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l'art est mort ......... vive l'art ! - Page 5

  • Mes oeuvres complètes sur Google Play ..... à prix très abordables

     

    Vous attendiez tous cet évènement depuis fort longtemps ..... et moi .... alors !

     

    Mais ça y'est !!!  Tout vient à point qui sait attendre !

     

    Un raout chez les ploutocrates

     

    Métempsychose du bigorneau (receuil de nouvelles)

     

    Ludmilla (roman d aventures)

     

    Aux ailes bleues du vent (poésies chansons mirlitons)

     

    Yfig fait son cinéma (scenarii de courts et longs métrages)

     

    DVDP la Joconde (polar)

     

    et bientôt .....

     

    Apocalypse nucléaire

    et

    Psychédélies

     

     

    Bonne lecture, bon amusement !

     

     

    Lien permanent Catégories : à bas la calotte, à fond la nature, Blog, Cuisine littéraire, english is beautifull my concierge itou, Faut rigoler avant qu'le ciel nous tombe sur le ci, Feuilletons, Film, Il faut éliminer les pauvres !!!!!!!!, J'suis noble mais j'me soigne, Je vais vous raconter ma pôvre vie !!!, l'art est mort ......... vive l'art !, L'éducation n'est plus ce qu'elle était !, L'intelligence ne sert que si on en abuse, La mort n'est pas toujours drôle, la parole est donnée aux bavards et aux autres, la pêche à la grenouille, La philosophie est sous l'évier, la poésie n'est plus ce qu'elle était, la politique pour les paraplégiques sourds muets e, la télé dans tous ses états !, le canard a cinq pattes, les aventures d'Yfig Grand Reporter International 38 commentaires
  • Ce texte n'a reçu aucun prix et n'a pas été apprécié ...... j'y peux rien, merde !

     

    Yfig

     

    Le 13 février 2012

     

    • USA : perdre son logement dans un pays où le président s’appelle Barack

     

    Les personnages :

     

    Sean Goldmann  :  Banquier – attaché de clientèle de la banque Sachs et Goldmann.

     

    Jack Sachs : C’est l’agent immobilier de la banque Sachs et Goldmann chargé de vendre la maison des Baraque ….

     

    Marcel Baraque : Client endetté qui vient demander des délais de paiement et se fait piquer sa baraque.

     

    Priscilla Baraque : Sa femme

     

     

     

     

     

    Sean Goldmann  (à la porte de son bureau, accueille ses clients) : Entrez, je vous en prie.

     

    (Marcel et Priscilla entrent et s’asseyent dans les chaises que leur montre Sean qui lui-même se rassoit  derrière son bureau.)

     

    Sean Goldmann  (Derrière son bureau) : Que me vaut le plaisir ?

     

    (Marcel et Priscilla ouvrent de grands yeux, ils se regardent, visiblement ils ne comprennent pas le langage des banquiers.)

     

    Sean Goldmann  (Derrière son bureau) : Pouvez-vous me dire ce qui vous amène ?

     

    Marcel Baraque : On voudrait faire un emprunt.

     

    Sean Goldmann : Un emprunt pour quoi faire ? Consommation courante ? Achat de véhicule ? De bien immobilier ? Investissement spéculatif ?

     

    (Marcel et Priscilla restent cois et interrogatifs, ils échangent des regards interrogatifs, puis Marcel se lance)

     

    Marcel Baraque : Ce serait pour un emprunt pour payer une dette.

     

    Sean Goldmann : Une dette ?  Quelle sorte cette dette ?

     

    Marcel Baraque : Ce serait pour payer la maison.

     

    Sean Goldmann : Pour acheter une maison ?

     

    Marcel Baraque : Non, non, c’est pour rembourser un crédit qu’on n’a pas pu payer.

     

    Sean Goldmann : Mais qui est votre banquier ?

     

    Marcel Baraque : Ben …. C’est vous monsieur Goldmann.

     

    Sean Goldmann : Vous avez un compte chez nous?

     

    Marcel Baraque : Ben …. Oui !

     

    Sean Goldmann (semble soudain beaucoup moins aimable) : Votre nom, je vous prie ?

     

    Marcel Baraque : Baraque.

     

    Sean Goldmann : Comme notre président ?

     

    Marcel Baraque : Non, pas tout à fait, je descends d’une vieille famille française et mon nom ne s’écrit pas comme le prénom de notre président !

     

    Sean Goldmann (tapote sur le clavier de son ordinateur)  : Je ne trouve pas, vous pouvez épeler ?

     

    Marcel Baraque : B A R A Q U E

     

    Sean Goldmann : Votre prénom est Marceule (il prononce à l’américaine)

     

    Marcel Baraque : Ca se prononce ‘Marcel’

     

    Sean Goldmann : Vous êtes né ?

     

    Marcel Baraque : Ici, à Obama dans l’Oklahoma.

     

    Sean Goldmann : Et vous madame, votre prénom et lieu de naissance ?

     

    Priscilla Baraque : Priscilla, née ici à Obama dans l’Oklahoma.

     

    Sean Goldmann : Eh bien vous avez bien fait de venir, vous allez m’éviter de vous envoyer un courrier de 4$, à vos frais, pour vous convoquer. Vous n’avez pas payé vos trois dernières traites pour le remboursement du prêt de votre maison. Nous avons entamé une procédure de poursuites.

     

    Priscilla Baraque : Ben …  nous sommes là pour cette raison, pour demander votre aide.

     

    Sean Goldmann : Selon votre dossier, vous avez acheté votre maison il y a six mois et ça fait trois mois que vous ne payez déjà plus ! Vous n’avez pas honte ?

     

    Marcel Baraque : J’ai perdu mon boulot le jour où nous avons emménagé. J’étais convoyeur de fonds pour votre banque mais vous m’avez viré le jour où nous avons signé le prêt.

     

    Sean Goldmann : Moi je ne suis que chargé de clientèle, je n’y suis pour rien.

     

    Priscilla Baraque : Ben ….  Si …  vous pouvez nous faire un prêt pour qu’on vous rembourse notre retard.

     

    Sean Goldmann : Mai si je vous faisais un prêt, avec quoi le rembourseriez-vous ?

     

    Marcel Baraque : Je vais retrouver du boulot, on est en Amérique, quand même, tous les rêves sont possibles !

     

    Sean Goldmann : Oui à condition d’avoir de l’argent !

     

    (Un silence)

     

    Sean Goldmann : Bon, vous en avez de l’argent, parce que sinon on va vous prendre votre maison pour nous rembourser nous-mêmes.

     

    Marcel Baraque : Vous ne pouvez pas faire ça !

     

    Sean Goldmann : Ah bon ! Et pourquoi on ne pourrait pas faire  ça ?

     

    Marcel Baraque : Parce que dans ce cas là vous allez perdre de l’argent, puisqu’on ne vous paiera pas !

     

    Sean Goldmann : On vendra votre maison et on gardera l’argent !

     

    Priscilla Baraque : Si vous faites ça, je vous tue !

     

    Marcel Baraque : Euh ! Ma femme veut dire qu’on vous fera un procès.

     

    Sean Goldmann : Faudrait que vous ayez de l’argent pour payer l’avocat, ces gens là ne travaillent par pour rien !

     

    Priscilla Baraque : On empruntera, vous n’êtes pas la seule banque des Etats Unis !

     

    Sean Goldmann : Avec votre taux d’endettement, personne ne voudra vous faire crédit.

     

    Priscilla Baraque : On vendra la maison.

     

    Sean Goldmann : Elle nous appartient, elle est hypothéquée.

     

    Priscilla Baraque : Dans ce cas vous n’avez qu’à payer vous-même les mensualités.

     

    Sean Goldmann : Non ! Je vais tout reprendre depuis le début parce que vous semblez ne pas bien comprendre dans quelle situation vous vous êtes fourrés !

     

    Marcel Baraque : Dites plutôt que c’est vous qui nous y avez fourrés !

     

    Sean Goldmann : Vous n’aviez qu’à pas signer.

     

    Marcel Baraque : Vous êtes venu nous chercher.

     

    Sean Goldmann : Mais c’est n’importe quoi !

     

    Priscilla Baraque : Depuis combien de temps travaillez-vous pour la banque, monsieur ….. monsieur comment, déjà ?

     

    Sean Goldmann : Monsieur Sean Goldman, attaché de clientèle à la banque Sachs and Goldman depuis une semaine.

     

    Priscilla Baraque : Eh bien vous n’étiez donc pas là quand nous avons signé, vous ne savez rien de ce qui s’est passé !

     

    Sean Goldmann : Je travaillais pour la succursale de  Ralleigh, North Caroline(prendre l’accent américain), nous pratiquons partout de la même manière.

     

    Marcel Baraque : Alors vous savez bien que vous nous avez embarqués dans vos sales combines.

     

    Sean Goldmann : Dites donc, restez polis !

     

    (Un silence)

     

    Sean Goldmann  (pianotant sur le clavier de son ordinateur) : Bon ! Je contacte notre agent immobilier nous verrons ce que nous pouvons faire.

     

    Priscilla Baraque : Il va sûrement tout faire pour nous rendre notre argent.

     

    Sean Goldmann : Tout dépend de la valeur résiduelle de votre bien …. Mais je ne veux pas anticiper sur les conclusions de notre expert.

     

    Marcel Baraque : Alors après nous avoir vendu un crédit, vous nous avez foutu à la porte et maintenant vous voulez nous piquer la maison que vous refusez de nous aider à payer et c’est votre expert que vous avez envoyé … parce que nous l’avons bien vu roder autour de notre maison, votre expert …

     

    Sean Goldmann : Ecoutez monsieur Baraque, si vous ne voulez pas qu’on vous aide, je vous envoie les huissiers et vous vous débrouillez avec eux !

     

    Priscilla Baraque : Envoyez les … on les tue !

     

    Marcel Baraque : Ma femme veut dire qu’on ne leur ouvrira pas la porte.

     

    Sean Goldmann : Ouaip ! Vaut mieux pas avancer des menaces !

     

    Priscilla Baraque : La menace, c’est vous et ça craint !

     

    Jack Sachs (fait son entrée – très jovial, il tend la main aux époux Baraque) : Bonjour, bonjour,  non, non ne vous levez pas …  je suis Jack Sachs, conseiller immobilier de la banque Sachs et Goldman, comment allez-vous ?

     

    Priscilla Baraque : Merci, très mal !

     

    Marcel Baraque : On ne peut plus mal !

     

    Jack Sachs : Allons, allons, tout peut s’arranger dans la vie, il faut la prendre du bon côté !

     

    Marcel Baraque : Plus facile à dire qu’à faire !

     

    Sean Goldmann : Jack, vous connaissez, je crois, les époux Baraque ? Vous êtes allé voir leur maison pour en faire une évaluation, c’est bien ça ?

     

    Jack Sachs : Mais oui, bien sûr, très jolie maison, très bien située, un bel investissement ….

     

    Sean Goldmann : Les époux Baraque ne paie plus les traites de leur emprunt et nous nous voyons dans l’obligation de saisir la maison pour la revendre et nous payer de notre prêt.

     

    Jack Sachs : Ah ! Oui, non, je confonds, c’est Baraque votre nom ? Oui, ah ! je pensais à la maison des Barbaque, vous voyez, c’est presque pareil …  mais la maison, non, c’est pas pareil du tout, la votre est très mal située, complètement invendable, surtout que le terrain est humide et le voisinage, Oh ! la la ! le voisinage, pas fréquentable le voisinage  ….  Personne ne voudra d’une maison comme ça !

     

    Priscilla Baraque : Mais vous vous moquez de nous,  c’est pas possible, notre maison est toute neuve, dans un ensemble résidentiel avec commerces, hôpital, salle de sport, piscine et   …..

     

    Jack Sachs : Je suis désolé chère petite madame, mais les propriétaires de votre ensemble résidentiel sont en train de vider les lieux, la plupart ne peuvent plus payer leurs mensualités leurs maisons sont vendues au plus offrant et les nouveaux propriétaires sont très     comment dire …. très …

     

     Marcel Baraque : Cherchez pas, on a compris, vous êtes en train de vous payer notre tête, mais nous demanderons une contre expertise …..

     

    Sean Goldmann : Et vous le paierez comment l’expert ?

     

    (Un silence)

     

    Jack Sachs : En tout cas, j’ai fait une évaluation de votre bien et je pense que nous pouvons le mettre en vente à 150.000 $

     

    Priscilla Baraque (très animée, au bord de la crise de nerfs) : Quoi ! Mais nous avons emprunté 250.000 $

     

    Jack Sachs : Je vous ai donné les raisons de mon évaluation, voulez-vous que je vous les rappelle …

     

     Marcel Baraque : Si nous vendons notre maison pour seulement 150.000$, qui paiera les autres 100.000 ?

     

    Sean Goldmann : Il est évident que puisque vous aviez emprunté 250.000$ si nous reprenons votre maison pour 150.000$ vous devrez continuer de nous rembourser les 100.000$ de différence, nous vous faisons cadeau des frais d’expertise, mais il y aura des frais de dossier et de levée d’hypothèque et …..

     

    Marcel Baraque (hurle très en colère) : C’est du vol, de l’escroquerie,  de la filouterie, nous allons porter plainte, vous ne vous en tirerez pas comme ça !!!

     

    Priscilla Baraque (très animée, au bord de la crise de nerfs elle se lève menaçante …) : Je vais vous  tuer !

     

     Marcel Baraque : Et moi je vais la laisser faire …  je vais même l’aider ….  (il se lève et se lance dans la bagarre avec sa femme …)

     

    (s’en suit une grande confusion … tout le monde se débat …se tape dessus et crie)

     

    Sean Goldmann (crie) : Sécurité … sécurité … sécurité ….

     

     

     

    (Tout le monde s’arrête et ils partent sauf Priscilla qui reste devant le public)

     

     

     

     

     

     

     

    Priscilla Baraque : Toute cette farce est une pure fiction et n’est absolument pas inspirée de faits réels ayant existés, nous savons bien, vous et moi, que ce genre de situation n’est jamais arrivée et n’arrivera jamais. C’est pourquoi il vaut mieux en rire !

     

     

     

    Tout le monde rit

     

     

     

     

     

    FIN

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Important & urgent information : Brighelli passe chez Ruquier Samedi soir 26 mai 2012 dans une émission au titre évocateur : « j’aurais mieux fait d’aller me coucher » ! ?

     

     

     

    Stupeur et putréfaction !!!!

     

    Il a fermé son blog : bonnet d'âne !

     

     Il y étalait sa non science et racontait tant de billevesées qu'il a fini par se rendre compte qu'il valait mieux tout effacer d'un coup !!!

     

    C'est un prof de lettres qui n'a appris ni le latin ni le grec ancien, il donne des conseils d'une acuité digne de Ray Charles ou Gilbert Montagné !!!

     

    Il  raffole des plateaux télé des petits fours et des pinces fesses .... c’est un dandy bourru et mal embouché qui se prend pour Cioran et écrit comme de Funès !

     

    Té, je vais regarder ....  j'espère que cette fois l'émission sera à la hauteur de mes attentes parce que Brighelli, si Sarkozy l'avait encore mieux écouté, l'école aujourd'hui ça se ferait dans un bistrot ou dans une cave ...... à  vains !!!!!

     

    AH ! mais ......  à mieux y regarder, je m'aperçois qu'il n'y a que des humoristes ....

    Oh la la !!!!  on va bien rigoler !!!  

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    Les chroniqueurs :

     

    • Natacha Polony & Audrey Pulvar

     

     

     

    Les invités :

     

    Martin Solveig                    fameux humoriste des années 20

                                                        qui joue du piano avec

                                                        les dents pour amuser

                                                        les enfants de Brighelli !
     Kev Adams                          fameux humoriste qui ne fait rire

                                                        que Ruquier

     Jean-Paul Brighelli              fameux humoriste scolaire

                                                         qui déride les enfants pendant

    la récré en en leur racontant les aventures

    de Oui-Oui apprend à faire des crèpes !

    Henri Chapier                      fameux humoriste grabataire

                                                         et indigent qui pérore et

    vaticine au Vatican en se brossant les dents avec un balai chiottes !

     Philippe Candeloro              très fameux humoriste

    de patinoire qui nous fait autant rire

    qu’il nous les patine

    en long en large et en profondeur !

     

     

     

     

  • Culture ? Vous avez dit culture ? merci, mon potager va bien …. Encore que …. Si on avait un peu plus de soleil ….. plus loin, le bonneteau peut-il remplacer les élections ?

     

    Suite à l’article de Jérémy Mercier,

     

     

     

    Je crois que cet article pêche par le manque d’analyse chronologique de l’histoire de la culture et des arts.

     

    Il y a des amalgames et des raccourcis qui rendent brouillon le propos.

     

    Il y a donc du vrai et du faux.

     

    Le plus gros faux que j’y vois est le soi-disant désintéressement des jeunes pour la culture. Et ce faux tient en fait d’une erreur usuelle faite entre le pourquoi et le comment.

     

    Pourquoi s'intéresserait-il à quelque chose qui ne s'intéresse pas à eux (pas plus qu'au citoyen lambda en général)

     

    Voyons, reprenons au début …

     

    Dans l’antiquité, l’art était réservé aux puissants (et riches) qui réclamaient des vidéos … pardon, des sculptures narrant par le détail leurs exploits extraordinaires.

     

    La culture se limitait surtout aux sciences. Sciences mathématiques, astronomiques, médicinales … tout ce qui pouvait apporter du bien être ou une meilleure connaissance de l’environnement.

     

    L’art et la culture étaient chasses gardées car à côté de ces « esthètes » vivaient un très grand nombre de pauvres et d’esclaves qui étaient totalement exclus de ces délices intellectuels.

     

    A eux, César réservait les arènes où lions et chrétiens s’évertuaient à divertir grossièrement le petit peuple inculte.

     

    Le temps a passé …. Le Moyen-Âge a vu le miracle de la peinture qui a commencé en Italie où les riches religieux se faisaient peindre avec leur famille toute entière (et même leurs maîtresses) par ceux qui allaient du fait même de la non concurrence devenir les grands maîtres dont on nous rebat les oreilles. Le reste de la culture résidant dans des billevesées et des bondieuseries sensées instiller dans le peuple le sens de la morale alors qu’il s’agissait en fait de leur inculquer la peur du pêché afin de mieux les tenir à la botte !

     

    Où est la culture de masse dans ce paysage béni oui oui ?

     

    Vinrent ensuite les belles années lumières suivies très rapidement par les grandes inventions dont la presse et le cinéma …  je raccourcis sans couper …  tout cela est connu, inutile d’en faire une comptabilité analytique pour le propos auquel je veux arriver …

     

    Mais un élément commun marque ces époques …. Que ce soit le livre, le tableau, le livret ou le film il est toujours entendu qu’il faut amuser le peuple pour le détourner de la véritable culture.

     

    Ah ! ça n’est pas faute d’avoir fait croire aux pauvres gens que la culture s’intéressait à eux !

     

    Mais rien à faire …. Les grands écrivains dont nous entretien Jérémy Mercier sont restés inaccessibles à la masse.

     

    Les maçons que je côtoyais dans les années soixante ignoraient l’existence de ses grands poètes dont la plupart n’étaient que des ‘fake’ (fabriqués de toute pièce par la publicité et les salons où l’on cause !). Je ne vais pas les énumérer … ils sont si nombreux …. Seuls quelques uns, dont certains encore inconnus, mérite notre respect.

     

    De soi-disant grands écrivains payaient des pubs dans des revues ou graissaient généreusement la patte de critiques corrompus et veules pour se faire un nom.

     

    Il suffit de lire ce qu’ils ont produits en oubliant leurs célèbres noms pour voir surgir l’imposture. N’en n’est-il pas encore de même aujourd’hui ?

     

    La musique classique est un art compliqué, assez inaccessible aux masses dans la mesure où il faut une base pour la comprendre ….  Et encore …. Là aussi combien de grands noms pour de très petites choses !

     

    D’ailleurs, la véritable culture c’est justement la capacité à discerner entre le vrai et le faux, l’authentique et le préfabriqué …. Mais j’anticipe …

     

    Que s’est-il en effet passé pour la peinture ?

     

    La peinture qui servait autrefois à donner des princes une image digne de leurs grands talents … la peinture est soudainement devenue une gigantesque opportunité de s’en mettre plein les poches.

     

    Le détournement de l’art au profit de l’argent s’est opéré rapidement et l’instigateur de cet enfumage est un certain Fernand Legros qui n’a fait que s’inspirer de la technique de vente des galeries qui se développaient depuis le début du vingtième siècle et qui aujourd’hui continuent de vendre leurs croûtes au prix de l’or.

     

    Nous voyons bien que jusqu’au début du vingtième siècle, la culture n’est affaire que de privilégiés et de nantis et que le mouvement s’accélère en occident avec l’amélioration du niveau de vie. Désormais, on parle de marchés, de consommation, de ventes aux enchères qui font la côte de l’artiste …. La tentation était trop grande  … monsieur Pinault s’est laissé tenter et il ne le regrette pas !

     

    Le cinéma a permis une certaine démocratisation …..

     

     

     

    Las ! le côté obscur du septième art l’a conduit à sa perte !

     

    Gagner de l’argent, beaucoup d’argent est devenu le but ultime des réalisateurs ….. et le cinéma n’est plus, aujourd’hui, qu’un marécage immonde où grenouillent quelques personnes très limitées ….  En nombre et en intelligence ! Mais qui touchent de très grosses subventions pour entretenir leur train de vie de princes !

     

    Les scénarii ?

     

    Toujours les mêmes histoires qui ont fait cent fois le tour du monde et dont tout le monde se détourne ….  sans parler du remake à l’infini du collabo pourri et des braves exportés ….. maintenir la mémoire, c’est bien … mais la gonfler ……

     

    Le théâtre est en train de prendre le chemin du cinéma …. Les subventions, vous comprenez, les juteuses subventions qui font qu’un théâtre plein ou vide gagne la même chose ….. c’est trop beau …. On met un guignol sur les planches et hop ! par ici la monnaie !!!!!

     

    Je suis d’accord sur certains points avec Jérémy Mercier, et tout particulièrement sur l’aspect piège à cons du Ministère de la culture relayé par les DRAC, FRAC, CRL, PGCM, CACABOUDIN …..  etc …..  ces organismes très opaques où officient du personnel dont le cahier des charges est de faire prendre par les peuples des roupettes pour des phares !

     

    C’est, je le jure, à se demander si les instructions reçues par les petites dames de la culture ne sont pas de délivrer un message de confusion totale !!!

     

    D’abord, on ne parle plus que des auteurs étrangers  ….  Parlant d’étranges langues que personne ne comprend ….  Comme l’islandais, le norvégien, le suédois …. Le boukistanais …. Ainsi, personne ne peut vraiment juger !

     

    Vive le polar finlandais …..  à la casse Simenon, Chase et le truculent F. Dard ….

     

     

     

    Et si vous ne voulez pas me voir péter les plombs, ne me parlez surtout pas de poésie !

     

    Dans les salons feutrés de la culture, on ne parle que d’aspartame et de guimauve.

     

    La couleur de la poésie ? une eau tiède sans saveur et sans odeur, quelques mots jetés vite fait qui n’ont pas de signification ni de lien entre eux et qui forment des amalgames pour dents creuses !

     

    La poésie ne s’édite plus ! Trop dangereuse elle était et trop vide elle est devenue.

     

    Oui, je sais, le marché annuel de la poésie et quelques éditeurs souffreteux ou trop sages ….  Non, ça ne fait pas l’affaire !

     

    Il faudrait que ça rapporte ….  et pour ça, il y avait la chanson …. qui se casse la gueule faute de répondre aux vraies attentes du public pour ne rechercher que le fric à tout prix en lançant sur le ‘marché’ des interprètes anémiés chantant des textes sans paroles !

     

    Et pour donner le change …..  hadopi pi cacaboudin !

     

     

     

    LA DRAC fait à grands frais des expositions de peintres abstraits étrangers … pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas assujettis à la TVA (c’est toujours ça de gagné) et parce que l’abstrait …. personne n’ose dire que c’est de la merde au même titre que l’art contemporain qui ne véhicule rien mais n’est pas dangereux pour l’esprit et n’entretient pas l’esprit de révolte.

     

     

     

    Voilà l’état de la « culture officielle » en France et dans le monde, juste une minable affaire de fric, de copinage et de mafia.

     

     

     

    Mais si vous la cherchez, vous la trouverez la culture …..  elle est sous-terraine et aérienne tout à la fois, elle ne passe ni par les DRAC ni par les circuits officiels, elle hurle ses souffrances et les injustices qui la maintiennent immergée  ….  Elle n’en n’est que plus forte et plus magnifique !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et cet autre article par Christian Berthier,

     

     

     

    Cette phrase m'a interpellé !

     

    "- le tapage croissant en faveur du tirage au sort « électoral » d’irresponsables sans mandat précis vis a vis de leurs électeurs"

     

     

     

    Je ne comprends pas ?

     

    Existerait-il aujourd'hui un mandant précis entre les élus et les électeurs ??????

     

     

     

    A ma connaissance la profession de foi de la plupart des candidats se résume à "votez pour moi je suis le meilleur !"

     

     

     

    Quand Sarkozy ne respecte pas ses engagements ....  est-il le moins du monde inquiété ?

     

     

     

    Si, demain, Hollande vend la France à la Chine .... que ferons-nous pour le châtier ?

     

     

     

    Dites, ça ne vous dérange pas une porte parole qui n'affronte pas les électeurs et refuse de répondre aux journalistes parce qu'elle n'a pas de réponse ?????

     

     

     

    Dans le fond, elle aurait été désignée au loto ..... ça n'aurait pas changé grand chose !

     

     

     

    salutations républicaines

     

  • Renaud Séchan pcc Yfig ....... et les gogoches !


     

    On les appelle pigeons phalènes

     

    Ou bien gogoches pour les intimes

     

    Dans les chansons de Ségolène

     

    On les retrouve en pleine trime

     

    Ils sont issus d’une vieille classe

     

    Après les courges et les scatos

     

    Pas loin des gauffres, quoique plus chiasses

     

    Je vais vous en faire l’ lever d’rideau

     

    Sont tous autistes c’est comme ça

     

    Mais leur passe-temps c'est l’populo

     

    Dans l’dramatique et les pieds plats

     

    Sont pas peu fiers d’êt’ des gogos

     

     

     

    Les gogoches, les gogoches

     

    Les gogoches, les gogoches

     

     

     

    Ils vivent près des lieux pavés

     

    ou dans une caravane tout’ moche

     

    Asiles d’autistes pour ch’tarbés,

     

    Ils admirent  tant l’général Foch

     

    ont des enfants dont faut s’méfier,

     

    qui sucent leur pouce jusqu’à 20 ans

     

    Qui chient d’travers sans se priver

     

    Priver d’ caillera, et de bon temps

     

    L’anus qui fume, je les comprends,

     

    font leurs mariolles leurs intellos

     

    Ont des 4x4, mais pas un franc,

     

    C’est pour ça qu’ils ont des vélos

     

     

     

    Les gogoches, les gogoches

     

    Les gogoches, les gogoches

     

     

     

    Ils achètent ‘où est l’bec’ philippe Delerme, Onfray et Télérama,

     

    Mais ne les lisent, c’est rassurant

     

    D’ailleurs y manquerait plus qu’ça.

     

    Ils z’yeutent les restos Congolais mais de loin

     

    Ils passent devant sans s’arrêter

     

    La côte de bœuf dans le lointain

     

    Ils la regardent mais sur ARTE

     

    Canal peluche, télé porno

     

    Sauf pour les matchs du PSG

     

    Là ils ont télé rigolos

     

     

     

    Les gogoches, les gogoches

     

    Les gogoches, les gogoches

     

     

     

    Ils écoutent sur leur chaîne hi fi

     

    Radio KTO toute la nuit

     

    Alain Bashung Jacques Dufilo

     

    Et forcement Albert Ducros

     

    Ils aiment le rouge sans même savoir

     

    que l’rouge ça tâche

     

    Bedos cet abruti d’bâtard,

     

    Ce ringard cette ganache

     

    Ils votent Jack Lang et Sarkozy

     

    Mais aiment surtout les z’écolos

     

    Ils enculent le Maire de Paris,

     

    Ardisson et son pote Marco

     

     

     

    Les gogoches, les gogoches

     

    Les gogoches, les gogoches

     

     

     

    La femme ressemble à Ségolène

     

    Et l'homme a des allures d’ barjo

     

    Pour leur cache-sexe alu-xylène

     

    Zadig  Voltaire Chrisine Bravo

     

    Ils montrent des mines fatiguées,

     

    les estaminets et les arts martiaux

     

    boivent du coca glacé en écoutant la pluie tomber

     

    une plume dans l’cul bien déchiré

     

    Pour ces gens que je n'aime pas trop

     

    par certains côtés, je redoute…

     

    Qu’on est pas là d’s’en débarrasser

     

     

     

     

     

    Les gogoches, les gogoches

     

    Les gogoches, les gogoches

     

     

                                                                                               @ Yfig 

     

    (tous droits réservés y compris pour les îles Kergélen et le Boukistan)

     

  • OHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!! Qu’ils sont mignons ces petits pandas !!! Ils nous coûtent combien ? A mort les pandas !!!

    Ben … 1 million d’euros pour aménager leur ménagerie et 750 000 euros de locations par an plus les frais d’entretien, de soins, de maintenance ….  Etc ….

    Quand je pense qu’avec cet argent on aurait pu sauver Sea France et Lejaby …..

    Remarque, c’est jamais que quelques centaines d’employés …. Alors qu’en terme d’électorat, les pandas ramènent plus que ce qu’ils coûtent, surtout que c’est ces cons d’électeurs qui paient !!!!!

    Une société qui prend plus de soin des pandas que des humains, ça a un nom, non ?
    C’est une société de tarés !
    De technocrates qui ne savent plus quoi faire pour transcender le peuple, gouverner sans son avis ni même sans le consulter …… bientôt, vous verrez qu’on nous mettra en cage pour que les pandas aient plus d’espace pour vivre !
    Je m’en contrefous, moi, des pandas ….  Et combien sommes-nous dans ce cas ?

    Ah ! les pandas, trait d’union entre la France et la Chine …..  allez raconter ça aux chômeurs de longue durée sans ressource victimes des délocalisations vers la Chine, vous verrez ce qu’ils en pensent de la Chine !

    Et Hollande, Mélenchon, Boutin, Villepin,  Poutou, Bayrou, Le Pen …..  vous les entendez nous donner leur point de vue sur les pandas ?

    Rien, nada, les pandas c’est le cadet de leurs soucis ….. et même, s’ils le pouvaient, ils se déguiseraient eux-mêmes en pandas pour attirer la sympathie des abrutis qui s’extasient sur les pandas  crétins !

    Moi je dis : il faut tuer les pandas, et montrer ainsi à la Chine qu’on a des couilles et qu’on a plus d’intérêt pour les français que pour les pandas !


  • Dans la vie, il faut savoir gérer les priorités .... d'autant plus quand on est président de toutes les françaises, tous les français et même les bretons !!!!!

     

     

    La primaire PS en bref :

     

     

    Hollande pour le mariage homo 


    "dès le début du mandat"

     

     

    Eh  bien, je crois qu'on peut dire sans la moindre hésitation que les candidats socialistes se préoccupent sérieusement de notre avenir.

    Personnellement, je suis déjà marié ..... avec une femme .... pardon !

     

    Mais je comprends bien que soixante millions d'abrutis regardent leur télé en se demandant avec la plus grande angoisse qui se peut si ils pourront avoir le droit oui ou merde de se marier avec un individu de même sexe ?

     

    D'autre part, comme il est désormais bien établi que le sexe biologique passe après le sexe psychologique, il n'est pas impossible que des femmes qui se sentent hommes épousent d'autres hommes .....  mais dans ce cas .....  comment ferons nous le distingo entre les femmes hommes qui épousent des hommes et les femmes femmes qui épousent des hommes ???

     

    Si, par ailleurs, cet homme se sent femme ....  nous aurons donc une femme homme épousant un homme femme ....  Que celles et ceux qui y comprennent quelque chose nous expliquent, ils gagneront une boîte de pets de nonnes certifiées vierges (par le CICPN - Comité International de Contrôle des Pets de Nonnes) !

     

     

     

    J'avoue que monsieur Hollande me pose une colle.

    Mais je lui sais gré car franchement les autres problèmes (lesquels, d'ailleurs) ....  peuvent bien attendre !!

     

    C'était un billet dans la veine du grand n'importe quoi en vue de la présidentielle qui parle de tout sauf des vrais problèmes !!!!!

     

     

     

     

  • A Marcoule on s’couche avec les poules on s’lève avec les coqs ont crève avec panache ….. nucléaire

     

     

    Bienvenue sur le site du CEA Marcoule

     

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    « Le CEA Marcoule est l'un des 10 centres de recherche du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA). Créé en 1955, il est au coeur des enjeux énergétiques du XXIe siècle : durabilité des ressources, indépendance nationale et préservation de l'environnement. Ainsi, il constitue un centre de référence à la fois dans la gestion de ses anciennes installations et dans la préparation du nucléaire du futur. Ses recherches préparent le cycle du combustible (recyclage des matières, minimisation et gestion des déchets ultimes) des réacteurs nucléaires du futur.
    Le centre regroupe les sites de Marcoule et de Pierrelatte. Il est certifié ISO 9001, OHSAS 18001 et ISO 14001. »


    Flash actualité : explosion sur l'installation Centraco

    http://www.cea.fr/le_cea/les_centres_cea/marcoule

     

    Ce lundi 12 septembre, peu avant midi, sur la commune de Codolet dans le Gard, une explosion est survenue sur l’installation CENTRACO de la société SOCODEI, dans un four de fusion métallurgique destiné à retraiter des déchets métalliques FA (Faiblement actifs) et TFA (Très faiblement actifs). Cette installation est située en lisière du centre du CEA de Marcoule, qui a mobilisé ses équipes d’intervention aux côtés du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) pour aider à circonscrire l’incendie.  Celui–ci a été maîtrisé peu après 13 heures. Selon l’exploitant SOCODEI, les mesures effectuées ne mettent pas en évidence de rejet radioactif à l’extérieur de l’installation ; le confinement de l’installation et la ventilation sont opérationnels.

    Les informations sur l’évolution de la situation seront communiquées par la société SOCODEI.

    En raison d'un fort nombre de connexions, le site www.cea.fr est actuellement indisponible.

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    Ne paniquez pas !

    Il est certifié tout l’tintouin et l’évêque l’a béni … il ne peut rien lui arriver !

     


  • Gallica, une bibliothèque qui ne cesse de grandir ...... tant mieux !

    Je vous en avais parlé en son temps mais une petite piqûre de rappel n'a jamais fait de mal !


    Bibliothèqe numérique Gallica

  • Dans la série : « J’apprends la peinture en déconnant » ……. Si Honfleur m’était conté ou en quoi Honfleur inspire-t-elle encore les artistes ?

     

    Il faut tout d’abord connaître un peu l’histoire d’Honfleur pour mieux comprendre l’impact que la ville peut avoir sur un artiste.

    Alors même que Charles Mozin et Le Français, étaient en pleine gloire locale, Eugène Boudin, qui était loin d’avoir leur talent, est le véritable instigateur de l’apogée de Honfleur, il a su attirer les futurs impressionnistes  en les appâtant avec l’excellente cuisine de la mère Toutain à la ferme Saint Siméon (en gérance) où se retrouvèrent Millet, Achard, Jongkind, Hamelin, Courbet, Cals, Monet, Manet, Renoir et rester dans leur sillage quand après l’exposition de 1963 commence la renommée des impressionnistes.

    Mais, si les peintres aiment la bonne chère, ils sont surtout nourris de l’ambiance qui règne alors dans le port de Honfleur qui bruisse d’une activité fébrile et accueille de grands navires venant de terres lointaines et chargés  de cargaisons précieuses.

    On s’agite sur les quais, celui des voyageurs reçoit les steamers arrivant du Havre qui crachent des femmes vêtues de  robes longues chatoyantes et légères abritées sous un petit parasol aux bords dentelés et des hommes tirés à quatre épingles portant redingote et  coiffés de  haut-de-forme.

    Ces personnes hautes en couleurs ne viennent pas pour la ville, mais pour la plage.

    C’est la grande époque des bains de mer et de Honfleur à Deauville, les plages sont prises d’assaut par ces touristes d’un genre spécial qui viennent autant pour voir que pour être vus.

    Comment un peintre résisterait-il à tant de sollicitations ?

    « Savez-vous où l’on peut trouver un tableau de ces personnes qui passent leur dimanche à la plage ? »

    « Allez donc à Honfleur et demandez un Boudin, vous verrez, vous ne serez pas déçu ! »  

     

    La ferme Saint Siméon est revendue par son propriétaire et le couple qui en a fait la gloire dont les échos des fêtes parviennent toutes les semaines jusque dans les colonnes du Figaro, est chassé sans façon. La mère Toutain est cependant autorisée à embarquée dans son déménagement les croûtes ornant les murs de la ferme et qui avaient servies à payer les omelettes, les maquereaux et les bouteilles de cidre ….

    Croûtes signées Monet, Manet, Boudin, Cals ….. Turner, même.

    Le propriétaire ne se rendra compte de son laxisme que trop tard !

    Les peintres se cassent, ils vont s’établir à Etretat et à Fécamp.

    Quelques peintres, cependant, se mettent sur les quais d’Honfleur. Il fait beau, la foule des badauds s’étire le long des quais à la recherche d’une anecdote à raconter quand ils rentreront par le train ou le bateau.

    Ils s’agglutinent autour des peintres s’afférant à leurs chevalets et qui ne demandent pas mieux, même si l’étouffement les guette.

    Ca commente dur !

    « Tiens, je vois pas d’où il sort ça, ce bateau qui n’existe pas et cette fenêtre, elle n’est pas comme ça, le toit, là, c’est pas la bonne couleur ….. ! »

    Mais dans l’ensemble, les touristes sont sous le charme et comme ils ne connaissent pas grand-chose en peinture et que Courbet vient de mettre à la mode la peinture sur le sujet, le peintre dehors, sorti de son atelier ….. ça devient la grande mode.

    Bien entendu, les peintres ne se servent plus du modèle. Ils connaissent leur tableau par cœur et font toujours les deux ou trois mêmes, avec les quatre ou cinq couleurs indispensables.

    Mais ça ne fait rien, c’est le charme du peintre devant son chevalet, la grande mode du peintre en plein air et la photo qu’on peut faire et surtout, surtout ….. le frisson à l’idée que celui- ou celui-là est peut-être le grand Boudin ou l’illustre Monet assis là, incognito parmi les autres, à peindre le vieux bassin, la lieutenance et les maisons du quai Sainte Catherine.

     

    C’est presque incroyable, mais la mémoire collective, forgée à l’aulne des récits enthousiastes, itératifs et percutants, fait des quasi-miracles !

    Ainsi, aujourd’hui encore, des touristes cherchent les peintres des quais d’Honfleur sans comprendre vraiment pourquoi ils ne sont plus là !

    Les peintres qui ont contribués à la renommée de la ville ont été chassés par les galeristes.

    Dans les années 1960, 1970, la renommée d’Honfleur est telle que des galeries poussent comme des champignons dans les rues de la ville.

    Les peintres des quais sont sollicités pour exposer et vendre. L’alchimie entre le charme de la ville et la présence de peintres sur les quais est à son acmé et sert les galeries qui profitent à fond de l’image d’Honfleur ville des peintres.

    Les peintres vendent bien (et sur les quais et dans les galeries) ils se font rapidement un nom  et deviennent suffisamment argentés pour ouvrir leur propre galerie. Du coup, les galeristes qui ont construit leur célébrité se retrouvent le bec dans l’eau.

    C’est la guerre !

    Les galeristes ne peuvent rien contre les quelques peintres qui ont désormais pignon grâce à leur aide, mais les autres, qui n’ont pas encore acquis suffisamment de renommée pour ouvrir leur propre galerie vont faire l’objet d’une formidable chasse aux sorcières.

    Bien entendu, plus aucun peintre d’Honfleur ne sera pris dans les galeries locales, plutôt exposer n’importe quel peintre d’Aix en Provence, de Barbizon ou de Vintimille que de participer à la gloire des peintres locaux ingrats !

    Quand aux peintres sur les quais, les galeristes vont faire le siège de la mairie jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause et qu’il devienne impossible aux peintres qui ont pourtant forgé l’image d’Honfleur, de travailler sur les quais sans être dérangés par la maréchaussée.

     

    Des clauses drastiques son imposées : une autorisation écrite de la mairie, un seul chevalet, un tableau en cours d’exécution dessus et un seul tableau à la mise en vente au pied du chevalet.

    Bien entendu, la mairie et le lobby des galeries ne peut aller à l’encontre de la liberté de peindre en tous lieux publics, mais cette tolérance ne concerne que les artistes qui ne vendent pas, n’exposent pas et il est facile aux keufs de chasser les contrevenants !

     

    Mais malgré la victoire des marchands de toiles sur l’art, Honfleur garde tout son charme.

    Savez-vous qu’il est très difficile de trouver un tableau d’Honfleur à Honfleur ?

    Et que si vous en trouvez un, vous le paierez au prix fort ?

    C’est sûrement qu’Honfleur est aujourd’hui considéré comme galvaudée. Tant de peintres ont peint son bassin et ses maisons si étroites et hautes qu’on a un peu l’impression de faire de la copie.

    Quand on a peint le quai Sainte Catherine, deux ou trois bateaux et le profil de la lieutenance …. On a peint Honfleur …..  Même les bateaux se modernisent et perdent de leur charme d’antan, avec l’écluse installée en 1990, la marée ne vide plus les bassins et les bateaux n’échouent plus sur la vase. Encore une page romantique qui se tourne !

    Les peintres ont de moins en moins envie de peindre Honfleur.

    Mais celles et ceux qu’Honfleur a inspiré venaient aussi derrière d’autres.

    Il n’y a que deux alternatives, soit on est inspiré par le lieu, soit on peint benoîtement ce que l’on voit.

    Honfleur est source d’inspiration si on revient sur son passé, si on associe au décor les histoires qui ont façonné la ville.

    Il n’y a pas si longtemps, les marées vidaient l’eau des bassins et les bateaux de pêche reposaient sur le flanc dans la vase.

    Il n’y a pas si longtemps, après tout, que les grands navires en bois et voiles arisées sur leurs grands mâts arrivaient à quai parfois armés et servis par des pirates ou des corsaires. L’épée que Jean Doublet, le marchand, pirate, corsaire dandy portait en toutes circonstances au côté, plane encore sur le vieux bassin. Et ses aventures extraordinaires restent à réécrire.

    Qui sait voir, peut encore apercevoir les traces de ces temps pas si lointains et peut faire renaître de l’imaginaire et du réel le Honfleur qui sommeille dans nos âmes.

    Avec la même imagination, on peut également réinventer Honfleur pour en révéler tous les charmes dans des vues qui n’existent pas vraiment.

     

    Ainsi, Honfleur est reliée à son passé tout en portant un avenir prometteur.

    Il y a encore des navires de pêche, une quinzaine et même trois mareyeurs. Le port de plaisance est trop petit pour satisfaire la demande, mais pourtant de nombreux bassins pourraient facilement être aménagés.

    Le peintre qui saisit Honfleur telle qu’elle est aujourd’hui fera œuvre de témoignage comme avant lui Le Français ou Charles Mozin dont les tableaux accrochés au musée Boudin témoignent de la vie du port au XIXème  siècle.

    Qui sait ce que demain nous réserve ?

    Les hommes passent et disparaissent, d’autres leurs succèdent et il n’est pas utopique de penser que peut-être, nos successeurs seront mieux inspirés que nos contemporains et qu’ils sauront mettre en valeur les talents et les atouts honfleurais, ou l’inverse ….  Ou rien !

    Honfleur deviendra peut-être une attraction pour touristes étrangers, une vitrine ouverte sur des maisons à pans de bois et encorbellement  du XVIIème  siècle, un havre de paix pour yachts de milliardaires, un bassin de décontamination atomique, une grande piscine chauffée en plein air  …. Un décor de spectacles vivants avec les reconstitutions des exploits légendaires du pirate Jean Doublet …. Un studio de cinéma ….  Une reconstitution grandeur nature des ateliers de peinture des artistes illustres, avec des écoles et des maîtres formant aux techniques disparues comme les mises en œuvre des pigments, les tempera, les fresco, les transparences, les glacis, les procédés flamands, les imprimatura ….. etc ….. ?

    Bref ! ce serait chouette de remplir le grand vide d’aujourd’hui.

     

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