19 sept 2008
Bon !
Après quelques jours d’agitation vaine, me voici de nouveau à la tâche !
Hier soir, à la téloche, grosse déception !
Georges Sorrows (Soros pour les non initiés) et deux ou trois autres experts financiers, tous professeurs d’universités et de grandes écoles, tous ayant écrit des bouquins très savants, très sentencieux, très pontifiants sur le capitalisme moderne et les équations logarithmiques sur les calculs financiers actuaires.
AH CA ! Pour ce qui est de nous narrer qu’ils avaient tous vu venir la crise, ils se posent là !
Il y en a même un qui l’a prévue il y a vingt ans de cela ! Trop fort la caillera !
Ensuite, explications très détaillées pour conclure qu’ils ne comprennent pas, en fin de compte, comment ça marche (la mise en faillite des systèmes financiers internationaux) mais que ce qui est certain c’est qu’il y a toujours des petits malins pour inventer de nouvelles astuces pour vendre du fric qu’ils n’ont pas (ils empruntent) et faire porter le chapeau (ils disent le ‘risque’, ces culs serrés !) aux autres et en définitives aux citoyens imposables.
AH Comme j’étais déçu !
Je croyais benoîtement que ces grands pros de la finance et de la ratatouille réunis allaient surtout nous expliquer la suite et le pourquoi du comment il allait falloir placer nos sous ….. Car figurez vous que les épargnants de base s’affolent et se demandent comment ils vont pouvoir éviter leur propre faillite. L’épargnant de la rue, avec ses trente mille euros, fruits de toute une existence de privations se croit menacé, il ne connaît rien aux lois et aux règles, alors, il consulte « son banquier », espèce de nullard incompétent qui vend des produits dont il n’a pas la moindre idée de l’utilité ni de la pérennité !
Vous en voulez des preuves ?
Lisez ce que j’ai reçu dans mes mails :
Chères Adhérentes, Chers Adhérents, Chers Partenaires,
Un partenaire Youpi tra la la, cabinet de conseil en management, recherche pour ses clients :
"Mission N°1 : Consultant Front Office/Middle Office Marchés/Trésorerie H/F
DESCRIPTION :
Au sein du pôle Finance / Trésorerie, pôle en très forte croissance, vos missions s’inscrivent dans le cadre d’opérations d’assistance à la recette de progiciels Front / Middle Office ou de conduite de projet SI Trésorerie, ainsi que de l’assistance opérationnelle auprès de nos clients. Ces projets portent, par exemple, sur :
- les solutions de gestion du risque de change et de taux d'intérêt,
- les modules de pricing d'options et les tests d'efficacité,
- les modules de gestion des financements et de placements,
- le solutions d'asset management/ALM,
- le reporting décisionnel avec modélisation / utilisation de bibliothèque de marchés / pricers.
FORMATION :
De formation supérieure (grande école d’ingénieurs, de gestion ou Mastère Finance), vous disposez d’une expérience de quelques années de conseil dans un grand cabinet d’audit ou chez un éditeur, ainsi que d’une expérience de plusieurs années en entreprise ou une banque, au sein d’un service Front Office.
Vos capacités rédactionnelles, relationnelles et votre esprit d’entreprendre sont des gages de votre réussite et de votre épanouissement au sein d’une structure exigeante et humaine.
Vous maitrisez l’anglais, ainsi que les outils de Murex, Reuters, WSS/Trema-FinanceKit, ou d’autres solutions, comme Kyriba/Septentrion/XRT/SAGE.
DISPONIBILITE :
Disponibilité : Immédiate ;
Lieu : Paris / région Parisienne ;
Durée : Indéfinie ;
Mission N°2 : Consultants et Managers en Finance - Trésorerie H/F
DESCRIPTION :
Au sein du pôle Finance / Trésorerie, pôle en très forte croissance, vos missions s’inscrivent dans le cadre d’opérations de transformation ou d’optimisation des performances financières de nos clients et portent, par exemple, sur :
- l'optimisation du résultat financier,
- la gestion du risque de change et de taux d'intérêt,
- l'optimisation des conditions et des services bancaires,
- l'optimisation des placements et la mise en place de FCP dédiés,
- les diagnostics sur les enjeux et conduite du changement liés aux projets SWIFTNET et SEPA,
- la mise en place de cash pooling ou de centrale de trésorerie,
- l'assistance à la recette de progiciels de Trésorerie.
FORMATION :
De formation supérieure (grande école d’ingénieurs, de gestion ou Mastère Finance), vous disposez d’une expérience de quelques années de conseil dans un grand cabinet d’audit ou chez un éditeur, ainsi que d’une expérience de plusieurs années en entreprise, au sein d’un service Trésorerie.
Vos capacités rédactionnelles, relationnelles et votre esprit d’entreprendre sont des gages de votre réussite et de votre épanouissement au sein d’une structure exigeante et humaine.
Vous maitrisez l’anglais, ainsi que les outils SAGE/XRT ou d’autres solutions, comme Kyriba, Reuters, WSS/Trema-FinanceKit.
DISPONIBILITE :
Disponibilité : Immédiate ;
Lieu : Paris / région Parisienne ;
Durée : Indéfinie."
Si vous-même, ou l'un des membres de votre réseau proche, êtes disponibles et interessé(e)s par cette demande, merci de bien vouloir nous adresser votre curriculum vitae et/ou prendre contact avec nous dans les meilleurs délais au 01-xxxxxxxxx-10 ou par mail sur missions@youpitralala.com.
Nous vous mettrons immédiatement en relation avec le partenaire en question.
Bien à vous,
L'équipe Youpi tra la la
Vous voyez, c’est pas plus compliqué que ça !
Non, non, on ne vous demande pas d’avoir fait vos preuves, on sait bien que tous les financiers sont des branleurs qui parlent sans savoir de ce qu’ils ne connaissent pas …. Alors, hein !!!
Le principal, c’est d’avoir une tronche et un accoutrement qui donnent confiance au client idiot et naïf. Le reste, ce n’est qu’une question de logiciel qui calcule pour vous les mensualités que le client devra payer pour maintenir son portefeuille à flot !
J’ai travaillé au débogage des interfaces aux outils SAGE, si vous saviez le bricolage que c’est, vous en tomberiez de votre petit nuage …. Comme un ange déchu !
Mais il n’y a pas qu’eux …. Dans l’ensemble, la plupart des outils dits financiers sont des patchworks bricolés à partir de cafouillages invraisemblables consécutivement à des erreurs grossières et ruineuses pour les clients qui en redemandent …. Un outil qui se trompe, paraît que ça inspire confiance ….
Ils n’avaient tous qu’un mot à la bouche : « titrisation » et Soros avait aussi « paradigme » !
Consultons le petit Robert ….
titrisation [titYizasjT] n. f.
• 1987; de titre
¨ Fin. Mobilisation par une banque des créances qu'elle détient.
Ah bah voilà, là au moins, c’est clair !
Une banque, qui a besoin de liquidité (argent liquide ou cash si vous préférez) va émettre un titre (sorte de billet à ordre) sur la créance qu’elle détient pour la revendre (moins une commission) à un autre établissement bancaire.
Les créances en question, étaient des prêts personnels (hypothécaires) pour l’achat de maisons par des particuliers.
L’idée consistait à prétendre que les hypothèques étaient béton puisque adossées à des biens immobiliers prenant chaque jour un peu plus de valeur. Le risque qui n’a pas été estimé par les marchés financiers étaient que ces biens pouvaient faire l’objet de spéculations fictives faisant grimper le prix de l’immobilier de façon excessive et sans rapport avec la réalité du marché du bâtiment et de l’endettement antérieur des créanciers.
Bref ! ces prêts étant (la belle aubaine) variables, ils s’enflammèrent avec l’embrasement (purement spéculatif donc fictif) du prix de l’immobilier et la bulle a explosée car les accédants pavillonnaires ne pouvaient plus payer les mensualités devenues ruineuses. Un peu comme les îliens de Ré qui se retrouve à payer l’impôt sur la fortune à cause de la demande plus importante que l’offre …..
Bon, au début les détenteurs de ces titres surévalués ne se sont pas inquiétés outre mesure ….. ils avaient en garantie une hypothèque en bonne et due forme. Ils ont donc, tout naturellement, saisi les biens et les ont mis à la revente pour se payer de la dette, quitte à re proposer un nouvel emprunt aux nouveaux accédants ……
Las ! Quelques pavillons sont partis, mais il y en avait tant ….. les hypothèques ne valaient pas plus qu’un papier cul …. Mais plus rugueux !
Ca, c’est le premier effet de l’arnaque !
Car les financiers qui détenaient les fameux titres et qui essuient le caca car ils étaient en bout de chaîne, ont permis à toute une cohorte d’affairistes de s’en mettre, eux, plein les fouilles.
Vous connaissez tous le jeu de la patate chaude ….. on se la jette avant de se brûler les mains …. A l’armée, on faisait ça avec des grenades d’entraînement …. Celui qui avait la grenade qui lui pétait à la gueule avait perdu …. Parfois plutôt deux fois qu’une !
Et bien les subprimes, c’est un peu ce principe ….
Les mecs rusés qui ont achetés des titres hypothécaires n’avaient qu’une seule idée en tête …. Les revendre au plus vite en faisant un max de blé au passage … et comme ce sont des institutions ayant pignon sur rue, ils n’ont pas hésités à faire bouillir le marché en surenchérissant (achetant ou proposant des achats à terme à haut prix) sur leurs propres titres, les faisant ainsi grossir artificiellement. Le jeu de la concurrence a fait son œuvre ….. les idiots de la bourse (en général les moins initiés et les plus près du gouvernement) on proposé encore plus cher pour acquérir des titres qui valaient peau de fesse …. Vous voyez, comme dans une vente aux enchères avec complice qui fait monter les enchères …. Bien sûr, il y a un risque, mais ils connaissent bien leur petit monde et ils savaient que les traders avides qui ne font que toucher les comm. sans jamais prendre d’autre risque que celui de se voir virer après avoir fait fortune …. Allaient se jeter sur les titres bidons comme un seul homme.
Et c’est là que la deuxième bulle, ou le deuxième effet pervers arrive ……
Avec quoi croyez vous que les banques idiotes ont payé les titres bidons ?
EH OUI ! avec l’argent de leurs déposants, petits épargnants besogneux qui se sentaient bien à l’abri derrière leur économies placées sur des valeurs non fluctuantes, stables, sérieuses …..
Mais en fait, les banquier on joué avec l’argent de leurs clients en espérant, eux aussi palper l’oseille facile des titres hypothécaires imbéciles.
Et voilà !
Voilà comment AIG, assureur tenu de rester à l’écart des marchés spéculatifs s’est laissé baiser par des bouts d’papier comme un papillon par un lampadaire !
Bon !
Si, avec mes explications claires et détaillées vous n’avez toujours pas compris, prenez un billet aller simple pour vous faire foutre !
Alors bon !
Et maintenant, me direz vous ?
Eh bien, effectivement, le problème est que les titres étaient passés entre de si nombreuses mains et reconditionnés, au passage, sous des formes plus ou moins bizarres, plus ou moins frauduleuses … que plus personne ne sait où ils se trouvent ni qui les détient.
Car il faut attendre le moment de la « réalisation » des titres pour que la banque qui les détient soit contrainte de compter des zéros devant au lieu de derrière le premier chiffre.
Normalement, ce sont des banques d’affaires (sans contrôle des autorités bancaires et boursières) qui détiennent ces titres …. Mais, on l’a vu avec la Société Générale, il suffit d’un trader un peu ambitieux et vénal pour qu’une banque ai acquis ces bouts de papier sans valeur sous une forme ou sous une autre car l’argent des prêts hypothécaires a servis à d’autres spéculations qui elles mêmes sont plus ou moins incertaines, comme les achats à terme de pétrole ou de récoltes de blé ou de riz …...
NB Dans l’achat à terme, vous ne payez qu’à une date convenue qui est théoriquement postérieure à la date où vous allez vendre. Ainsi, vous ne payez que la perte si il y en a une, sinon, vous empochez le bénéfice sans même avoir eu besoin de sortir un centime. Ces ventes sont strictement réservées à certaines sociétés de courtage qui garantissent leur propre solvabilité auprès de la COB ! Mais elles peuvent aussi, c’est leur privilège, intervenir pour le nom de spéculateurs connus d’eux seuls !
Alors attendons ….. mais nous pouvons compter les milliards que les banques centrales réinjectent dans le circuit pour se faire une idée de la catastrophe …..
Pour la suite ……
Je vous raconte demain …… si vous êtes sages et ponctuels !
Et puis vous avez déjà suffisamment à comprendre ci-dessus …. Faut vous laisser le temps de digérer tout ça !
Une autre source intéressante : http://www.rue89.com/explicateur/2008/09/03/crise-des-subprimes-si-vous-navez-toujours-rien-compris
Attention : il y a de malheureux mélanges de genre dans cette explication …. C’est ce qui, d’ailleurs, a rendu les explications précédemment données par les journalistes (compétent en économie comme je le suis en barbe à papa) si confuses !
Il faut s’en tenir à la titrisation et au réinvestissements spéculatifs des profits indus réalisés sur les titres.
Le reste est un autre problème qui concerne la consommation des ménages et l’endettement personnel ! rien à voir avec la crise des institutions financières.
Je dois dire, aussi, que j’ai fait une soupe au potiron …. Hum !
Il a fait beau toute la journée, mais le fond de l’air est frais.
*Mon ami iPidi fait une demande de prêt auprès de la Fed’ de cinquante milliards de dollars et nous allons investir dans un casino, une datcha, un avion air bus, des robinets en or, des armes à revendre, du cannabis, de l’héroïne et un peu de patchouli pour les dames !
On passera nos vacances à Saint Barth (paraît que ça pose son people !).
Sur notre yacht de 50 mètres, nous aurons l’adsl par satellite et nous dirigerons nos succursales de Bangkok, Singapour, New-York, Jérusalem, Moscou, Tbilissi, Auzouville Auberbosc, Tokyo, Riyad, Monaco, Montcuq, Bornembusc, Houston, Chicago, Pékin, Lassa , Ménilmontant, Rome, Oslo …. Etc …… via internet avec nos petites mains et nos cinquante secrétaires …. Tout va par cinquante !
*Véridique, j’en ai la preuve !
La banque, à ce sujet, m’a appelé pour me demander de couvrir mon découvert. La dame de l’Afrique a disparu avec mon fric sans laisser d’adresse …. Il paraît que c’est fréquent ce genre d’arnaque ! Mais en plus, le monsieur des tuyaux a disparu lui aussi …. Oui …. Avec mon fric ….. c’est pour ça que je compte beaucoup sur iPidi pour me remplumer !