jeudi 4 décembre 2008
Ah !
J’ai retrouvé mes interventions sur le blog de Mélenchon, sous le pseudo de :
L’autre, je mets le lien sur mon blog parce que je n’ai pas retrouvé mon intervention chez Mélenchon ?
Depuis, je suis banni !
Enfin, c’est plutôt Rock&troll qui est banni ….
Mon naturel curieux n’a pu résister, in fine, à aller jeter un œil et une oreille attentive sur le blog à Mélenche et, si j’ai bien tout compris, il propose d’appliquer la politique du Paraguay (qui consiste à planter des bananes à la camomille dans le métro) à la France et de copier Hugo Chavez qui est en train de faire modifier la constitution du Vénézuéla pour se faire élire à vie !
L’objectif de son parti, par ailleurs, étant de gagner les prochaines élections Européennes !!! Avec ses nouveaux potes … les strotkistes, les communistes, les verts, Besancennot, tintin et milou, bibi fricotin, la princesse de clèves, ma concierge et la femme du boulanger …..
Ne demandez pas le programme … il est à la cuisson dans le four du boulanger.
Mais une indiscrétion, dont je tairai les sources, nous apprend que le nouveau parti de gauche compte revoter ‘non’ au referendum contre le nouveau traité de Lisbonne (c’est du racisme anti portuguais).
Quant à la vidéo, comme d’hab. l’art de papoter pour ne rien dire !
Ca fait longtemps, n’est-il pas, que je vous ai entretenu d’art ?
Voici un petit essai :
Les techniques anciennes et l’art contemporain,
tentative de réconciliation.
1- les techniques anciennes :
Vois-tu, camarade, pour aller de l'avant, il faut des bases.
Le problème de l'art contemporain, c'est d'avoir voulu passer outre ce fait.
Celui qui n'a jamais expérimenté ..... jusqu'à le réussir … un glacis puis une transparence … n’a jamais rien appris en peinture et n’apprendra jamais rien.
Bien sûr, on peut badigeonner une toile ou n’importe quel média de n’importe quelle façon et sur un millier obtenir une toile qui vaille quelque chose qui ne sera que le fruit du hasard.
En toutes matières, en tout art, la connaissance est le fruit de l’apprentissage et le talent est la mise en œuvre de cette connaissance.
Vouloir échapper à cette règle immuable, c’est vouloir mourir avant de naître.
Même le génie a besoin d’apprendre pour ne pas passer son temps à réinventer ce qui l’a déjà été.
2 – Les découvreurs, les innovateurs, les expérimentateurs, bref les créateurs...
Quand je vois des installations de peintres contemporains, je me dis que je faisais déjà ça à l’école maternelle et que je serais en pleine régression si je m’amusais à jouer le jeu des petits malins qui spolient l’art de son sens profond et de sa destination.
D’ailleurs, tu remarqueras, et ce n’est pas anodin, que les teneurs de l’art contemporain ne se fatiguent jamais en dialectiques … et pour cause …. Ils n’ont rien à affirmer si ce n’est prétendre qu’ils cassent des codes !
La belle affaire !
Lorsque je peins une marine, je casse les codes !
Lorsque je fais un portrait, je casse les codes !
Les codes établis par les anciens et les modernes que je remets en cause puisque j’ose m’y attaquer à mon tour et que mon angle d’attaque m’est totalement personnel et original.
Ca ne veut pourtant pas dire que je réussis dans ce que j’entreprends !
Ca veut seulement dire que j’accepte de me tromper, et de faire de la merde par rapport à mes prédécesseurs.
Et comment pourrais-je réussir si je ne fais pas l’effort de comprendre ce que faisaient mes anciens ?
S’informer des techniques anciennes ne signifie pas nécessairement les reproduire ou s’y conformer.
Et c’est là qu’est le gap !
Les artistes sans cervelles s’imaginent qu’il faut tourner le dos aux anciens, les ignorer, les snober, les dépasser … ils se gourent, il faut les assimiler, les digérer, les dominer, les rendre inopérants !
Mais a contrario, il faut prendre aux anciens ce qu’ils ont à nous apprendre et en garder ce qui est intéressant dans le contexte présent sans s’encombrer d’inutiles manipulations ou alchimies liées à une problématique technique historique compensée aujourd’hui par d’autres techniques plus modernes et performantes.
L’acrylique n’avait pas encore été inventée du temps de Raphaël ou Da Vinci !
Pourquoi cuire de l’huile alors que nous avons du siccatif ?
Et pourquoi, dans ce cas ne pas faire soi-même ses pigments ?
On peut, évidemment, le faire par goût, par ésotérisme surtout, en pensant que si l’on procède exactement comme les anciens on obtiendra un résultat nettement supérieur !
C’est une erreur commune, une confusion regrettable et je dirais, tout à la fin, pourquoi.
3 – Transition :
Ce matin, je réfléchissais à mon prochain tableau et une petite voix me chantait la douce chanson de la facilité ….
« Yfig, pourquoi passer tant de temps sur un tableau, pourquoi nager à contre-courant et ne pas faire comme les autres, de l’abstrait qui ne prend que quelques heures et se vend comme des petits pains aux masses conditionnées pour passer pour des imbéciles s’ils avouent ne rien comprendre aux masses informes de couleurs incompatibles qu’on propose à leurs yeux imbéciles ! ? »
4 – Le vrai et le faux :
Faire un vrai tableau, c’est mener une étude sur le sujet qu’on va peindre, ou bien avoir déjà développé son propre univers à la patience du temps, des échecs et des réussites et l’enrichir d’une nouvelle œuvre ….
Techniquement, c’est commencer par la préparation du support, puis, suivant le sujet, faire les fonds ou le dessin, puis passer des couches successives jusqu’à obtenir le résultat attendu …. Et, parfois, revenir sur le tableau plusieurs mois après l’avoir abandonné pour y corriger quelque chose.
Je trouve que les artistes qui font n’importe quoi sont des individus sans personnalité, sans art, sans âme !
Ils sont désespérés car ils voudraient que leurs n’importe quoi devienne quelque chose et se vende des millions pour qu’ils puissent jouir d’une vie de nabab ….
Ce sont de pauvres types.
L’art n’est pas un métier, c’est une passion et comme toute passion, l’art te dévore.
Parvenir à l’expression de soi demande infiniment de courage, de forces et de travail et nombreux sont ceux qui renoncent faute de posséder ces qualités.
Le faux artiste ne vit pas de l’art, ni pour l’art …. Il n’a rien compris, il ne cherche que l’enrichissement financier sans l’enrichissement humain, parce qu’il est simplement moderne et n’a rien à apporter à ses concitoyens si ce n’est son ego disproportionné et malade.
Ce mégalo va faire n’importe quoi en affirmant bien haut et fort qu’il est un génie.
Si son papa a de l’argent, il va l’aider à se vendre par de la publicité et des tas d’autres artifices commerciaux et les foules imbéciles finiront par y croire et crier au génie avec la meute !
Mais que laissera à la postérité ce fumiste une fois la médiatisation éteinte …. ?
L’artiste, le véritable, passe tôt ou tard par cette phase de remise totale en question.
Le faible va abandonner et y revenir découragé, sporadiquement, par goût ou par lubie passagère, s’apitoyant sur son sort et sur le manque de reconnaissance de son art.
Enfin, le fort, ne lâchera pas, il ira au bout de sa passion, de sa folie et sera peut-être reconnu, un jour, de son vivant ou après sa mort …. Il s’en fout car il aura assouvi ce pour quoi il était fait.
5 – L’art, ça sert à quoi ?
C’est vrai, quoi !
L’art ne sert-il que les artistes et les riches collectionneurs ?
Il est d’usage de dire que l’art est une forme de communication et peut servir d’exutoire aux maux humains.
D’autres philosophes affirment même que l’art est l’objectif ultime de l’homme et que la production de biens peut se faire par des robots alors que l’art ne le peut.
Plus modestement je peux parler de mon expérience.
J’affirme que les personnes qui ne sont jamais confrontées à l’art son des handicapés.
L’expérience est très simple.
Demandez à tout un chacun de vous dire ce qu’il pense d’une peinture ….
Dans quatre vingt pour cent des cas vous obtiendrez l’inéluctable réponse :
« Je ne sais pas, je n’y connais rien ! »
Prenez des individus de ce type, qui n’ont jamais l’occasion de voir des tableaux.
Mettez ces personnes dans un environnement où sont ‘cimaisés’ des tableaux, tous les jours, pendant une ou deux heures et accrochez régulièrement de nouveaux tableaux.
Au bout de quelques mois, la plupart des personnes seront capables de vous dire ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas et plus tard, pourquoi ils aiment ou détestent !
C’est tout simplement que leur goût, leur œil, leur esprit se seront ouverts à l’art.
Certes ils ne seront pas devenus des experts, mais ils seront suffisamment sensibles pour avoir enfin une opinion sur l’art et certains auront envie d’en savoir plus ... voire de s’y mettre !
Je pense qu’avec le temps, ils se pourraient même qu’ils deviennent plus intelligents (mais là, je n’ai pas de preuves) !
L’art qui sera ainsi proposé aux néophytes sera composé du pire au meilleur (ou vice versa).
Car pour se former à sa propre esthétique, l’esprit procède par comparaison et sentiments de bien ou mal-être.
Telle sculpture informe donnera à telle personne une impression de plénitude et à telle autre l’envie de fuir l’objet.
C’est que nous ne ressentons pas notre environnement tous de la même façon.
Voyez comme chacun se vêt différemment de l’autre et pourtant, il est bien difficile de dire qui est bien habillé et qui ne l’est pas !
Certains ont l’esprit matheux, d’autres ne supportent pas les maths.
Tu me vois venir, n’est-ce pas ?
Oui, j’en arrive à ma conclusion qui est une tentative de réconciliation.
Sous réserve que l’artiste contemporain propose une forme aboutie d’art, qu’il ait franchi ses propres limites et montre les preuves d’un parcours complet dans lequel on retrouve les bases de l’art, alors, tout est permis.
Mais si un simplet arrive avec une toile maculée de trois coups de pinceaux de couleur uniforme en hurlant qu’il est un génie ….. changez de trottoir !
Il fait soleil, là, dehors !
Ça m’attire !