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j'apprends la peinture en déconnant - Page 2

  • Honfleur berceau de l’impressionnisme, la véritable histoire de la ferme Saint Siméon (ou comment prendre les enfants du bondieu pour des connards gâteux)

     

     

     


    Au début du XIXe siècle les peintres découvrent Honfleur. Les Anglais souvent ouvrent la voie, Turner, Copley Fielding et ses frères : Theodore, Thales, Newton. John Gendall, Richard-Parkes Bonington; c'est l'étude de la lumière et l'avènement d'une peinture nouvelle. Théodore Géricault et Eugène Delacroix vont en Angleterre, Honfleur lieu d'embarquement séduit. > le Paysage, les aquarellistes anglais. (Ill) Turner Honfleur vers 1832 Tate Gallery.

    Paul Huet rencontre Bonington et Eugène Isabey. Georges Michel est déjà dans la région ainsi que Isabey dont certaines toiles de Honfleur sont présentées au Salon dés 1827. Camille Corot voyage en Normandie à partir de 1822, avec Gabrièle Smargiassi (1798-1882) en 1830 ; Il peint la ferme Toutain à Honfleur en 1841. Charles Mozin découvre Trouville. Théodore Rousseau peintre majeur de l'école de Barbizon travaille en Normandie en 1832. Jean-Auguste Gagnery (1778-X) peint L'arrivée d'une voiture des messageries à Honfleur, 1832. Hst 67x60 détail. Dépôt du Musée de la Chartreuse de Douai. Musée Eugène Boudin. Ci-dessus : Smargiassi, Honfleur, vue de la côte de Grâce. Hst 38x46. MEB.

    Eugène Boudin, du Havre franchit souvent l'estuaire pour s'installer chez la mère Toutain à la ferme Saint-Siméon où il entraîne ses amis. Se retrouvent alors les peintres : Millet, Français, Achard, Jongkind, Monet, Hamelin, Courbet ... liste ci-dessous. De 1850 à 1870 vont se succéder les meilleurs artistes paysagistes et marinistes du temps.

    Aucun document ne nous montre l'établissement de la Ferme Toutain ; des tableaux et pastels de Boudin nous dépeignent l'environnement et les bâtiments annexes. Des tableaux également de Besnus, Bazille, Cals, Corot, Daubigny, Dubourg et Monet témoignent de l'endroit. C'est en 1825 que Pierre-Louis Toutain ouvre une auberge : la Ferme Toutain. A l'origine lointaine de la propriété, on trouve une léproserie, puis une chapelle entretenue par les Capucins et dédiée à Saint-Siméon. En 1848 Pierre-Louis épouse Catherine-Virginie qui donne une âme à l'auberge mais qui apporte aussi ses talents de cuisinière, on parle encore de ses maquereaux à l'oseille. Les chambres des locataires sont décorées à la craie, au charbon, à la mine de plomb, de portraits, caricatures, paysages ou poésies, le tout exécuté selon l'humeur. On y remarque selon le chroniqueur Alfred Delvau (le Figaro) : « un bon portrait de Melle Toutain fait par Armand Gautier ; une idylle de Stephen Baron ; de petits paysages d'Achard ; une marine de Français ; des poules de Besnus ; un matelot de Sainte-Marie ; le portrait en pied de Rose, la bonne, dans l'exercice de ses fonctions, par Charpentier et peut-être un peu trop de croquis peints ou dessinés de Rozier ». C'est E. Boudin qui nous raconte comment la mère Toutain a fait disparaître un morceau du jugement dernier de Michel-Ange, que Ménard et Baron avaient reproduit en écorché. « C'était horrible ! le fils Toutain, un colosse, y est mort dans une crise de delirium tremens, affolé par ces bonshommes écorchés et pantelants » (lettre à Jehan Soudan / Directeur du Petit Normand).

    Peintres, poètes et musiciens se succèdent. Ce sont souvent de joyeuses rencontres. Eugène Boudin en 1859 : « 18 juin. Retour de Honfleur avec Courbet. Passé une soirée fantastique chez de Dreuil avec Courbet, Schanne : c'étais quelque chose de monstrueux comme bruit. Les cerveaux échauffés tournaient ; la raison vacillait. Courbet nous a fait sa profession de foi d'une façon peu lucide bien entendu. Ça été quelquefois fois beau. On a chanté, crié, tapagé si bien que le jour nous a trouvés le verre en main. Nous sommes revenus en faisant du bruit par les rues, ce qui est peu digne, puis nous nous sommes couchés dans le lit de mes pauvres bonnes gens. Ce matin nous avions la tête lourde, ce qui ne nous a pas empêchés d'admirer de belles choses, si bien que j'ai résolu d'aller me fixer là cet été si je puis. Courbet m'a déjà un peu affranchi de la timidité, j'essaierai de larges peintures, des choses grandes et plus cherchées comme ton. Enfin, nous entrons en plein dans l'art. Courage donc » in G. Jean-Aubry - 1977 - pg. 30.

    Grâce à Monet, l'auberge reçoit la visite de Frédéric Bazille, Antoine Guillemet, Henri-Charles Guérard et son épouse le peintre impressionniste Eva Gonzalés unique élève de Manet.

    Les Frères Goncourt séjournent à l'auberge ainsi que le Père Martin ils font la liaison avec les peintres de Barbizon.

    En 1862 Jongkind fréquente Honfleur et la ferme Saint-Siméon, il s'y remet à peindre encouragé par Isabey, soutenu par Cals et par Madame Fesser. Ses oeuvres ayant pour sujet Honfleur datent pour la plupart des années 1862 à 1863, les autres plus tardives seront composées de mémoire ou d'après des croquis et aquarelles.

    Claude Monet (alors âgé de 22ans), Eugène Boudin et Johan Barthold Jongkind, qui travaillent ensemble sur la côte, commencent à réaliser en extérieur le tableau dans son intégralité. Boudin peint de façon quasi scientifique, prenant note lors de ses études, de détails tels que la direction du vent (comme le rapporte Charles Baudelaire dans son compte rendu du Salon de 1859). Monet est fortement impressionné par les oeuvres de ses aînés. Larousse. > les oeuvres comparées du Salon de 1865.

    Eugène Boudin utilisait également la photographie pour ses études : « vous aurez mis à profit les jolies études dont Lemarcis m'a parlé et qui ont été produites pendant votre séjour à Honfleur. Vous avez fait des photographies, dites-vous, cela doit être d'un grand profit surtout pour les groupes de figures ». (Berthoud à Boudin, 1er décembre1854) G. Jean-Aubry notes in catalogue de l'exposition E.B. 1992 - Biographie par L Manoeuvre.

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    Emile Renouf peint "orage à Vasouy" et "souper au bord de la Seine" (ill).

    Le jeune honfleurais Adolphe Marais (ill) rencontre les pensionnaires de la ferme Saint-Siméon, Daubigny lui donne des conseils. Il admire particulièrement Corot. Troyon lui inspire de grandes toiles.

    Cals fréquente assidûment les dernières rencontres de la ferme Saint-Siméon. Il y apporte, plus que tout autre, cette vision sincère que louait Edmond About qui le rapprochait de la tradition des frères Le Nain. Revenu à Honfleur en 1872 pour y vivre dans la sérénité jusqu'à sa mort, Cals peint en 1879 la ferme Saint-Siméon directement sur le motif. Alain Tapié pg 40.

    Une fois la célébrité de la ferme St Siméon établie, le propriétaire reprend son bien, rompt le bail et chasse les Toutain afin de récupérer à son propre compte la réputation établie par les Toutain.

    En 1865 la ferme est mise en vente par son propriétaire Monsieur de Varin ; en 1870 Monsieur Chasle déjà propriétaire du Cheval Blanc à Honfleur reprend l'affaire et donne congé à Catherine-Virginie Morin, épouse Toutain, tout en l'autorisant à emporter les tableaux laissés en gages par certains des pensionnaires impécunieux. Il en est fini de la pension à quarante francs par mois, nourri et couché. Monsieur Chasle fera des travaux considérables : remplacement du toit de chaume par un toit d'ardoises, construction d'un pavillon face à la mer, d'allées et de jardins... La fermeture de l'auberge et l'absence de la bonne mère Toutain disperse la colonie d'artistes qui se dirige vers Deauville, Trouville, Dieppe ou Étretat. Un temps éclipsé par Honfleur, Dieppe va ressaisir, au début des années 1880, le flambeau de la nouvelle peinture .../. non seulement les Français y côtoient comme sous la Restauration leurs confrères Anglais, mais les peintres « révolutionnaires » y font excellent ménage avec les peintres « mondains » : Pissaro, Renoir, Monet, Thaulow, Gauguin, Boldini, Whistler, Helleu, Sickert ... J-S. Klein. Si c'est la fin de la fabuleuse histoire de la ferme Saint-Siméon,

    Aujourd’hui, les clients prestigieux arrivent à la ferme St Siméon en hélicoptère et le prix d’une chambre voisine les mille euros la nuit.

    Bien entendu, on connaît la ferme St Siméon dans le monde entier.

  • ATTENTION ! si vous n'avez pas fait ministère de la culture en langue morte, ne lisez pas ce message !!!! Ségolène à poil et à plume, c'est l'ouverture de la chasse qui veut ça !



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    Si vous souhaitez une entrée gratuite pour voir l'un ou tous les films en compétition, demandez-le moi.


  • De l’art de la provocation en tant qu’art du dire n’importe quoi ! Madame Claude fume la pipe dans son boudoir …. Pendant qu’iPidi compte les moutons sous son lit !

     

     

     

     

     

    Voyons voir un peu ce que notre brave Pierre Driout nous a concocté pendant que je m’échinais sur une conférence sérieuse sur la peinture, les styles, les mouvements et l’impressionnisme à Honfleur ?

     

    Il nous dit :

    « Tout est dans tout, certes ! Mais je préfère les petits tout au Grand Tout.

    Le grand déclassement de la peinture comme manière de vivre et de voir.
    Qu'est-ce qui différencie la peinture contemporaine de la peinture ancienne ? C'est que son inculture ne la gêne pas du tout. Tous les sujets sont égaux, toutes les matières ont même dignité.
    On n'aurait pas songé à mettre sur le même plan une nature morte et un allégorie savante. Il y avait des peintres de grand genre et des peintres de petit genre. Cette remarque a été faite à de nombreuses reprises par exemple par Valéry, mais de rétrécissement en rétrécissement on se demande si l'objet même de la peinture n'en a pas été affecté, il s'agissait de refaire un monde, il ne s'git plus que de manières dans le style du peintre, de coups de pinceau, on a donc réduit l'inspiration à sa plus simple expression, celle de la technique et de la technique on ne recherche que l'écume, la facilité en tous genres. Plus d'oeuvres concertées, plus de pensée qui prévaut avant l'acte ...
    La cinématographie de l'art de peindre s'est réduite comme peau de chagrin, la dimension temporelle et donc intellectuelle déclassée au profit des genres mécaniques. L'art industriel du cinéma a vaincu la dimension artisanale du peintre qui se cultivait tout en cherchant le coup d'oeil particulier depuis l'esquisse la plus allusive jusqu'à la composition la plus concertée. Même la pornographie paraît plus aboutie que tout ce fatras de la peinture contemporaine, au moins là on met dans le mille à tous coups !

    La soupe Campbell de Warhol est le nec plus ultra de nos rêves et la source profonde de nos désirs dit le psychiatre-peintre car regarder ou manger sont une même chose, il s'agit de s'assimiler le monde au profit de nos intestins, de cette machine immonde que nous ignorons mais qui nous connaît. »

    (J’ai laissé les fautes, je fais comme lui !)

     

    L’image de la soupe à la tomate :

     

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    http://www.poster.net/warhol-andy/warhol-andy-campbells-soup-7900576.jpg

     

     

    Faudrait peut-être que notre critique d’art se renseigne un peu de ce qui se fait de par le monde !

    On ne s’improvise pas critique d’art, cela demande beaucoup de travail, de patience, de connaissances ….

    Les personnes sans compétences et qui fondent un jugement sur leur avis personnel, leur goût plus ou moins élaboré, leur culture plus ou moins approfondie … sont pléthore !

    Chacun de donner son opinion ! Mais sans jamais argumenter, sans jamais chercher à comprendre les arcanes politiques, économiques, religieuses, esthétiques, relationnelles …. qui président ou ont participées à faire de l’art ce qu’il est aujourd’hui.

     

    Or, si on ne possède pas une vision claire et complète de l’histoire de l’art, on ne peut pas comprendre !

     

    Il faut regarder les petits cailloux blancs que les artistes nous ont laissés pour que nous puissions retrouver leur cheminement.

    C’est vrai, c’est fastidieux, parce que ça représente beaucoup de sentiers escarpés à arpenter en tout sens, en fouinant de son museau comme le font tous les fins limiers …… mais ça en vaut la peine !

     

    Jusqu’à la fin de la Renaissance (‘Italienne’, je vous rappelle !), ça reste assez simple :

    Le moine Théodore, puis Cennino de Cennini, puis Léonard de Vinci nous ont laissé des écrits qui nous éclairent sur les tenants et les aboutissants de leur travail.

    Ils travaillent en atelier (le maître et ses disciples) sur commande des puissants (souvent religieux) qui attendent de leur peintre des portraits valorisants d’eux-mêmes et de leurs proches.

    Ils fabriquent eux-mêmes leurs pigments parfois en utilisant des moyens assez croquignolesques (miel et urine chaude sur des barres de cuivres enfouies sous du fumier …….. pour fabriquer du vert – oxyde de cuivre … etc …. Oxyde de plomb pour le blanc ….)

     

    La première grande révolution surgit brutalement avec « l’invention » de la peinture à l’huile par les frères Van Eyck (1390 - 1441) et Van der Weyden

    « invention » entre guillemets puisqu’ils ont, en fait, collecté et fixé des recettes découvertes par eux-mêmes mais aussi par d’autres peintres.

    Leur mérite n’est pas moins grand puisqu’ils ont établi un certain nombre de règles qui nous servent encore aujourd’hui (rassurez-vous, certaines sont tombées en totale désuétude !).

    Dans la foulée, les peintres du cinquecento inventent ou découvrent ou apprennent … la perspective !

    Ce sont deux grandes découvertes qui vont bouleverser les canons de la peinture !

    Désormais, les paysages et les personnages prennent une dimension qu’ils n’avaient pas.

    De représentations hasardeuses, ils deviennent présences.

     

    A partir du XVII siècle commencera la guerre des « mouvements » et des « écoles » !

    Ca commence par le classicisme, puis le romantisme classique, puis l’orientalisme et ça se termine par l’acmé de l’académisme avec la fondation de l’école des beaux arts et de l’école de Rome.

    L’académie des beaux arts devient l’école de l’Etat et le nu académique devient l’art officiel.

     

    Ecole des beaux arts.

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_nationale_sup%C3%A9rieure_des_beaux-arts

     

    Ce qu’il y a de bien avec les écoles, c’est quelles limitent l’art à l’enseignement et à la reconnaissance de la forme d’art maîtrisée par le directeur de l’école.

     

    Ca permet aussi et surtout au gouvernement d’avoir la main mise sur l’art et d’en freiner les élans révolutionnaires (souvenons-nous de Courbet et des refusés (1863) !)

     

    D’ailleurs, puisque nous en parlons, parallèlement à l’école officielle de la Nation, se développe le mouvement impressionniste qui prend ses racines des 1790 avec les peintres Anglais comme Turner et les Français comme Georges Michel (tableaux à voir au musée Eugène Boudin de Honfleur).

     

    Et puis est venue la guerre de 1870 qui a cassé tous les mouvements dans un même mouvement brutal et arbitraire.

     

    C’était fantastique !

    Tout était à refaire.

     

    Hélas, les marchands du temple se sont bien vite emparés de l’espace abandonné et quelques riches nabis se sont empressés de créer des styles et des mouvements incohérents et gesticulatoires !

    On a eu droit au début du n’importe quoi, suivi du dadaïsme et le ready-made de Duchamp à la sortie de la guerre de 1914, vite remplacé par le surréalisme dépassé par le cubisme, suivi de l’abstrait remplacé par l’art contemporain !

     

    Mais tout ce tape à l’œil n’est que l’arbre qui cache la forêt !

     

    Il y a de véritables talents (et je ne parle pas de moi qui suis un rapin dominical), ils sont étouffés par le système qui fait que seul un petit nombre profite des subsides accordés par l’Etat aux artistes de la famille, mais leur travail existe, il est visible et à vendre et quand le public aura retrouvé son libre arbitre, quand on aura réussi à lui apprendre à juger par lui-même et à se libérer des propagandes commerciales qui les empêchent d’ouvrir les yeux ….. ce jour là, le public finira par découvrir tous ces merveilleux artistes qui travaillent dans l’ombre de leur atelier ou à l’ombre des châtaigniers !

     

    Cherchez (sur internet) et vous trouverez !

  • l'art n'est qu'un marché, une caisse, un porte-monnaie .... du gras, du lard !

    lundidi 24 novembre 2008  encore un article qui n'intéressera personne .....

    L’art contemporain est à l’art ce que la bourse est à l’économie.

    D’un côté, vous avez les PME, les artisans, les professions libérales, les salarié et les ouvriers qui sont le véritable tissus économique d’un pays, la partie ouvrière qui produit et qui génère des richesses et de l’autre la bourse qui est un casino où les riches capitalistes s’échangent des actions qui sont des concepts virtuels sans rapport avec le réel.

    Il y a deux grands marchés de l’art :

    Le marché des morts et celui des vivants.

    Le marché des morts est le domaine privé des commissaires priseurs et des salles de ventes internationales qui ne s’interdisent pas, par ailleurs, de vendre aussi des artistes vivants quand il peuvent faire de bonnes affaires.

    François Pinault est, depuis un certain temps déjà, le propriétaire de la société Christies à Londres, il n’hésite pas à acheter quelques milliers d’euros des œuvres sans valeur qu’il revend dans sa salle de ventes des centaines de milliers d’euros.

    Voici, vous l’avouerez, une façon rapide et facile de faire fortune sans trop se fatiguer. Il faut et il suffit d’avoir accès au marché des gogos milliardaires qui achètent en confiance dans des endroits prestigieux sans laisser place au jugement critique.

    La valeur d’un artiste mort est indexée, plus ou moins, au nombre d’œuvres qu’il a laissé. Mais de petits malins fabriquent sans cesse de nouvelles œuvres qui alimentent le marché des amateurs aveugles.

    Dans le marché des vivants, il y a, comme pour le reste de l’économie, le marché des artistes qui produisent de l’art et le marché des artistes qui produisent des produits financiers.

    Les marchés sont long à réagir.

    Mais il existe de très nombreuses œuvres sans valeur qui traînent dans les caves des musées ; œuvres que les musées ont payé, en leur temps, au prix fort ! Effet de mode !

    C’est vrai que les marchands d’art visent les portefeuilles des milliardaires et que, plus ce qu’il vendent est du n’importe quoi, plus ils sont maîtres du jeu car les artistes sont totalement esclaves de ces marchands. Esclaves couverts d’ors et d’éloges, certes, mais esclaves conscients, malgré tout, de leur vacuité.

    Un maillon de la chaîne des marchés de l’art a disparu : l’expert !

    Les experts ont tellement merdé et tellement magouillé qu’ils ont tué leur propre métier à force de tricheries et de mensonges.

    Dommage !

    Un bon expert peut servir les arts.

    Mais les marchands voulaient leurs peaux !

    Avouez que c’est quand même mieux du producteur au consommateur !

    Attention, le marchand d’art, c’est le gros, celui qui vend des artistes côtés plusieurs millions d’euros, à ne pas confondre, malgré certaines similitudes, avec le galeriste.

    Aujourd’hui, l’amateur d’art se retrouve seul face au galeriste.

    L’expert …. ? Disparu !

    Le client n’a qu’un critère : le prix !

    Plus c’est cher mieux c’est …. Mais qui décide du prix ?

    Le prix est fixé entre l’artiste et le galeriste.

    Ce qui régule le prix, c’est la situation de la galerie et sa clientèle et la qualité de l’artiste qui est estimé par le galeriste en direct puisque c’est lui qui tient le magasin et qui va avoir à vendre les œuvres.

    Plus tard, il peut se créer une clientèle sur l’artiste …

    Les artistes qui se vendent en galerie sont plus nombreux dans le figuratif que dans le contemporain.

    La clientèle des galeries fait plus attention à ce qu’elle achète que le milliardaire.

    Mais il est faux de penser que l’art contemporain prédomine.

    Les marchés ne réagissent pas au quart de tour !

    Ce qui est certain c’est qu’en réaction à l’art du néant de très nombreux artistes reviennent à l’académisme et aux valeurs du travail et des techniques.

    Le marché mirobolant de l’art contemporain risque fort de se comporter comme la bourse, un jour ou l’autre et de s’effondre sur lui-même et son propre vide !

    Ce qui est certain, c’est que les artistes américains d’aujourd’hui retournent à l’école pour apprendre leur métier et les techniques des anciens …. On ne construit rien de sérieux et de durable sur du baratin …. Un jour ou l’autre les vraies valeurs finissent par refaire surface.

    Inventer, créer, fabriquer le nouvel art …. Oui …. Mais pas sur du sable mouvant !

    Il y a un CE (Comité d'Entreprise) qui organise depuis plusieurs années des expositions au restaurant d'entreprise.

    Il sélectionne des artistes amateurs inconnus (ou presque) et leur permet d'exposer pendant environ un mois.

    Bien entendu, ça va du pire au meilleur.

    Mais ce qui est certain, c'est qu'après plusieurs années de ce régime, les consommateurs du resto ont fini par développer leur sens critiques et qu'ils ont affirmé leurs goûts propres pour tel ou tel style.

    Ils ne sont pas encore experts, mais ils peuvent discuter et argumenter assez sérieusement.

    Et puis ça leur a donné envie (pour bon nombre) de se documenter !

    Ce qui est certain, c'est que la pratique de l'art et le jugement ne peuvent se développer qu'au contact de l'art .... de toutes les formes et de tous les niveaux de compétences .... le pire n'est pas forcément l'ennemi du mieux ... sauf quand on les marchands ne proposent que le pire sans jamais proposer le mieux !!!!

    C'est en voyant successivement de la merde et du bon que les clients du restaurant ont développé leur sens critique.

    Je pense que tous les lieux publics devraient être obligés d'exposer des artistes inconnus (avec certains critères simples) sous forme de rotation non itérative.

    Ainsi, un maximum de personnes aurait vraiment la possibilité de se forger sa propre capacité de jugement.

    J'ai donc pris la peine de relire plus attentivement l'article de François Derivery et Claude Rédélé.



    Excellent article.


    Les bulles sont effectivement destinées à crever un jour ou l'autre !

    Les objets doivent trouver leur véritable valeur ou en approcher, pour le moins.

    Quand vous trouvez, dans un vide grenier, un vieux phonographe des années 1900, vous lui trouvez du charme et il peut ou non s'insérer dans votre décor familier.
    Et parfois, on passe sur des objets que d'autres apprécieront ....

    Le problème, effectivement, c'est de se laisser imposer les choix des autres .... surtout quand leurs intentions ne sont pas sans arrière pensée.

    Et pourtant ...... ne passons-nous pas le plus clair de notre temps à chercher à convaincre les autres que nos choix sont le meilleurs ?

    Après tout, si un milliardaire est heureux d'acheter un bidet ... pourquoi lui refuser ce petit plaisir ?

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  • AH ! L'art !

     

    vendredi 14 novembre 2008

    samedi 15 novembre

    L’Art Contemporain dans tout ses états ( vidéo )

    Il faut voir comment ce genre de vidéo, pourtant très réaliste, est caviardée par les adorateurs de l’A.C. !!!

    Ils n’ont aucun sens de l’humour et prenne cette provocation pour une insulte !

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  • 23/10/08 Mon rapport quotidien à Edvige - tiens v'là l'artisse !

     

    jeudi 23 octobre 2008

    Pol écrit :

    J’ aimerai rebondir plus particulièrement sur la place de la culture et de l’artiste face à la crise politique actuelle. L’Etat ou plus exactement ce gouvernement se désengageant lentement mais sûrement, fuyant ses responsabilités sociales, morales et intellectuelles et laissant aux collectivités territoriales le soin de distribuer les rares et maigres subventions culturelles. Face à une crise sans précédent, il va bien falloir trouver des stratégies et de solutions nouvelles afin de résister « aux impératifs de l’économie de marché » comme le dit Bernard Stiegler.

    Il nous faut défendre la liberté de création, et avant tout contre l’indifférence du pouvoir.

    Je pense qu’on assiste à l’heure actuelle à une sorte de déperdition du rêve, de la capacité d’envisager le futur, d’imaginer, de souhaiter, d’aimer l’idée de changement et de différence. On n’est même plus dans un moment d’uniformisation ; il y a quelque chose d’éteint dans la société française aujourd’hui. Ce qui est le plus lourd à remuer, c’est cette espèce de chape, cette pensée obligatoire dans la société en général. C’est l’Art lui-même qui est menacé aujourd’hui : sa place dans la société, la reconnaissance de là vie intellectuelle, la recherche sont remis en question. Les pouvoirs publics ont relégués au second plan leur mission de service public pour jouer finalement le rôle de sponsors ou de mécènes. Les médias se sont engouffrés dans ce mouvement, car leur pouvoir s’en trouve décuplé. Se profile alors un monde de créateur sans œuvres , d’artistes habiles à confectionner des évènements - Damien Hirst, Jeff Koons et d’autres – Des évènements reconnus pour leur immédiateté mais dépourvus de mémoire.

    Nous vivons dans une société de plus en plus technocratique. Nous finissons par nous y adapter plus ou moins consciemment et par entrer dans un nouveau conservatisme qui ne tolère la » modernité » que dans son expression technologique. Cette prétendue « modernité » cache mal l’idéologie marchande actuelle. La notion de « service public » est battue en brèche, aussi bien par le refus de toute responsabilité à l’égard du rôle social de l’art que par la complaisance des institutions culturelles. Le service public n’est-il pas la meilleure garantie de liberté, en dépit de ses défaillances ? Ultra médiatisée jusqu’à saturation, l’époque inquiète. Pourquoi y - a - t - il des artistes dont on parle et ceux dont on ne parle jamais ? On se doute bien que ce n’est pas une simple question de talent. Les nouveaux médias et même les autres sont non seulement superficiels et irresponsables mais abusifs. Qui adore le lundi rejette le samedi. Pire : l’immobilisme ou l’orthodoxie des grands groupes de presse menacent les artistes qui démarrent. Sans cette reconnaissance, pas de survie.

    Pourtant, l’artiste est un citoyen comme les autres, « responsable » des moyens qui lui sont donnés et de la portée sociale de son travail.

    Que faire, quoi faire ? Face à ce monde éteint, qui nous empêchent d’imaginer autrement, il faut de la désobéissance, valoriser la rébellion dans notre système, même si c’est difficile à porter néanmoins. Nous sommes pris dans une sorte d’obéissance masochiste : refusons, résistons, bousculons. De l’insolence, réagissons, j’ai le sentiment que nous nous enfermons nous même. Retrouvons la force, l’envergure, la capacité d’énergie, de travail, la volonté… Nous devons nous faire notre espace, notre liberté. Nous pouvons parfois changer un instant la tête des gens autour de nous ; j’aimerai que les autres soient plus libres dans leur pensée, plus créatifs, plus imaginatifs. Il faut restaurer la fonction de l’artiste, le désir, refuser ce monde cynique, retrouver une certaine naïveté. La société nous désigne pour faire ce travail : essayons de le faire.

    Pol Brengel, Plasticien - Eclairagiste

    Bien cher Pol,

    comme tu as raison .... et pourtant ..... comme tu as tort !

    Raison, je n'explique pas, suffit de lire ton texte !

    Tort !

    Pour commencer, l'artiste, dans la plupart des cas, est seul.

    Certes, il peut agir en communauté, en groupe pour une action ponctuelle ... mais au fond ... il reste seul !

    D'autant plus seul s'il vend.

    Tu fais, dans ton texte, une palinodie commune, tu dis que les pouvoirs publics n'assument plus leur rôle et tu veux qu'on se révolte contre ça !?

    Mais contre quoi ?

    Contre le fait que l'Etat a d'autres chats à fouetter ?

    Tu penses bien que les quelques artistes qui ruent dans leur atelier n'ont aucune chance de passer avant les ouvriers de Renault organisés en syndicat puissant et prêts à la bastong contre les CRS s'il le faut ....

    nous, on peut toujours défiler dans les ruelles de Carcassonne .... les CRS ne se dérangeront pas !

    La crise n'est pas la crise des artistes....

    La crise est purement politique.

    Les politiques ont décidé que la mondialisation serait bien pour gagner encore plus d'argent dans une économie capitaliste libérale .... alors, ils ont laissé les puissances de l'argent conquérir le monde .... en ordre dispersé, sans cohérence ni cohésion ... et nous sommes tombés dans cette dépression qui fait que les politiques ont décidé trois choses :

    1 - remettre à flots les banques sans lesquelles le capitalisme ne peut exister

    2 - mettre quelques gardes fous pour que les spéculateurs puissent jouer sans se blesser (perdre au jeu)

    3 - repartir de plus belle vers la superbe mondialisation capitalistique sauvage .....

    Personne ne semble comprendre, ou vouloir comprendre .... chacun se fourre la tête dans le sable et demande à l'Etat de faire en sorte que tout cela ne soit pas trop brutal ... parce que nous sommes sensibles .... nous ne sommes pas des capitalistes, nous autres, juste des petits zartisses qui voudrait bien prendre leur pied en créant des trucs dont personne ne veut !

    Jeff Koons, puisque tu le cites, a tout compris, lui !

    Il est du bon côté, du côté de la consommation à marche forcée ... ce que tu prends pour une tare (la fugacité des arts contemporains) c'est en fait leur force !

    De l'art sans trace, sans mémoire, de l'art qui ne risque pas de déranger et surtout pas d'éveiller les consciences .... tu parles, un homard à Versailles, ça permet de faire jaser sur le néant, l'inutile, le futile et l'intemporel (dans le sens fugace du terme).

    Alors te rebeller .... ben vas-y mon gars ... joue ton Don Quichotte, va gueuler dans ta rue, au bar ... chez la boulangère .... T’inquiètes tout le monde a trop de problème pour te remarquer !

    Cela fait des décennies que nos gouvernements s'évertuent à nous rendre toujours plus isolés .. en cassant ou en noyautant les syndicats, en polluant la télé par des émissions vulgaires et appauvrissantes ....

    tu ne vois pas que tu es seul ?

    Tu appel les autres au secours, mais ils sont seuls, isolés, on leur a pas appris à se grouper pour être plus fort ....

    Alors, si tu gueules dans la rue et que ça dérange un syndicaliste, ou un patron, ou un parlementaire ou un sénateur .... un de ces tout puissants .... ben la cavalerie en estafette gyrophare et sirène arrivera et te foutra qu frais pour la nuit histoire que tu apprennes à fermer ta grande gueule !

    Bon courage.

     

     

     

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  • Quand on vous dit que le marché de "l'ard" est au plus mal ...... alors !

    Je ne peux résister à l'envie de vous le coller droit dans les yeux !!!!!

     

     

     

     

     

    Exclusif : le commissaire priseur Claude Aguttes rachète la SVV Anaf

    ·         Aguttes monte au créneau [15.12.2006]

    ·         Les pépites de Drouot [22.06.2007]

    ·         Un marché français plus combatif [18.01.2008]

    Le commissaire-priseur neuilléen Claude Aguttes a racheté la société de ventes Anaf Arts Auction, l’une des plus grosses maisons de ventes aux enchères françaises en région. Le contrat de vente qui a été signé le 31 juillet, prendra effet début septembre.

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    Hôtel des Ventes des Brotteaux à Lyon © D.R

    Hôtel des Ventes des
    Brotteaux à Lyon
    © D.R

    Outre la reprise de l’activité de ventes aux enchères d’art, la transaction comprend le rachat de l’hôtel des ventes de Lyon Brotteaux, une ancienne gare du tout début du XXe siècle classée monument historique depuis 1983. « C’est la gare d’Orsay en plus petit et la plus belle salle de ventes qui puisse exister », lance Claude Aguttes.

    Celui-ci, âgé de 60 ans, est amateur de beaux monuments, et possède à titre privé deux châteaux médiévaux auvergnats qu’il a fait restaurer ainsi qu’une maison d’architecte de la fin du XVIIIe, également située dans sa région d’origine et classée. Ambitieux mais ne pouvant plus se développer professionnellement à Paris, Aguttes a choisi de se redéployer à Lyon avec une partie de son équipe de 20 personnes. Il partagera désormais son temps de travail entre les sites de Neuilly, Drouot et la place lyonnaise.

    Depuis la réforme du marché de l’art en 2000, le marché français des enchères se concentre progressivement autour de quelques gros opérateurs, à côté des multinationales Christie’s et Sotheby’s. Ainsi Artcurial, Piasa et Pierre Bergé et Associés sont le fruit de regroupements de professionnels sous la houlette d’investisseurs français, tandis que la maison Tajan est aux mains d’une femme d’affaires américano-romaine. En quelques années, Claude Aguttes s’est hissé à la 5e place des maisons de ventes d’œuvres d’art en France, affichant un chiffre d’affaires de 50,1 millions d’euros en 2007 (contre 38,4 millions d’euros en 2006 et 19,7 millions d’euros en 2005). Il devrait poursuivre son ascension grâce à sa nouvelle position stratégique lyonnaise qui a permis à son confrère Jean-Claude Anaf de réaliser 11 millions d’euros de ventes d’art en 2007.

    Ce dernier a choisi de se concentrer sur ses activités toutes aussi lucratives de ventes judiciaires et de ventes de véhicules d’occasion.

     

     

     

    lui, les émeutes de la faim, ça doit drôlement le faire rigoler !!!!! 

  • Du rififi dans les musées !

    Les limaces

    technique du trompe l'oeil et glacis

    peinture à l'huile sur toile

     

     

     

     

    Les œuvres d’art disparaissent des musées …..

     

    http://www.rtl.fr/fiche/107493/emm [...] ction.html

     

     

    Pas perdus pour tout le monde !

     

    http://blog.pelerin.info/patrimoine-en-blog/2007/10/un_projet_de_loi_pour_pouvoir.html

     

     

    Moi, je ris !!!!!

     

    Mais qu’ils les piquent donc toutes ces croûtes dont personne ne veut …..  que le marché de l’art s’effondre sous l’offre face à une demande sidérée de tant de gabegies ….. et qu’enfin, oui, qu’enfin l’art retrouve sa place et son sens !

  • l'art n'est qu'un marché, une caisse, un porte-monnaie .... du gras, du lard !

     

    70214.jpeg70217.jpeg     L'escargot en trompe l'oeil méthode des glacis - hule sur toile.   (Yfig 2008)

     

     

    Qui a tué Davy More

    Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?  (G. Allwright traduit de Bob Dylan)

     

     

     

    La « Peau de l’Ours » nous communique :

    Bonjour,

    Vous trouverez au travers des liens ci-dessous (Documents pdf) :
    « le rapport de Martin Bethenod » pour la relance du marché de l'art
    les mesures annoncées par la Ministre de la Culture » suite à la remise de ce rapport.


    Ces deux documents seront l'objet de la table ronde que La Peau de l'Ours organise ce mardi 1er juillet à 20h30 à la Mairie du 13ème arrondissement de Paris.

    Nous souhaitons tout particulièrement y réaffirmer le consensus qui semble se dessiner entre galeristes, amateurs d'art et artistes sur les mesures de défiscalisation pour l'achat par des particuliers "d'oeuvres d'artistes vivant en France".
    Le principe de cette mesure retenu dans le rapport de Martin Bethenod ne figure pas dans celles annoncées par la Ministre. C'est pour cela que nous voulons insister sur leur utilité lors de la "table ronde", avant que discussion et vote ne s'ouvrent au Parlement.

    25 juin 2008 14:40

     

     

     

    Réponse à : La « Peau de l’Ours »

    Sur

    Relance du « marché » de l’art !

     

     

    J’ai lu en entier les deux documents que j’avais déjà eu l’occasion de parcourir rapidement car ils me donnent la nausée ….. mais je me suis astreint à leur lecture instructive (si on veut !)

     

    Il s’agit, à l’origine, d’une « commande d’état » organisée par madame C. Albanel sur l’opportunité de relancer le marché de l’art Français qui s’effondre face aux autres places (New-York, Londres, Pékin ….).

     

    Cette commande est passée auprès de monsieur M. Bethenod.

     

    Monsieur Bethenod rédige donc un rapport qui reprend point par point les points de la commande de madame la ministre qui reprend point par point le rapport de Bethenod pour en faire :

     « Plan de renouveau pour le marché de l’art français »

     

    Tout le monde remarquera (remarquable) la technique qui consiste à commander un rapport sur ce que l’on veut décider ….. on n’est jamais mieux servi que par soi-même ….. et demandez-vous plutôt qui tire les ficelles de tous ces acteurs politiques ?????

     

    Si je voulais vendre ma maison un bon prix, j’en ferais une description idyllique et je commanderai une publicité à une agence immobilière basée sur ma description et je présenterais ma maison aux clients en leur montrant le rapport de l’expert immobilier (qui est en fait le mien !).

     

    Bon ! passons  …. Comme des anges !!!!

     

    Faisons comme si ….. comme si nous ne comprenions pas que des gens très puissants ont dicté à madame la ministre le contenu de sa commande …. Et observons le contenu du rapport et du plan.

     

    Le plan, c’est la répétition du rapport, et le premier hic, c’est que tout cela est fabriqué de toutes pièces par et pour des marchands.

    Il n’est nullement question d’art dans ce rapport, mais uniquement de questions bassement matérielles sur la façon dont les boutiquiers vont bien pouvoir continuer à vendre et à vendre plus si possible ce qui est déjà vendu et revendu.

     

    Voici la technique qu’ils proposent :

    1 -  exonéré les antiquaires et les commissaires priseurs des droits de suite.

    Cette mesure leur permettant de conserver pour eux cette partie de droits qui consiste à reverser à l’artiste créateur un droit sur chaque revente de sa création. On voit bien , dans cette première mesure, que l’art et son créateur sont exclus des enjeux, voire spoliés !

     

    2 – Baisser pour les antiquaires, les commissaires priseurs, les bijoutiers les galeristes le taux de TVA de 19,6% à 5% (à négocier ….). L’artiste n’est pas concerné car non assujetti à la TVA.

     

    3 – Etendre les dispositions d’exonérations fiscales du mécénat aux professions libérales et aux particuliers afin de redynamiser le marché de l’art …… Mais ça concerne que de très loin les artistes qui n’ont pas de moyen de contrôle sur ces avantages fiscaux qui sont censés ragaillardir le marché …. Mais lequel ?

    Même s’il est stipulé qu’il s’agit des artistes vivants, on peu se demander ce que ça change pour eux dans la mesure ou l’exonération intervient sur la déclaration de revenu du contribuable qui achète une œuvre …. Est-ce que cela l’incitera réellement à en acheter plus ?

    Et si oui, lesquelles ?

    Cette disposition me semble plutôt être un argument de vente qu’autre chose … mais bon, soyons indulgent et faisons comme si ….

     

    4 – et pour finir, allègement de la réglementation des ventes publiques.

    Mesure qui consiste à libéraliser la profession de commissaire priseur (charge).

    On sait tous combien les ventes aux enchères sont génératrices de chiffre d’affaires car l’émulation des acheteurs par un commissaire priseur (vendeur de foire, baratineur de marché …) fait perdre à l’enchérisseur ses moyens et son contact avec la réalité !

    D’autre part, cette mesure est une pierre dans le jardin des galeristes qui n’ont pas cette facilité (sauf les baratineurs de foire ….)

    Donc, pour contrebalancer (il en faut pour tout le monde), petit cadeau aux galeristes sous la forme de prêts sans intérêt pour les clients qui le désirent ….. ça fait tout à fait vente d’électroménager chez mammouth ou carrefour !!!!

    Acheter votre tableau, payez en quatre fois sans frais !!!!!!!!

    L’artiste …. lui, n’a qu’à serrer les fesses !

     

    Car ….. qu’elle est la place de l’artiste dans cette affaire ? et l’art ? personne n’en parle ! c’est pas le ministère de la culture,  c’est le ministère du commerce et des subventions réunies !!!

     

    C’est bien, continuons sur cette lamentable voie et nous pouvons être certain que l’art Français va basculer en profondeur et moi, ça me réjouit !!!!!

     

    Ce qu’il conviendrait de faire est tout autre ….

    Il conviendrait de redonner un sens à l’art, une philosophie et de la qualité.

    Vendre à l’infini les tableaux de Monet, Manet, Poussin et Tartempion …. En faisant, à chaque passage une culbute financière et en évitant les droits de suite pour les vivants  …… ça va un moment ….. mais où sont les œuvres futures ?

     

    On s’en fout !

     

    Ce rapport est à l’image de notre société telle qu’elle se comporte aujourd’hui ….. vendre et gagner de l’argent sans se soucier de l’avenir ……  des sous, des sous !!!!  tout de suite …..

     

    Or, les autres nations ont un retard qu’ils ont comblé et ils continuent de préparer l’avenir en assurant les futures générations d’artistes de qualité en allant chercher les connaissances et les compétences là où elles sont y compris en France où personne ne s’en préoccupe ……

     

    Honfleur est à cette image ….. subissant la pression des commerçants, tout est fait pour brider les velléités des artistes non commerciaux.

    Fini les expos amateurs …… la MDA a eu raison de ces manifestations avec l’aide de l’adjointe à la culture … elle-même galeriste !

    Honfleur vit de la renommée de ses peintres ….. mais que vend-on dans les galeries Honfleuraises ?

    Des peintures abstraites et des paysages méditerranéens faits par des peintres des quatre coins de l’hexagone …..  mais pas ou très peu de honfleurais ….. pire, les peintres des quais du vieux bassin sont l’objet de brimades ….. la fameuse fumeuse concurrence déloyale ……. !!!

     

    Qui, en France, se préoccupe des connaissances techniques des anciens et de leur préservation et de leur développement et de leur transmission ????

    La réponse : les Américains qui viennent se former à ces techniques anciennes dans nos ateliers pour en faire ensuite des méthodes qu’ils revendent à l’international sous forme de cours, de conférence et surtout d’écoles.

    Et ça marche, ils font le plein !

    Mais notre ministre de la culture et la MDA et tous les rapaces qui vivent sur le budget de la culture ….. ils font quoi de cette perte nette de notre culture ??????

    Non, tout ce qui les intéresse, c’est des sous, tout de suite …. Et après eux …. Le déluge !!!!!

     

    Voilà,  madame, monsieur « la peau de l’ours » ce que je pense de votre stratégie étriquée pour continuer à vivre sur l’art que vous participez à tuer.

     

    Yfig

     

     

     

     

     

  • A la télévision, ce soir, sur la 5 .... Soulages - toi

    Ce soir, sur la 5, un documentaire sur Soulages ....

     

    inculte, illetré.