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l'art n'est qu'un marché, une caisse, un porte-monnaie .... du gras, du lard !

lundidi 24 novembre 2008  encore un article qui n'intéressera personne .....

L’art contemporain est à l’art ce que la bourse est à l’économie.

D’un côté, vous avez les PME, les artisans, les professions libérales, les salarié et les ouvriers qui sont le véritable tissus économique d’un pays, la partie ouvrière qui produit et qui génère des richesses et de l’autre la bourse qui est un casino où les riches capitalistes s’échangent des actions qui sont des concepts virtuels sans rapport avec le réel.

Il y a deux grands marchés de l’art :

Le marché des morts et celui des vivants.

Le marché des morts est le domaine privé des commissaires priseurs et des salles de ventes internationales qui ne s’interdisent pas, par ailleurs, de vendre aussi des artistes vivants quand il peuvent faire de bonnes affaires.

François Pinault est, depuis un certain temps déjà, le propriétaire de la société Christies à Londres, il n’hésite pas à acheter quelques milliers d’euros des œuvres sans valeur qu’il revend dans sa salle de ventes des centaines de milliers d’euros.

Voici, vous l’avouerez, une façon rapide et facile de faire fortune sans trop se fatiguer. Il faut et il suffit d’avoir accès au marché des gogos milliardaires qui achètent en confiance dans des endroits prestigieux sans laisser place au jugement critique.

La valeur d’un artiste mort est indexée, plus ou moins, au nombre d’œuvres qu’il a laissé. Mais de petits malins fabriquent sans cesse de nouvelles œuvres qui alimentent le marché des amateurs aveugles.

Dans le marché des vivants, il y a, comme pour le reste de l’économie, le marché des artistes qui produisent de l’art et le marché des artistes qui produisent des produits financiers.

Les marchés sont long à réagir.

Mais il existe de très nombreuses œuvres sans valeur qui traînent dans les caves des musées ; œuvres que les musées ont payé, en leur temps, au prix fort ! Effet de mode !

C’est vrai que les marchands d’art visent les portefeuilles des milliardaires et que, plus ce qu’il vendent est du n’importe quoi, plus ils sont maîtres du jeu car les artistes sont totalement esclaves de ces marchands. Esclaves couverts d’ors et d’éloges, certes, mais esclaves conscients, malgré tout, de leur vacuité.

Un maillon de la chaîne des marchés de l’art a disparu : l’expert !

Les experts ont tellement merdé et tellement magouillé qu’ils ont tué leur propre métier à force de tricheries et de mensonges.

Dommage !

Un bon expert peut servir les arts.

Mais les marchands voulaient leurs peaux !

Avouez que c’est quand même mieux du producteur au consommateur !

Attention, le marchand d’art, c’est le gros, celui qui vend des artistes côtés plusieurs millions d’euros, à ne pas confondre, malgré certaines similitudes, avec le galeriste.

Aujourd’hui, l’amateur d’art se retrouve seul face au galeriste.

L’expert …. ? Disparu !

Le client n’a qu’un critère : le prix !

Plus c’est cher mieux c’est …. Mais qui décide du prix ?

Le prix est fixé entre l’artiste et le galeriste.

Ce qui régule le prix, c’est la situation de la galerie et sa clientèle et la qualité de l’artiste qui est estimé par le galeriste en direct puisque c’est lui qui tient le magasin et qui va avoir à vendre les œuvres.

Plus tard, il peut se créer une clientèle sur l’artiste …

Les artistes qui se vendent en galerie sont plus nombreux dans le figuratif que dans le contemporain.

La clientèle des galeries fait plus attention à ce qu’elle achète que le milliardaire.

Mais il est faux de penser que l’art contemporain prédomine.

Les marchés ne réagissent pas au quart de tour !

Ce qui est certain c’est qu’en réaction à l’art du néant de très nombreux artistes reviennent à l’académisme et aux valeurs du travail et des techniques.

Le marché mirobolant de l’art contemporain risque fort de se comporter comme la bourse, un jour ou l’autre et de s’effondre sur lui-même et son propre vide !

Ce qui est certain, c’est que les artistes américains d’aujourd’hui retournent à l’école pour apprendre leur métier et les techniques des anciens …. On ne construit rien de sérieux et de durable sur du baratin …. Un jour ou l’autre les vraies valeurs finissent par refaire surface.

Inventer, créer, fabriquer le nouvel art …. Oui …. Mais pas sur du sable mouvant !

Il y a un CE (Comité d'Entreprise) qui organise depuis plusieurs années des expositions au restaurant d'entreprise.

Il sélectionne des artistes amateurs inconnus (ou presque) et leur permet d'exposer pendant environ un mois.

Bien entendu, ça va du pire au meilleur.

Mais ce qui est certain, c'est qu'après plusieurs années de ce régime, les consommateurs du resto ont fini par développer leur sens critiques et qu'ils ont affirmé leurs goûts propres pour tel ou tel style.

Ils ne sont pas encore experts, mais ils peuvent discuter et argumenter assez sérieusement.

Et puis ça leur a donné envie (pour bon nombre) de se documenter !

Ce qui est certain, c'est que la pratique de l'art et le jugement ne peuvent se développer qu'au contact de l'art .... de toutes les formes et de tous les niveaux de compétences .... le pire n'est pas forcément l'ennemi du mieux ... sauf quand on les marchands ne proposent que le pire sans jamais proposer le mieux !!!!

C'est en voyant successivement de la merde et du bon que les clients du restaurant ont développé leur sens critique.

Je pense que tous les lieux publics devraient être obligés d'exposer des artistes inconnus (avec certains critères simples) sous forme de rotation non itérative.

Ainsi, un maximum de personnes aurait vraiment la possibilité de se forger sa propre capacité de jugement.

J'ai donc pris la peine de relire plus attentivement l'article de François Derivery et Claude Rédélé.



Excellent article.


Les bulles sont effectivement destinées à crever un jour ou l'autre !

Les objets doivent trouver leur véritable valeur ou en approcher, pour le moins.

Quand vous trouvez, dans un vide grenier, un vieux phonographe des années 1900, vous lui trouvez du charme et il peut ou non s'insérer dans votre décor familier.
Et parfois, on passe sur des objets que d'autres apprécieront ....

Le problème, effectivement, c'est de se laisser imposer les choix des autres .... surtout quand leurs intentions ne sont pas sans arrière pensée.

Et pourtant ...... ne passons-nous pas le plus clair de notre temps à chercher à convaincre les autres que nos choix sont le meilleurs ?

Après tout, si un milliardaire est heureux d'acheter un bidet ... pourquoi lui refuser ce petit plaisir ?

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Commentaires

  • Je vais résoudre gratuitement ton problème dans ma grande magnanimité, les petits tableaux seront prisés 1000 euros, les moyens 3000 et les grands formats à partir de 3x5 mètres 10000 euros;

    Chaque année les 5 syndicats agréés (FO CGT etc) se réuniront à Matignon et exposeront leurs doléances, assurance-décès pour les peintres qui se seront noyés dans un pot de peinture, pension de réversion pour la veuve éplorée, pretium doloris pour les marchands et galeristes etc.

    Les musées exposeront par roulement les tableaux des artistes contemporains choisis par tirage au sort devant huissier et les enfants des écoles de France feront une rédaction par trimestre sur la visite obligatoire au musée départemental ou régional sélectionné par le ministère.


    Ca te va ? J'ai exposé mon programme de sensibilisation aux arts à Ségolène, elle m'a donné son imprimatur.
    Nous n'attendons plus que la décision de la commission de récolement pour agir conformément aux alinéas sus-visés ...

  • Tu vois !

    l'art, ça n'intéresse personne .... sauf pour en rigoler !!!

    As-tu jamais entendu Ségolène se prononcer sur l'avenir des arts ?
    As-tu jamais lu quoique ce soit de la main de Martine s'exprimant sur les marchés de l'art ?

    Mais je m'en fous ..... car si tu passes chez Ruquier, tu vas lui dire deux mots sur l'art et elles vont toutes se précipiter sur ce sujet pour en dire le plus grand bien !!!!

    Merci cher mécène et si mes tableaux se reproduisent de par le saint esprit et la banque du sperm à pigments réunis .... je te garde un petit !

  • Au fait as-tu ton badge de membre de l'Académie de Saint-Luc ? Sinon je me verrai obligé de te dénoncer aux autorités compétentes pour commerce illégal de l'art et production contre-républicaine car tes grenouilles ne me semblent pas bien nettes ! Déjà elles sont toutes vertes et cette couleur uniforme ne respecte pas la diversité en usage à notre époque !

  • Est-ce que tu crois qu'à l'époque de Villon tu aurais pu t'installer au coin de la rue avec tes tableaux comme cela ? Les gens d'armes se seraient saisis de toi et t'auraient jeté dans un cul de basse-fosse ...

    "La première apparition d'une Académie de Saint-Luc à Paris remonte à 1391. Établie par le Prévôt de Paris, elle est entretenue par la Communauté des maîtres peintres et sculpteurs de Paris.

    La création de l'Académie royale de peinture et de sculpture, en 1648, a permis à certains peintres et sculpteurs de sortir de leur statut d'artisans. Ceux qui n'y avaient pas accès se sont regroupés en 1672 sous l'égide d'une organisation nommée l'Académie de Saint-Luc, héritière de la Communauté des maîtres peintres et sculpteurs de Paris. Elle organisait également des salons.

    À noter que les corporations de métiers artistiques en Italien sont appelées également Compagnie des peintres de Saint-Luc et depuis 1339 à Florence, la Compagnia dei pittori fiorentini di San Luca) ou Guilde de Saint-Luc dans toute l'Europe."

  • N'avouez jamais ! comme disait le boucher assassin en montant à l'échafaud ...

  • > ne passons-nous pas le plus clair de notre temps à chercher à convaincre les autres que nos choix sont le meilleurs ?

    Boh j'en fais jamais, de choix... Une sainte horreur de cela... Et puis si j'en faisais, je voudrais surtout pas que les autres fassent les mêmes C.Q.F.D...

  • Oui et même chez Assoussou !

  • Mais non : quand on discute des mêmes choses avec les mêmes mots et avec précision et honnêteté, on finit toujours par être d'accord. En d'autres termes, est-ce qu'il y a une vérité ? Ben oui, quoi...

  • Tu fais une cure d'erreur, que dis-je, une thalassothérapie d'erreur...

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