Note suite à une conversation avec un fantôme .................
Le statut des artistes, d’une façon générale, est assimilable à celui des professions indépendantes.
Les artistes qui ne sont pas déclarés comme salariés ou auto entrepreneurs doivent déclarer leurs revenus (factures ou perception de droits d’auteurs) et payer des cotisations avec un minimum forfaitaire (ça c’est le drame pour ceux qui ne vendent rien mais doivent quand même verser !! c’est une arnaque !! ) et maximum (plafond).
Ils ne cotisent pas aux ASSEDIC et ne peuvent donc prétendre à aucune indemnité. C’est normal, l’activité artistique est nécessairement sujette à des critères qui n’ont rien à voir avec la production tertiaire (employés de bureau, banquiers ….) ou industrielle (Ouvriers, ingénieurs ….)
Le principe commun à toutes les activités économique, c’est de payer.
Qu’importe le régime pour lequel vous optez du moment que vous êtes en mesure de prouver que vous êtes à jour de vos cotisations.
Pourquoi les artistes vont-ils plutôt vers l’AGESSA, la MDA ou ce genre d’Association chargée de la collecte des cotisations plutôt que vers une société ombrelle ?
La raison en est historique.
Après la guerre, les artistes ont souhaité se créer une protections sociale adaptée à leur profession (eh oui, un artiste travaille, comme n’importe quel autre pékin … la différence, c’est qu’il se la pète … mais vous savez, il y a des serruriers qui forgent et découpent de véritables œuvres d’art mais ne sont que des ouvriers).
D’autre part et c’est le plus important, les artistes souhaitaient créer une association pour établir une solidarité entre artistes : les plus riches (plus talentueux ou plus chanceux) payant pour les plus pauvres, les moins chanceux (comme le dit Nathalie, ça peut prendre du temps avant d’être reconnu …..)
De riches artistes mécènes ont légué de grosses sommes à ces associations ….. les membres des bureaux n’ont pas su résister à la tentation ….. l’argent, vous savez …. Je vous laisse vous renseigner sur les biens mobiliers et immobiliers de ces associations ….
Il y a des alternatives, même si les associations font des bonds gigantesques quand on les contredit.
Il suffit de se déclarer artisan et on n’a plus besoin de cotiser à ces associations, ou même galériste ou n’importe quelle autre profession, sachant que l’objet originel des associations qui devaient apporter de l’aide financière et en nature aux artistes émergeant n’a jamais (ou presque) été rempli !
L’argument étant de dire qu’un artiste n’est artiste que lorsqu’il vend. Donc, faites seul tout le chemin qui mène à la reconnaissance de vos pairs et puis enfin, vous aurez le droit de cotiser !
Bon ! je ne suis pas certain d’être beaucoup plus clair que Tivoli dans ma présentation …. C’est un problème très sensible où, comme souvent, le psychologique et l’irrationnel l’emporte sur le cartésien.
Si j’essaie de résumer mon propos, je dirais que :
Cotiser à l’association correspondant au métier qu’on prétend appartenir n’est que snobisme.
Le plus intelligent est celui qui choisit un métier en fonction de ses propres intérêts et non les intérêts de l’association.
Si je veux avoir l’aura d’un peintre, je m’inscrirai à la MDA ….. qui ne m’apporte rien. (sauf une petite réduction sur le taux de cotisation).
Moi, je m’en fous de passer pour un artiste !!!!!
Ce qui m’intéresse, c’est de ne pas me faire pigeonner.