à m’écouter !
Rien, je n’ai rien que quelques mots d’intro qui, espérons, vous donnerons envie de faire un petit bout de chemin en ma singulière compagnie.
De quoi t’est-ce exactement que je veux vous causer ?
D’écriture.
Pas de styles …. Encore que … Pas de genre … même si … Pas de règles … ou à l’insu de mon plein gré …
Non, je veux vous entretenir de la façon dont l’usage de l’écriture peut amener à penser l’écriture différemment.
Au début était le verbe … Ouais …. Bon …. C’est pas original mais ce n’est pas moi qui ai inventé cette faribole !
Au début que j’écrivais … car il a bien fallu un début … je ne savais pas trop quoi écrire ni comment.
Pourquoi ?
Mais diantre, fichtre ! Parce qu’on peut écrire de tant de différentes façons !
Un article de style journalistique.
Un cours théorique sur la conchyliculture du bigorneau aux yeux bleux.
Un conte de fée humoristique ou lubrique.
Un sketch pour amuser le bourgeois qui s’emmerde devant sa téloche.
Une chronique des temps moderne dont la modernité n’a rien à envier au Moyen-âge qui était en avance sur son temps dans bien des domaines.
Un roman … d’aventures, d’amour, d’espionnage, policier …
Une pièce de théâtre, une comédie de boulevard, une tragédie, un burlesque …
Un scénario de cinéma ou une série télé ou de Bande Dessinées …
Vous rendez-vous compte de l’éventail infini de possibilités qui s’étalaient provocantes à mes yeux innocents ?
En fait, si je me souviens bien, j’ai écrit une nouvelle.
La nouvelle, c’est pas mal pour débuter. C’est court et on peut n’y mettre qu’un nombre limité de personnages. Ma nouvelle, je l’ai intitulée : « le choix du père ». C’est bien comme titre parce que ça n’a pas de sens unique. Le choix … quel choix ?
Faut pas croire, écrire une nouvelle de 25 pages, ça peut paraître facile mais ça ne l’est pas !
On se lance dans une grande aventure en se demandant si on y arrivera … on tombe sur des tas de pièges inattendus.
Par exemple, pour faciliter l’écriture, j’avais choisi de baser ma nouvelle sur une aventure qui m’était réellement arrivée … genre biographie épisodique. Mais on se pose rapidement la question de savoir ce qu’on peut dire et ce qu’il faut garder pour soi parce qu’on sera peut-être lu par des inconnus, des amis, voire la famille …
En fait … personne … ou presque ne vous lit … mais ça, on ne le sait pas au début !
Ensuite, j’ai écrit quelques mirliton … souvent, c’était des réponses rimées à des vacheries reçues sur internet …
Puis j’ai décidé de me lancer dans un roman. Ne le cherchez pas en librairie il n’a pas été édité. Son titre : « Ludmilla » … encore un titre suffisamment évasif pour que personne n’ai envie de le lire.
Un premier roman, ce n’est pas une aventure, c’est une gageure, un travail herculéen à réaliser par un nain. On ne devrait jamais se lancer dans pareille mésaventure sans prendre une bonne assurance anti-risquetout !
Je vous passe les affres de la technique liée à l’orthographe et la grammaire … les phrases qu’on pense mais qu’on ne sait pas écrire … les mots qu’on ne trouve plus … les mots qu’on met par défaut ….
Le pire est à venir …
Le pire, c’est qu’à la quatrième ou cinquième page on a l’impression d’avoir tout dit !
Alors …. On s’arrête et on se dit : « demain ça ira mieux ! »
Mais le lendemain rien ne se passe … ni le surlendemain …. Ni les jours suivants … et on finit par oublier qu’on avait fait un grand projet.
AH ! il en faut de l’ambition et de la niaque pour se remettre à l’ouvrage, surtout si on est tout bloqué !
Moi, mon truc, ça a été d’écrire des petits trucs pour me débloquer, des chroniques, une saynète, une fausse interview , de petits sketches … et tout doucement, ça s’est débloqué …
Mais ça ne veut pas dire que c’est gagné … loin de là … car l’imagination, voyez-vous, ça marche bien dans la tête, mais quand il s’agit de le transcrire sur le papier …. C’est une autre histoire !
Bon, bref …
Après, je me suis mis à l’écriture de ma première pièce de théâtre : « un raout chez les ploutocrates ».
Comme j’avais un peu d’argent mis de côté (c’est si rare) … je l’ai faite imprimer. On appelle ça « l’autoédition ».
Puis un polar dont j’avais jeté les bases quelques vingt ans auparavant et dont j’ai retrouvé les premières pages manuscrites car il n’y avait pas d’ordinateur à l’époque.
Je me suis essayé à écrire des chansons, puis de nouveau des chroniques et des petites choses tout en travaillant à une autre pièce puis à la transcription d’une pièce en scénario de cinéma.
Cessez de bailler, j’en suis arrivé à mon sujet.
À écrire ainsi, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il y a 3 genres qui se chevauchent.
Le plus évident, c’est le scénario de cinéma et la pièce de théâtre. En fait, on peut dire que c’est très semblable et que ça consiste en des dialogues.
Les cinéphages (femmes et hommes de cinéma) et les théâtreux tiennent absolument à ce que leurs disciplines restent bien dissociées et c’est dans la forme qu’ils imposent qu’ils tentent de forcer les uns et les autres à rester derrière d’infranchissables barrières virtuelles.
Voici un exemple d’écriture théâtrale :
Nous sommes au mois de juillet dans la galerie ‘Maurice Maurice’ où se déroule une exposition - vernissage. La salle (le magasin) est vide de monde. Musique douce d’ambiance. Lumière feutrée avec des spots sur les tableaux.
Une simple table sur tréteaux avec une nappe en papier blanche supporte des petits fours fatigués, une bouteille de soda et une bouteille de mousseux de mauvaise qualité avec des gobelets en plastique.
Des tableaux abstraits et figuratifs sont cimaisés sur des châssis amovibles, quelques statues sur des présentoirs …
Un couple de visiteurs vient à passer ..
Lui : Dis donc, y’a pas grand monde !
Elle : Y’a une ambiance à tirer au couteau !
Lui : Remarque …. C’est franchement pas terrible !
Elle : J’aime assez celui-là ! (elle lit l’étiquette au bas du tableau) bateau échoué sur la vase dans le port de Honfleur avant 1990. C’est où Honfleur ? et … Que s’est-il passé en 90 ?
Lui : C’est juste un bateau, il n’y a pas âme qui vive dans ce tableau …. Comme dans cette galerie, d’ailleurs !
Elle : Oui, mais les couleurs sont apaisantes et je préfère un bateau échoué qu’en pleine tempête, je n’ai pas le pied marin.
Lui : C’est tellement apaisant que ça donne envie de dormir !
Elle : Tu ne serais pas un peu de mauvaise foi ?
Lui : Viens ! Partons d’ici c’est trop morose.
(Ils partent)
Examinons les contraintes textuelles liées à l’écriture d’une pièce de théâtre.
La première est la division en actes et en scènes. Bon ! Ça, ce n’est pas bien difficile à faire.
Pour le théâtre, l’outil américain Celtx nous donne les clefs suivantes :
· Acte
· Entête (scène)
· Mise en scène (didascalies)
· Personnage
· Dialogue
· (Indication)
· Transition
· Texte
Il est à noter que l’outil Celtx fournit un certain nombre de fonctionnalités très utiles pour le metteur en scène ou le réalisateur.
Il permet de décrire avec une grande précision les personnages, leurs caractéristiques physiques et psychologiques, leur rôle en tant qu’antagoniste, protagoniste, faire-valoir, figurant … etc …
Il permet de gérer les accessoires et les plans de tournages avec l’emplacement de la ou des caméras et de tous les décors ainsi que les autorisations de tournage à demander aux mairies ou préfectures ….
Il permet de gérer les plannings de tournage …
Il construit, à partir du scénario, des rapports précieux sur les scènes successives incluant les personnages et leur charge de dialogues … et plein d’autres choses encore qui sont presque totalement inutiles à l’auteur.
Et un exemple de script (scénario de cinéma) :
1 INT/EXT LE PATIO ARBORÉ DE LA GALERIE DES MAURICE
Nous sommes au mois de juillet dans le patio planté de la
galerie "Maurice Maurice" où se déroule une exposition- vernissage.
Le patio est vide de monde. Musique douce d’ambiance Lumière feutrée avec des spots sur les tableaux.
Une simple table sur tréteaux avec une nappe en papier blanche supporte des petits fours fatigués, une bouteille de soda et une bouteille de mousseux de mauvaise qualité avec des gobelets en plastique Des tableaux abstraits et figuratifs sont cimaisés sur des châssis amovibles, quelques statues sur des présentoirs
Un couple de visiteurs vient à passer ..
1 LUI
Dis donc, y’a pas grand monde !
2 ELLE
Y’a une ambiance à tirer au couteau
!
3 LUI
Remarque .... C’est franchement pas
terrible !
4 ELLE
J’aime assez celui-là ! (elle lit
l’étiquette au bas du tableau)
bateau échoué sur la vase dans le
port de Honfleur avant 1990. C’est
où Honfleur ? et ... Que s’est-il
passé en 90 ?
5 LUI
C’est juste un bateau, il n’y a pas
âme qui vive dans ce tableau ....
Comme dans cette galerie,
d’ailleurs !
6 ELLE
Oui, mais les couleurs sont
apaisantes et je préfère un bateau
échoué qu’en pleine tempête, je
n’ai pas le pied marin.
7 LUI
C’est tellement apaisant que ça
donne envie de dormir !
8 ELLE
Tu ne serais pas un peu de mauvaise
foi ?
9 LUI
Viens ! Partons d’ici c’est trop
morose.
Ils partent
Pour le cinéma, l’outil américain Celtx nous donne les clefs suivantes :
· Entête (scène)
· Action (didascalies)
· Personnage
· Dialogue
· (Indication)
· Transition
· Valeur de plan
· Texte
Dans l’écriture des scripts, il n’y a ni actes ni scènes mais des entêtes qui définissent le plan de tournage et commence principalement par la définition « intérieur ou extérieur jour ou nuit ».
Comme tout un chacun peut le constater, seule la forme diffère … l’histoire (à travers les didascalies) et les personnages sont identiques.
Du coup, vous le sentez bien, si je propose un texte sous forme théâtre pour un film, le CNC qui finance des centaines de millions par an (véridique) et qui EXIGE le format « script » me priera poliment mais fermement d’aller voir ailleurs si j’essuie.
À l’inverse, si je propose une pièce de théâtre au format « script » à un metteur en scène (subventionné par le ministère de la culture qui a une liste d’amis réservés), celui-ci me proposera d’aller me faire pendre ailleurs.
Que faire ?
Ben … en fait, je dirais que je m’en fous !
Pourquoi ?
Mais parce que de même que personne ne lit mes textes, personne ne s’intéresse à mes pièces ni à mes scripts … cela me rend plus indépendants et c’est pour ça que j’ai décidé d’économiser mes forces et de cesser de perdre mon temps à mettre mes textes sous des formes imposées par d’autres qui n’ont pas vraiment le souci du fonds mais plutôt celui de la forme, ce qui explique en partie la déconfiture généralisée et du théâtre et du cinéma (les films français sont tous déficitaires en recette !).
Et puisque j’ai décidé de ne plus répondre aux dictats absurdes, autant aller jusqu’au bout du raisonnement et faire d’une pierre non pas 2 mais 3 coups. C’est pour ça que désormais, j’écris des romans-ciné-théâtre … comme ça :
Par ce beau mois de juillet, dehors, la chaleur est étouffante et le soleil brûle tout ce que ses rayons percutent.
La température est plus supportable sous la charmille du patio arboré de la galerie ‘Maurice Maurice’ où se déroule une exposition - vernissage.
L’espace ombré est vide de monde. Une douce musique d’ambiance flotte langoureusement dans l’air comme un effluve vaporeux et nuageux. La lumière feutrée donne une note suave orangée et intime. Les spots vifs projetant leurs rais clairs sur les tableaux forment des îlots de clarté rayonnante parsemée.
Au centre du patio, une simple table sur tréteaux avec une nappe en papier blanche supporte des petits fours fatigués, une bouteille de soda et une bouteille de mousseux de mauvaise qualité avec des gobelets en plastique.
Des tableaux abstraits et figuratifs sont cimaisés sur des châssis amovibles, quelques statues de stuc reposent nonchalants sur des présentoirs …
Malgré l’impression apaisante des lieux, il y plane comme une menace éthérée et dramatique.
Un couple de visiteurs vient à passer … Ils sont jeunes et branchés, ils sont entrés là par le plus grand des hasards après avoir lu la pancarte à l’entrée de la galerie exhortant les passants à venir se rafraîchir à l’abri du soleil et à se rincer l’œil avec les tableaux et sculptures. Ils sont en short et tong, très décontractés et très bronzés. Elle, blonde et lui brun ils ont des visages communs, sans particularité exceptionnelle.
Lui : Dis donc, y’a pas grand monde !
Elle : Y’a une ambiance à tirer au couteau !
Lui : Remarque …. C’est franchement pas terrible !
Elle : J’aime assez celui-là ! elle lit l’étiquette au bas du tableau bateau échoué sur la vase dans le port de Honfleur avant 1990. Ça l’interpelle et la questionne, elle se tourne vers son compagnon dans l’espoir qu’il lui procure quelques renseignements … C’est où Honfleur ? et … Que s’est-il passé en 90 ?
Il n’en sait rien le pauvre, comment pourrait-il savoir ? Il ne prend même pas la peine de s’excuser et s’esquive.
Lui : C’est juste un bateau, il n’y a pas âme qui vive dans ce tableau …. Comme dans cette galerie, d’ailleurs !
Elle : Oui, mais les couleurs sont apaisantes et je préfère un bateau échoué qu’en pleine tempête, je n’ai pas le pied marin.
Lui : C’est tellement apaisant que ça donne envie de dormir !
Elle : Tu ne serais pas un peu de mauvaise foi ?
Lui : Viens ! Partons d’ici c’est trop morose.
Ensuite et pour satisfaire à la notion de numérotation des dialogues des scripts pour le cinéma, je reprends les dialogue et je leur donne un ordre chronologique :
Comme ça :
1. Lui : Dis donc, y’a pas grand monde !
2. Elle : Y’a une ambiance à tirer au couteau !
3. Lui : Remarque …. C’est franchement pas terrible !
4. Elle : J’aime assez celui-là ! elle lit l’étiquette au bas du tableau bateau échoué sur la vase dans le port de Honfleur avant 1990. Ça l’interpelle et la questionne, elle se tourne vers son compagnon dans l’espoir qu’il lui procure quelques renseignements … C’est où Honfleur ? et … Que s’est-il passé en 90 ?
Il n’en sait rien le pauvre, comment pourrait-il savoir ? Il ne prend même pas la peine de s’excuser et s’esquive.
5. Lui : C’est juste un bateau, il n’y a pas âme qui vive dans ce tableau …. Comme dans cette galerie, d’ailleurs !
6. Elle : Oui, mais les couleurs sont apaisantes et je préfère un bateau échoué qu’en pleine tempête, je n’ai pas le pied marin.
7. Lui : C’est tellement apaisant que ça donne envie de dormir !
8. Elle : Tu ne serais pas un peu de mauvaise foi ?
9. Lui : Viens ! Partons d’ici c’est trop morose.
D’autre part, avec le jeu des couleurs de texte, je réponds à la condition qui stipule que l’on doit séparer clairement les dialogues des didascalies.
Elle est pas belle, la vie ?
Un psy peut
en cacher un autre
enfin mis en scène pour la première fois !
J’ai reçu un message ... suivi d'une conversation téléphonique d'une dame très sympathique et dynamique metteur en scène qui réside dans un petit village non loin de Béziers et qui me demande d'autres saynètes.
Elle a monté et fait jouer 5 saynètes (sur 10) de ma pièce :
"un psy peut en cacher un autre"
devant 200 personnes (vous pourrez vérifier la véracité de cette information avec le lien vers le Midi Libre plus bas …).
La salle a beaucoup ri et beaucoup apprécié. Certains ont même eu l’audace de critiquer en disant que c’était trop court ou pas assez long …. Non mais !!!
Ils rejoueront ce spectacle en septembre et octobre (avec une saynète en plus) dans d'autres petites communes mais la troupe me sollicite déjà pour d'autres textes ...
Je vais leur envoyer des sketchs de
"tata Baluchon" ....
Et j'attends qu'elle ait mis sur internet des photos et des vidéos extraites du spectacle ... dès que je les reçois je vous tiens au courant avec une seconde chronique sur ce même sujet.
Elle dit que grâce aux vidéos et aux rires éclatants des spectateurs, les autres associations se battent pour obtenir le spectacle .... ils ont même refusé le Zénith de Béziers ... pas assez de places ! (bon … ça c’est pas vrai mais j’ai bien le droit de rêver !)
On peut dire que j'aurais vraiment commencé tout en bas, sans le moindre piston, sans relation, sans rien .... mais bon .... à partir du moment où le public en redemande, même si c'est dans un bled perdu au milieu de nulle part du Languedoc Roussillon ... moi, j'en suis fier ! (J’espère que la troupe ne prendra pas ombrage de cette dernière remarque si jamais ils tombent dessus car je m’associe totalement à eux en qualité d’inconnu dans son trou perdu !!!)
C'est pas à Honfleur qu'on verra ça avec tous les trouducs qui ont pris la culture en otage et qui font des spectacles minables pour des spectateurs indigents !!! :)
Ce n'est qu'un début ... je continue le combat ....
Ils ont pris, me dit-elle, un véritable perroquet pour jouer le rôle du perroquet et c'est quelqu'un en coulisse qui parle pour lui et dit la réplique devenue immortelle : "espèce de salope !"
Moi, madame, j'exporte la culture Normande jusqu'au fin fond de la France très profonde pendant qu'à Honfleur on se gargarise des auteurs pédants et tristes !
Faut aussi que j'écrive la suite des dialogues à la noix .... je suis débordé !!!!!!! MDR !!!
Ci-dessous le lien vers l’article du Midi Libre par Geneviève Forasiepi :
Les habitants de Bassan pourraient chanter : "Dans la vie faut Bassan faireeee"!
Bon ... maintenant que je suis devenu un auteur incontournable du paysage culturel de la France profonde, je dois avouer que je suis très fier de figurer parmi les auteurs inconnus lus.
Ben oui !
Quand on sait les difficultés qu’il y a à se faire lire …. On apprécie mieux l’exploit !
Vous me connaissez, l'humilité est mon humus, le lit de feuilles de mes textes qui n'intéressent personne et forgent à la fois le froment et le composte de l'avenir de la culture de la France ...
Les petits enfants apprendront par cœur "le mot nu" (c'est Edmond (prof de lettres à la retraite) qui me l'a prédit) ... les plus vieux auront les lèvres pendues aux seins généreux de tata Baluchon et les caïds ne jureront que par DVDP ....
C'est comme ça, on n'y peut rien .... les premiers ministres se suivent et se succèdent .... les présidents président dans le vide ... et mes conneries me survivront si Allah Jéhovah Bouddha et tata Baluchon le veulent bien !
En conséquence, je vous le dis en vérité ... je vais me coucher avec bonheur et le sentiment du devoir accompli !
Poils au zizi !!!!!!
Cast List:
VINCENZO 26
SECOND TOURISTE 7
LA DAME 4
PREMIER TOURISTE 4
TROISIÈME TOURISTE 3
LES TOURISTES 3
1 EXT.JOUR PLACE SAINT ANDRÉ
Au pied de la statue de Bayard
Une petite troupe de touristes attend son guide ils viennent
de sortir du restaurant où ils ont bien bu et mangé. Ils
sont dissipés et dispersés.
Vincenzo arrive en retard, les mains dans les poches. Il va
haranguer les visiteurs pour les rassembler pour la visite.
1 VINCENZO
Hello ! Hello ! M’ssieurs dames,
approchez-vous, je suis votre guide
...
Les touristes se regroupent en s’interpellant les uns les
autres ...
2 PREMIER TOURISTE
Ben vous êtes en retard, ça fait
dix minutes qu’on attend !
3 VINCENZO
Oui, mais vous n’allez pas le
regretter.
Bon, tout le monde est là ?
4 LES TOURISTES
Oui oui oui on est là, on est tous
là !
5 SECOND TOURISTE
Ah non, moi je suis pas là ah ah ah
!!!
6 VINCENZO
Mesdames messieurs et les autres,
je me présente, je suis Vincenzo
votre guide et je vais vous faire
visiter notre charmante ville ...
ou en tout cas une partie ... parce
qu’elle est grande !
Dites-moi ! Vous avez bien mangé,
au moins ?
7 LES TOURISTES
Oh Oui, c’était bon, très bon ...
8 PREMIER TOURISTE
On a mangé un gratin Dauphinois
délicieux !
9 VINCENZO
Bon !
Je vais commencer par vous parler
de Grenoble à ses origines qui
remontent à l’antiquité au temps où
Grenoble s’appelait ’Cularo’ moins
50 ans avant Jésus Christ. Cularo a
été construite par des Gaulois,
c’est à dire des Celtes appelés les
Allobroges ...
il est interrompu par un touriste ...
10 SECOND TOURISTE
(rigolard, goguenard)
ça veut dire quoi Cularo ?
11 VINCENZO
Ne vous inquiétez pas, je ne
laisserai rien dans l’ombre, je
vous dirai tout et même plus si
affinités ... mais ... il ne faut
pas ... m’interrompre, OK ? !
12 LES TOURISTES
(En chœur)
OK !
13 SECOND TOURISTE
(fait la gueule)
14 VINCENZO
J’en étais où ? ... Ah oui, Cularo
... Eh bien, tout à l’heure, nous
verrons un vestige de l’enceinte
romaine construite en 290 après
Jésus Christ, rue Lafayette.
Un siècle plus tard, Cularo devient
Gratianopolis pour définitvement
s’appeler Grenoble au XIVéme
siècle.
Avant de quitter cette place, je
tiens à vous faire remarquer cette
statue qui est celle de Pierre
Terrail, le chevalier « Sans peur
et sans reproche ». Issu d’une
VINCENZO
famille de petite noblesse, Bayard
est page à la cour de Charles 1er
avant d’être appelé au service des
rois Charles VIII, Louis XII et
François 1er. ........ Allez, on
avance un peu, on va se dégourdir
les jambes ...
15 TROISIÈME TOURISTE
Monsieur Vincenzo, s’il vous plaît,
ne marchez pas trop vite, nous
sommes âgés et perclus !
16 VINCENZO
Ce qui ne peuvent pas marcher
peuvent rester là, nous finirons la
visite ici.
Quelques touristes râlent, certains cherchent un banc ou
quelque chose pour poser son cul.
Les autres partent tranquillement vers ailleurs.
Vincenzo avance vers la rue Hector Berlioz, sans se rendre
compte qu’il sème ses visiteurs, il est en train de parler
dans le vide avant de se rendre compte qu’il est seul.
2 EXT.JOUR QUITTANT
LA PLACE SAINT ANDRÉ
17 VINCENZO
Sur votre gauche, la collégiale
Saint André et au dessus, le
remarquable campanile de la
collégiale Saint André, sur votre
droite le théâtre et sur votre
gauche l’ancienne tour romaine de
Grenoble ...
(regardant derrière lui ... il
s’arrête et les attend)
Mais ... c’est pas vrai ! Allez,
allez, macte animi, un peu de nerf
!
(une fois regroupés)
regardez, ce vestige romain ... et
en haut, là-bas, vous voyez, ça
s’appelle une échauguette !
Une dame est surprise ...
18 LA DAME
C’est romain les échauguettes ?
19 VINCENZO
Non, c’était pour voir si vous
écoutiez !
FONDU ENCHAÎNÉ
3 EXT.JOUR AU BOUT
DE LA RUE BERLIOZ
Vincenzo s’arrête et attend que les traînards les ai
rejoints.
20 VINCENZO
Regardez
(Il montre la montagne et le
téléphérique)
Vous voyez la montagne ? Eh bien
nous avons un adage qui dit :
"Quand on voit le haut de la
montagne, c’est qu’il va pleuvoir
... quand on ne voit plus le haut
de la montagne, c’est qu’il pleut
!"
Quelques touristes complaisants rient à la blague .... mais
...
21 SECOND TOURISTE
Et Cularo ... ça veut dire quoi ?
22 VINCENZO
Je vous ai promis de vous le dire
et je vous le dirai ... si vous
êtes sage !
Suivez-moi, nous allons nous mettre
à l’ombre de ces arbres et je vais
vous parler un peu de Grenoble ...
4 EXT.JOUR À L’OMBRE DE GRANDS ARBRES
PARC DE LA VILLE
Tout le monde (ce qu’il en reste) se regroupe autour du
guide.
23 VINCENZO
Il faut que je vous narre la
légende de Lucius Munatius Plancus
VINCENZO
qui prétend qu’en mai 43 avant JC,
venant de Lyon qu’il a fondé, il
aurait construit en un jour un pont
sur l’Isére là où se trouve
aujourd’hui la passerelle Saint
Laurent pour attaquer et conquérir
la ville de Cularo.
24 SECOND TOURISTE
Et ça veut dire quoi Cularo ?
25 VINCENZO
Vous, quand vous avez quelque chose
dans la tête !
Une fois la ville conquise, les
habitants durent payer des impôts à
Rome.
En 379, L´empereur Gratien
transforme le vicus de Cularo en
cité qu´il baptise Gratianopolis.
Son nom se transformera par la
suite en Graignovol puis Grenoble
après que l’on y eut associé le mot
noble en référence au roi de
France, propriétaire du Dauphiné.
La ville fut rebaptisée Grelibre à
la révolution mais reprendra son
nom actuel sous Napoléon.....
Allez, promenons-nous un peu et
traversons l’allée du parc de la
ville ...
FONDU ENCHAÎNÉ
5 EXT.JOUR AU BOUT DU PARC DE LA VILLE
(RUE BRESSIEUX)
Vincenzo attend que le groupe se réunisse autour de lui.
26 VINCENZO
Je vais vous parler des
personnalités grenobloises. Nous
avons vu tout à l’heure la statue
du chevalier Bayard. Jacques de
Vaucanson inventera le métier à
tisser au XVIIIe siècle qui fera
les grandes heures de Grenoble
comme plus tard la houille blanche
...
27 PREMIER TOURISTE
(interrompt le guide)
Monsieur, monsieur ...
28 VINCENZO
Oui ?
29 PREMIER TOURISTE
C’est quoi la houille blanche ?
30 VINCENZO
L’électricité, celle produite par
les barrages, d’où le nom de
houille blanche par opposition à la
noire. Bon je reprends où j’en
étais ...
Le 23 janvier 1783 Henri Beyle voit
le jour à Grenoble ... Henri Beyle,
ça vous dit quelque chose ?
Les touristes se regardent interrogatifs quand soudain, une
dame s’exclame :
31 LA DAME
Ah oui, je crois que c’est
Alexandre Dumas !
32 VINCENZO
(estomaqué embarrassé)
Ben ... non, Alexandre Dumas, c’est
Alexandre Dumas et Henri Beyle il
est plus connu sous le nom de
Stendhal ... vous savez bien ...
la chartreuse de Parme .... le
rouge et le noir ...
33 SECOND TOURISTE
... et Cularo !
34 VINCENZO
(ignore la remarque du
touriste)
Au XIXe siècle naîtra à la côte
Saint André Hector Berlioz le grand
compositeur de musique. Puis, à la
fin du XIXe siècle ce sera le tour
de Champollion de naître. C’est
lui, vous vous souvenez, qui
déchiffrera les hiéroglyphes grâce
à la pierre de Rosette.
35 LA DAME
Et Alexandre Dumas, il est né où ?
36 VINCENZO
Pas à Grenoble ! Par contre, le
triple médaillé olympique
Jean-Claude Killy, oui ! ... Allez
avançons un peu ...
(Il tourne les talons et s’en
va vite pour ne pas répondre à
la question de la dame)
FONDU ENCHAÎNÉ
6 EXT.JOUR AU BOUT
DE LA RUE BRESSIEUX
Vincenzo attend comme toujours que les touristes se
rassemblent.
37 VINCENZO
Nous voilà arrivé place Grenette,
la plus ancienne et la plus
fréquentée place de Grenoble.
Parlons un peu de Grenoble de nos
jours ... Savez-vous, par exemple,
que Grenoble est la ville la plus
plate de France en plein milieu des
montagnes ?
... Stendhal disait : "au bout de
chaque rue une montagne". C’est une
agglomération de près de 500.000
habitants comptant trois
universités (avec plus de 60 000
étudiants), une école
internationale de management, neuf
écoles d’ingénieurs, plusieurs
centres de recherche publics et
privés, tournés notamment vers les
nouvelles technologies
(synchrotron, MINATEC, LETI). La
plupart de ces organismes de
recherche sont concentrés au nord
de Grenoble dans ce que l’on
appelle le polygone scientifique
...
38 SECOND TOURISTE
Et les petites femmes, elles sont
où ?
39 VINCENZO
(ignore la question)
... et c’est à Grenoble qu’ont été
organisés les 40e jeux olympiques
en 1968. La ville, d’autre part,
compte de très nombreux musées dont
vous trouverez la liste à l’Office
de Tourisme.
Vous voyez, maintenant, nous allons
aller là-bas, dans la rue Felix
Poulat, c’est Notre Dame de
l’Espérance, mais je veux vous
montrer autre chose, juste en face
...
40 TROISIÈME TOURISTE
C’est encore loin ? On a mal aux
pieds !
41 VINCENZO
Vous pouvez rester là, si vous
voulez, on vous prendra en
revenant.
42 TROISIÈME TOURISTE
Bon d’accord ... Germaine, tu
restes avec moi ?
Vincenzo s’en va les autres suivent.
FONDU ENCHAÎNÉ
7 EXT.JOUR AU 5 DE LA
RUE FÉLIX POULAT
Le reste du groupe (ceux qui n’ont pas abandonné la visite)
se retrouve en face l’église.
43 VINCENZO
Voilà, c’est cet immeuble que je
voulais vous montrer, on l’appelle
"l’immeuble aux éléphants" et les
éléphants ont été mis là en mémoire
de la fameuse traversée des Alpes
par les éléphants d’Hannibal en 218
avant JC.
44 LA DAME
Elle n’a pas l’air si vieille que
ça cette maison !
45 VINCENZO
(complètement interloqué mais
désireux de répondre)
Oh vous savez, le maire fait très
attention à l’entretien du
patrimoine de la ville !
FONDU ENCHAÎNÉ
8 EXT.JOUR PLACE SAINT ANDRÉ
Les touristes se retrouvent tous au pied de la statue de
Bayard pour reprendre leur car.
46 VINCENZO
Eh bien mesdames et messieurs, la
visite est terminée, vous allez
pourvoir rentrer chez vous et
j’espère que vous reviendrez à
Grenoble.
Je vous remercie de ne pas oublier
le guide.
Quelques touristes glissent une pièce dans la main de
Vincenzo.
Au moment de partir, il apostrophe une dernière fois le
groupe :
47 VINCENZO
Au fait, j’allais oublier ...
Cularo, ça vient du gaulois et le
mot existe encore aujourd’hui dans
le patois du Dauphiné. ’Courla’
veut dire ’courge’.
Au revoir tout le monde !
(il part en leur faisant des
signes de la main (wave) )
FIN
J’avais décidé de mitonner une salade d’endives aux noix du jardin et petits dés de Comté.
Cette idée saugrenue m’est venue en retrouvant au fond d’un placard planqué une bannette pleine de noix ramassées l’an dernier sous le noyer.
Dans ces cas là, j’aime à m’installer sur la petite table du salon, le cul dans le fauteuil télé, une écuelle pour collecter les écales posée sur un papier journal pour récolter les éclats éclatés pendant l’éclatement de la noix.
Vous voyez le tableau … bien entendu, dans ces instants relaxes, je mets la télé en sourdine, en fond sonore si vous préférez.
J’attrape la première noix et à l’aide un couteau à lame courte mais solide, j’entreprends de l’éventrer afin d’en retirer les cerneaux crémeux délicieux.
Au moment où je positionne la pointe de mon couteau dans la fente de la noix, j’entends une voix aiguë inconnue m’interpeller :
La noix (LN) : Hééééééé ! Hoooooo ! ça va pas, nooooonnnnn ! ?
Moi (M) : ???????????
Mettez-vous à ma place ! Y’a de quoi tomber de haut, même le cul dans le fauteuil !
Une noix qui parle !
M (poussant la pointe du couteau dans l’interstice) : C’est toi qui parle ?
LN : Aïe ! ça va pas, noooonnnn ! ? ça fait mal, retire ça tout de suite !
M (à moi-même en aparté mais suffisamment fort pour que la télé entende) : Je dois dormir, faire une sorte de cauchemar ….
LN (fort) : Aïe te dis-je, retire la lame de mon cul, tu me fais mal non de dieu !
M (en aparté mais …. ) : Une noix athée ! Elle ne met pas de majuscule à ‘dieu’ !
LN (crie) : Retire cette lame ou je te …
M : Tu me quoi ?
LN : Je te fais un procès pour torture physique !
M : Mais arrête un peu de déconner, une noix n’est pas un être, c’est une juglandacée oléagineuse, une noix ne parle pas, une noix ça ferme sa gueule …
Et hop, d’un coup sec, je décollecte les deux partie de coque pour atteindre le cœur tendre et savoureux de la noix.
LN (elle pousse un cri perçant et douloureux puis se tait).
M : C’est qui le chef ! ?
Après avoir soigneusement séparé les cerneaux des coques, je chope une deuxième noix …
LN (tremblotante comme une feuille morte …) : Noooonnnnn pitié, ne m’éventre pas, je suis jeune, j’ai encore quelques beaux jours à vivre …. Pitié !
M : Mais c’est quoi ce sketch ?
LN : J’ai vu ce que tu as fait à Caroline, s’il te plaît ne me fais pas subir le même martyr …
M : Toi aussi tu vas me faire un procès ?
LN : Non, non, je ne ferai rien, je ne t’embêterai pas, mais épargne moi, prends plutôt une autre noix, plus vieille qui a le droit de mourir dans la dignité …
M : Une vieille noix toute rabougrie au goût de carton, c’est ça que tu veux que je mette dans ma salade ?
LN : Ah ! Parce que tu fais une salade ?
M : Ben oui, pourquoi crois-tu que j’écale des noix ?
LN : Mais c’est quoi comme salade ?
M : Une salade aux noix.
LN : Y’a que des noix dans ta salade ?
M : Ah non, les noix ne sont que des ingrédients goûteux qui exaucent le goût suave et légèrement amer de l’endive.
LN : Mais …. Tu as vérifié que tu avais des endives ?
M : Tu me prends pour un chicon ?
LN : Non, pas du tout, mais … je me disais, comme ça, que ce serait bête d’éplucher des noix si tu n’as pas d’endives pour faire la salade, parce que les noix, une fois ouvertes, leurs petits cœurs flétrissent, se racornissent, vieillissent et finissent pas prendre un vilain goût de carton.
M : Ouaip ! Bouge pas, je jette un coup d’œil au frigo …
Bien entendu, je retrouve le paquet d’endives que j’y avais mis la veille. Je l’attrape et je l’ouvre. Je saisis une endive et je la passe à l’eau froide pour la laver … lorsque …
L’endive (L) : Ahhhhh ! C’est froid !
Non mais ! Vous vous rendez compte ? Une endive qui parle ! Je deviens fou ou quoi ??????
L : S’il te plaît, arrête, c’est trop froid !
M (à moi-même, en aparté mais à voix haute et ferme) : Si c’est une blague, elle est de très mauvais goût !!!
J’attrape un saladier dans le placard, un couteau effilé dans le tiroir et je commence à découper l’endive en lamelles …
L : pousse un grand cri strident et désespéré puis se tait !
J’attrape une seconde endive et la place sous le robinet pour la nettoyer …
L’endive (L) (implorante) : S’il te plaît, ne me fait pas ce que tu as fait à mon amie Julie, ne me découpe pas comme un saucisson, je ne veux pas mourir, je suis trop jeune …
Je l’interromps …
M : Tu ne comptes tout de même pas me faire le coup de la noix ?
L : C’est quoi le « coup de la noix » ?
M : Laisse tomber !
L : Pourquoi veux-tu me saucissonner ?
M : Pour faire ma salade.
L : C’est quoi comme salade ?
M : Une salade d’endives aux noix et Comté.
L : C’est quoi du ‘Comté’ ?
M : Ben … du fromage.
L : Et tu as vérifié que tu en as ?
M : Ah ! Je te prends en flagrant délit de plagiat, tu me fais le coup de la noix !
L : Et si tu n’avais pas de Comté ?
Putain ! ça commence à me gonfler !
J’ouvre le frigo, saisis le comté, éventre le conditionnement et sors le fromage qui s’écrie
Le fromage (F) : NOOOONNN Pitié, ne me décapite pas, je ne veux pas mourir …
De surprise, je lâche le fromage.
M : Nom de dieu de non de dieu !!! C’est quoi ce bordel !
Je me pince …
M : Aïe ! Mais c’est dingue, je ne dors pas, c’est fou … oui, c’est ça, je deviens fou …
Je lance un coup d’œil circulaire tout autour de moi sur 360° sans que mon corps bouge …
Je suis dans la cuisine, sur le plan de travail le saladier avec le premier chicon, le deuxième repose à côté du saladier, de l’autre côté, le fromage que j’ai laissé tombé … et dans la salle, sur la table basse, le panier de noix et un récipient avec deux cerneaux et une noix sur la table.
M : (à moi-même …. Etc ….) : Y’a quelque chose qui cloche ! Mais quoi ?
C’est à ce moment exact que j’aperçois le photophore sur le manteau de la cheminée …
Je vais à l’âtre, place une bougie neuve et attrape la boîte d’allumette. Je prends une allumette, mais au moment de la gratter, l’allumette s’écrie …
Allumette (A) : NOOONNN, s’il te plaît, ne me gratte pas, je ne veux pas brûler, pas déjà, laisse-moi vivre encore un peu …
Bon, là, trop c’est trop !
Je me pose dans le fauteuil, je ferme les yeux et m’endors.
Combien de temps ai-je dormi … ?
Toujours est-il qu’à mon réveil, je me rends compte illico presto que tout est resté en état !
Les noix sont devant moi et de loin, j’aperçois le paquet d’endives, le saladier et le Comté sur le plan de travail de la cuisine.
J’attrape la noix …
LN : NOOONNN pitié, ne m’étripaille pas, je ne veux pas mourir ….
M (fermement décidé à ne pas me laisser mourir de faim…) : Désolé, ma belle, mais c’est toi ou moi !
Crac, je la craque, en extirpe les magnifiques cerneaux et attrape la prochaine noix qui hurle …
LN : NNNNNNNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNN …
Craque, craque, craque … et que j’étripe, que je décollecte, que je décortique, que j’étête, que je décapite, que je saucissonne … dans les cris, les hurlements, les sanglots …
Bon ! Où Ai-je mis les échalotes …..
Au fond du placard, j’entends les échalotes qui sanglotent …
Les échalotes (E) : non, non, pitié, pitié on ne veut pas mourir, pitié, ne nous épluchez pas …
J’ai pris ma bagnole et je suis allé bouffer au resto … là, au moins, tout est déjà mort dans l’assiette !
Salut les affreux !
Merci de voter pour mes titres sur l’académie Balzac (concours qui peut me rapporter un sandwich chez Max D’os et une boîte de chocolats d’Ukraine).
Pour cela, rien de plus aisé !
Tu cliques sur le lien, puis tu cliques sur « voter » … et tu peux retourner jardiner.
Merci, oui, merci de ta coopération et de ton esprit d’équipe, si un jour je reçois les chocolats, nous les partagerons, promesse électorale en suce !
07/03/2014
En fait ! c'était (je m'y attendais) un piège à cons !
Leur but : faire signer à des "auteurs"(*) des contrats d'édition pourris !
(*) ils prennent tout le monde du moment qu'ils signent leur contrat qui leur coûtera minimum 75 + 60 euros par bouquin ! (comme tous les autres arnaqueurs de leur espèce !)
De mon temps (comme disait Yves), il y avait l'école des filles et l'école des garçons et un haut mur (pour nos petits corps) séparait les petits mâles des petites femelles.
Puis, au collège, idem ....
Je peux vous dire qu'en ce temps là, draguer une nana relevait de l'exploit extraordinaire !
On avait tous tendance à être pédés vu que la plupart des fils à papa n'avaient jamais vu une vulve !
Moi, chanceux, j'avais des sœurs et surtout leurs copines (de ch'val).
Comme j'étais beau comme un dieu, j'étais invité aux surboums ... même que ça m'est arrivé d'être le seul mec avec 3 ou 4 gonzesses en chaleur qui passaient des slows en boucle sur le pickup. C'est aussi comme ça que j'ai amélioré mes connaissances musicales vu qu'à la maison on n'avait droit qu'a du classique et du Brassens.
Il m'a fallu arriver au lycée pour que 3 ou 4 nanas se retrouvent dans notre classe de 30 gars ... Je ne sais pas quels étaient les critères de recrutement, mais on a eu droit aux plus moches du pays ! Les autres filles devaient sûrement commencer leur nouvelle vie de « ménagères » !
J'vous raconte tout ça ... mais bon ... ce n'est que mon exemple personnel ... je n'ai pas suivi les autres potes après la fac .... je ne sais pas ce qu’ils sont devenus et je m’en bats les couilles (car je suis un mâle, un vrai !)
On sent bien que tout ça évolue … times are changin’ …. On mélange tout, filles, garçons, hermaphrodites …. Même les métiers ne sont pas épargnés par cette maladie étrange qui semble venue du fin fond de l’univers … on a des nanas maçons, chauffeuses de poids lourds, plâtrières, informaticiennes, proctologues, cantonnières, garde barrières …. Etc ….
Bientôt, il sera interdit de parler de son sexe !
Comme l’écrit Chalandon, on évitera le genre, on ne dira plus il ou elle est coquette mais ça est coquet … merde, pourquoi mes exemples à moi ça ne marche jamais ?
Deuxième essai : on ne dira plus ‘il ou elle a des couilles’, mais ‘ça a des couilles’ ! … ouaip, bon … bref !
J’ose pas imaginer une vie où les filles vivraient d’un côté et les garçons de l’autre …. Comme au temps de l’école ou, comme aujourd’hui à la messe (enfin, j’en sais rien je n’y vais jamais) !
Hop ! on arriverait au boulot de l’usine des mecs. Le midi, on mangerait dans le réfectoire des mecs goys (à côté des mecs musulmans et des mecs japonais mais pas mélangé avec les gonzettes goys ou grillagées ….) … après le turbin, on irait à la piscine aux heures des garçons et on rentrerait dans son HLM pour hommes, juste en face du HLM des nanas avec un grand HLM pour les homos … faudrait aussi voir à avoir des super marchés sexués par genre … Ah Oui ! parce que j’allais omettre de préciser que femmes hommes ou autres, tout cela serait classé par genre, c’est-à-dire par « sexe social » par opposition au « sexe biologique ».
Et pis, faudrait aussi des super marchés hallal, des casher, des pas chers …. Des normals !!!!
Oh la la !!!
Du coup, un mec un peu malin pourra s’insérer parmi les gonzesses mâles et s’en taper des tonnes en faisant semblant d’être une nana sociable ….
Bon ! Je vous le concède, je m’y perds moi aussi, tous ces sexes en folie, se promenant de ci, se promenant de là, cahin … caha … et encore …. je ne compte pas les nibards !!!
Bref ! La théorie du genre, adossée à la disparition des clichés et autres stéréotypes qui permettaient, avant, de savoir si on avait à faire à un gonze ou à une gonzette … va finir par tous nous rendre chèvres !
C’est les légionnaires qui vont être heureux !
Il sentait bon le sable chaud …. Mon légionnaiiiiiiiiiiiiiire !
La liberté que nous voulons ! Radio Aligre, émission du 22 janvier 2014
Résumé non exhaustif de l'émission :
J’entends du baratin …. Beaucoup de baratin … historique des associations depuis l’antiquité …
Puis on en vient au cœur du problème.
Depuis 10 ans remise en cause de l’appui public.
Assimilation progressive des assos à des entreprises. Circulaire Fillon : activité économique donc sujets aux aides d’État selon Bruxelles. Travail de prestation.
Appel d’offres au lieu de subventions. L’association vient au service de l’administration et l’asso devient entreprise soumise à l’IS.
Politique Européenne :
On réduit tout à l’économique (marchand) … assujetti au principe de la libre concurrence.
Révision des politiques publiques pour réduire ses dépenses (RGPP) sous Sarkozy. Et remise à plat des dépenses publiques sous Hollande. Le rôle des assos est gravement mis en cause.
Les assos ne doivent pas compter que sur l’État pour leur financement.
L’État se concentre sur les grosses associations. Un milliard 200 millions répartis sur 750 très grosses associations et on compte dedans HEC, Météo France, l’institut catholique …
Subventions indirectes : déduction d’impôt : 2000 assos d’utilité publique plus quelques autres dont les fondations d’entreprises qui font du mécénat pour améliorer leur image.
Collectivité : mairies départements régions … depuis 2011 une réforme à mis ces collectivités dans les mains de l’État qui affecte une enveloppe plafonnée diminuée de 1.5 milliards en 2013 et 3 milliards en 2014.
L’étranglement va se traduire pas un abandon des actions non prioritaires (sport, culture, etc… ) on va vers 30 à 40.000 licenciements dans les associations par 2 ou 3 par association ce qui détruit la vie sociale et culturelle sur notre territoire.
On privatise les subventions et on met les associations entre les mains du privé et de leurs intérêts.
On risque des dérives à l’américaine … fondations : journaux comme le Monde et autres ( ?).
Le Monde incite les assos à trouver de nouvelles sources de financement (Crow founding), en particulier sur internet.
C’est de l’enfumage.
Partenariat privé public et bénévolat (cadre entreprise fournissant des conseils à des assos qui ne savent pas se gérer). Déductible des entreprises.
Mais qu’est-ce que la bonne gestion ?
C’est réduire la globalité et le côté humain pour le réduire à la gestion.
On en vient à une Dégradation, des licenciements …
Donc, on en vient à l’association du collectif de défense des associations.
8000 signatures, 80 réseaux …
En février, semaine d’action, 1 mois d’interpellation des candidats aux municipales puis aux européennes.
www.Associations-citoyennes.net
Conclusion :
adhérez à Recit (Réseau des écoles citoyennes) achetez mon bouquin et envoyez vos dons à mon asso ...
================================================================
Lecture contradictoire :
Pour commencer, les interlocuteurs semblent tout particulièrement de parti pris, comme si leur propre existence (en tant qu’asso) était en jeu.
La description du paysage associatif qui est donnée là est idyllique, paradisiaque, de gentilles assos citoyennes rendant des services que l’État ne rend pas ou plus, avec tout plein de bons bénévoles et de salariés très gentils et honnêtes. Las ! La réalité est loin d’être aussi idéale, les assos qui ne rendent aucun service et ne correspondent à aucun des critères associatifs sont pléthore.
Deuxièmement, il est évoqué quelques milliers de petites associations avec 1 à 3 salariés. Mais une association avec 3 salariés, c’est déjà une grosse association. Toutes celles et tous ceux qui travaillent à des associations bénévolement vous le confirmeront.
Troisièmement, Il n’est fait aucune mention des abus considérables qui servent de prétexte à des associations totalement bidons. Les trucs à vocation politique par exemple, qui sont chargés de collecter des fonds pour détourner les lois électorales. Les fausses associations n’ayant pour unique but la récolte (le détournement) de fonds publiques via des connivences entre proches.
Il n'est pas fait mention, non plus, des associations détournées excroissances politiques à caractère moralisatrices qui ont pour objectif de pourrir la vie des citoyens en leur intentant des procès en intention ou en prévention pour limiter, voire interdire la liberté d'expression, la liberté de pensée. Les LICRA, Les trucs antiracisme ou défense des noirs, des beurs, des ceci, des cela qui ont aussi pour but d'imposer des quotas de leurs communautés dans les organisations gouvernementales, les institutions, les entreprises, l'éducation nationale ... etc .... et qui n'hésitent pas à imposer des obligations purement religieuses (comme le halal ou le casher dans les cantines ... ou des leiux et des temps de prière en entreprise) au plein milieu d'une République soi-disant "laïque" !
Rien n’est dit sur le bien fondé de certaines associations ni sur les choix qui sont fait par les collectivités administratives pour le financement des associations. Certaines associations sont purement et simplement des officines du pouvoir, d’autres sont des extensions d’intérêts communautaires (assos chargées de financer les cultes pour détourner la loi de 1905) … etc … etc …
Cette émission est donc arbitraire et très incomplète. Elle ne couvre pas du tout la problématique des associations et des collusions. En fait, elle dessert les associations car elle défend aussi bien les décentes et les mafieuses.
Copie à revoir !
En 2003, j'ai créé une association avec un faisan. Il s'agissait d'une association de peintres amateurs. En fait, le type a cumulé les fonctions de président et de trésorier, il a utilisé les adhésions, les dons et les subventions pour ses besoins personnels et pour se payer des voyages (Russie, US et Canada ...), des équipements, des gueuletons ...
Je suis aujourd'hui, adhérant d'une association littéraire qui est gérée de façon tout à fait honnête avec séparation claire et nette entre présidence et trésorerie et suivi tout à fait transparent des finances.
Je ne dis pas que toutes les assos sont dissolues, je dis que sur 2 assos on a des chances certaines d'en avoir une totalement pourrie.
Voilà, vous ouvrez un compte et vous tweetez. C’est simple comme ‘bonjour’, sauf que …..
On vous suspend (censure) sans préavis ni explication.
Qu’avez-vous fait de mal ?
Qui vous a dénoncé ?
Et quels sont vos droits face à cette censure ? Comment pouvez-vous vous défendre, plaider votre cause, tirer les enseignements de votre mauvais pas ?
Rien, pas d’adresse, pas d’interlocuteur, pas moyen de tweeter puisque vous êtes banni et interdit de tweet !
Mais que fait la CNIL, bordel !
Tiens …. Et si je lui demandais ?
Ah ! BAH ! Non, ça va pas être possible, la CNIL est en travaux pour une durée illimitée …
J’ai trouvé une petite porte dérobée …. Je leur écris :
Bonjour,
Suite à des pb d'accès sur le site de la CNIL pour les plaintes en ligne, je vous remercie de bien vouloir transmettre la plainte suivante :
Mon compte a été suspendu (censuré) sans préavis ni explication.
J'ai reçu un message m'informant que je suis suspendu et que je dois m'excuser si je veux qu'il soit débloqué.
Mais
Qu’ai-je fait de mal ?
Qui m'a dénoncé ?
Et quels sont mes droits face à cette censure ?
Comment puis-je me défendre, plaider ma cause, tirer les enseignements de mon erreur ?
Rien, pas d’adresse, pas d’interlocuteur, pas moyen de tweeter puisque vous êtes banni et interdit de tweet !
Je ne dis pas que je n'ai rien fait de mal, mais ce qui peut paraître "mal" à certains ne l'est peut-être pas du tout juridiquement !
On me dit que j'ai répondu à un ou des messages sans avoir été sollicité ! ?
N'est-ce pas le principe même du réseau social que de parler aux autres ... sans que cela tourne ni au spam ni au harcèlement, cela va de soi !
C'est un cas de censure arbitraire inique et je vous saurais gré de bien vouloir considérer ma cause. D’autant que c’est la deuxième fois que cela m’arrive et qu’il pourrait s’agir d’une personne qui s’en prend à moi pour des raisons personnelles qui n’ont rien à voir avec mes tweets ?
Je n'ai pas pu alerter twitter puisqu'il n'y a aucun moyen d'intercéder proposé par tweeter.
Je veux bien m'excuser .... mais à la condition de savoir pourquoi ? Je ne suis pas un animal à qui on ordonne "couché" !
Merci
Cordialement