Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ratures

  • De l’art de la provocation en tant qu’art du dire n’importe quoi ! Madame Claude fume la pipe dans son boudoir …. Pendant qu’iPidi compte les moutons sous son lit !

     

     

     

     

     

    Voyons voir un peu ce que notre brave Pierre Driout nous a concocté pendant que je m’échinais sur une conférence sérieuse sur la peinture, les styles, les mouvements et l’impressionnisme à Honfleur ?

     

    Il nous dit :

    « Tout est dans tout, certes ! Mais je préfère les petits tout au Grand Tout.

    Le grand déclassement de la peinture comme manière de vivre et de voir.
    Qu'est-ce qui différencie la peinture contemporaine de la peinture ancienne ? C'est que son inculture ne la gêne pas du tout. Tous les sujets sont égaux, toutes les matières ont même dignité.
    On n'aurait pas songé à mettre sur le même plan une nature morte et un allégorie savante. Il y avait des peintres de grand genre et des peintres de petit genre. Cette remarque a été faite à de nombreuses reprises par exemple par Valéry, mais de rétrécissement en rétrécissement on se demande si l'objet même de la peinture n'en a pas été affecté, il s'agissait de refaire un monde, il ne s'git plus que de manières dans le style du peintre, de coups de pinceau, on a donc réduit l'inspiration à sa plus simple expression, celle de la technique et de la technique on ne recherche que l'écume, la facilité en tous genres. Plus d'oeuvres concertées, plus de pensée qui prévaut avant l'acte ...
    La cinématographie de l'art de peindre s'est réduite comme peau de chagrin, la dimension temporelle et donc intellectuelle déclassée au profit des genres mécaniques. L'art industriel du cinéma a vaincu la dimension artisanale du peintre qui se cultivait tout en cherchant le coup d'oeil particulier depuis l'esquisse la plus allusive jusqu'à la composition la plus concertée. Même la pornographie paraît plus aboutie que tout ce fatras de la peinture contemporaine, au moins là on met dans le mille à tous coups !

    La soupe Campbell de Warhol est le nec plus ultra de nos rêves et la source profonde de nos désirs dit le psychiatre-peintre car regarder ou manger sont une même chose, il s'agit de s'assimiler le monde au profit de nos intestins, de cette machine immonde que nous ignorons mais qui nous connaît. »

    (J’ai laissé les fautes, je fais comme lui !)

     

    L’image de la soupe à la tomate :

     

    warhol-andy-campbells-soup-7900576.jpg

     

    http://www.poster.net/warhol-andy/warhol-andy-campbells-soup-7900576.jpg

     

     

    Faudrait peut-être que notre critique d’art se renseigne un peu de ce qui se fait de par le monde !

    On ne s’improvise pas critique d’art, cela demande beaucoup de travail, de patience, de connaissances ….

    Les personnes sans compétences et qui fondent un jugement sur leur avis personnel, leur goût plus ou moins élaboré, leur culture plus ou moins approfondie … sont pléthore !

    Chacun de donner son opinion ! Mais sans jamais argumenter, sans jamais chercher à comprendre les arcanes politiques, économiques, religieuses, esthétiques, relationnelles …. qui président ou ont participées à faire de l’art ce qu’il est aujourd’hui.

     

    Or, si on ne possède pas une vision claire et complète de l’histoire de l’art, on ne peut pas comprendre !

     

    Il faut regarder les petits cailloux blancs que les artistes nous ont laissés pour que nous puissions retrouver leur cheminement.

    C’est vrai, c’est fastidieux, parce que ça représente beaucoup de sentiers escarpés à arpenter en tout sens, en fouinant de son museau comme le font tous les fins limiers …… mais ça en vaut la peine !

     

    Jusqu’à la fin de la Renaissance (‘Italienne’, je vous rappelle !), ça reste assez simple :

    Le moine Théodore, puis Cennino de Cennini, puis Léonard de Vinci nous ont laissé des écrits qui nous éclairent sur les tenants et les aboutissants de leur travail.

    Ils travaillent en atelier (le maître et ses disciples) sur commande des puissants (souvent religieux) qui attendent de leur peintre des portraits valorisants d’eux-mêmes et de leurs proches.

    Ils fabriquent eux-mêmes leurs pigments parfois en utilisant des moyens assez croquignolesques (miel et urine chaude sur des barres de cuivres enfouies sous du fumier …….. pour fabriquer du vert – oxyde de cuivre … etc …. Oxyde de plomb pour le blanc ….)

     

    La première grande révolution surgit brutalement avec « l’invention » de la peinture à l’huile par les frères Van Eyck (1390 - 1441) et Van der Weyden

    « invention » entre guillemets puisqu’ils ont, en fait, collecté et fixé des recettes découvertes par eux-mêmes mais aussi par d’autres peintres.

    Leur mérite n’est pas moins grand puisqu’ils ont établi un certain nombre de règles qui nous servent encore aujourd’hui (rassurez-vous, certaines sont tombées en totale désuétude !).

    Dans la foulée, les peintres du cinquecento inventent ou découvrent ou apprennent … la perspective !

    Ce sont deux grandes découvertes qui vont bouleverser les canons de la peinture !

    Désormais, les paysages et les personnages prennent une dimension qu’ils n’avaient pas.

    De représentations hasardeuses, ils deviennent présences.

     

    A partir du XVII siècle commencera la guerre des « mouvements » et des « écoles » !

    Ca commence par le classicisme, puis le romantisme classique, puis l’orientalisme et ça se termine par l’acmé de l’académisme avec la fondation de l’école des beaux arts et de l’école de Rome.

    L’académie des beaux arts devient l’école de l’Etat et le nu académique devient l’art officiel.

     

    Ecole des beaux arts.

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_nationale_sup%C3%A9rieure_des_beaux-arts

     

    Ce qu’il y a de bien avec les écoles, c’est quelles limitent l’art à l’enseignement et à la reconnaissance de la forme d’art maîtrisée par le directeur de l’école.

     

    Ca permet aussi et surtout au gouvernement d’avoir la main mise sur l’art et d’en freiner les élans révolutionnaires (souvenons-nous de Courbet et des refusés (1863) !)

     

    D’ailleurs, puisque nous en parlons, parallèlement à l’école officielle de la Nation, se développe le mouvement impressionniste qui prend ses racines des 1790 avec les peintres Anglais comme Turner et les Français comme Georges Michel (tableaux à voir au musée Eugène Boudin de Honfleur).

     

    Et puis est venue la guerre de 1870 qui a cassé tous les mouvements dans un même mouvement brutal et arbitraire.

     

    C’était fantastique !

    Tout était à refaire.

     

    Hélas, les marchands du temple se sont bien vite emparés de l’espace abandonné et quelques riches nabis se sont empressés de créer des styles et des mouvements incohérents et gesticulatoires !

    On a eu droit au début du n’importe quoi, suivi du dadaïsme et le ready-made de Duchamp à la sortie de la guerre de 1914, vite remplacé par le surréalisme dépassé par le cubisme, suivi de l’abstrait remplacé par l’art contemporain !

     

    Mais tout ce tape à l’œil n’est que l’arbre qui cache la forêt !

     

    Il y a de véritables talents (et je ne parle pas de moi qui suis un rapin dominical), ils sont étouffés par le système qui fait que seul un petit nombre profite des subsides accordés par l’Etat aux artistes de la famille, mais leur travail existe, il est visible et à vendre et quand le public aura retrouvé son libre arbitre, quand on aura réussi à lui apprendre à juger par lui-même et à se libérer des propagandes commerciales qui les empêchent d’ouvrir les yeux ….. ce jour là, le public finira par découvrir tous ces merveilleux artistes qui travaillent dans l’ombre de leur atelier ou à l’ombre des châtaigniers !

     

    Cherchez (sur internet) et vous trouverez !