Le lundi 6 octobre 2008
On est toujours dans mon rapport à Edvige …… mais je divague un peu …..
Pour vous aider à vous y retrouver dans les comptes et le Bilan :
http://www.formation-comptable.com/
et
(Je suis d’accord, c’est pas terrible, mais c’est encore le mieux que j’ai trouvé !)
Souvenez vous que le Capital représente une dette pour l’entreprise puisqu’en cas de cessation d’activité, l’entreprise est sensée rembourser les actionnaires.
Dans les faits, quand une entreprise dépose le Bilan (fait faillite), les actionnaires perdent leurs actions … ils auront touché, auparavant, des dividendes toute la durée de vie de l’entreprise qui peuvent être supérieur au capital avancé.
Ces notions sont importantes pour comprendre le cœur du sujet : la bourse et les boursicoteurs.
Pour connaître l’état de santé des entreprises : http://www.infogreffe.fr/infogreffe/index.jsp
Pendant ce temps là ….
Comment reconnaît-on un bénéfice d’une perte ?
On commence par regarder dans le compte d’exploitation ….
A la droite on a les recettes et à la gauche les dépenseS.
Ce qui reste au jour de la clôture des comptes (souvent au 31 décembre), c’est le RESULTAT. Il peut être bénéficiaire ou déficitaire.
Quand les recettes sont supérieures aux dépenses, on dit qu’on fait des bénéfices.
Quand, au contraire, on a fait plus de dépenses que de recettes, on dit qu’on fait des pertes.
Comment retrouver les bénéfices dans le bilan ?
Fastoche ! les bénéfices représentent des avoirs et sont donc dans les actifs (par exemple dans le solde du compte de banque …. Qui signifie qu’on a des sous) et le compte de résultats est dans le passif pour équilibrer le bilan.
Et inversement pour les pertes.
D’autres entreprises laissent le compte de résultats toujours au passif, mais avec un signe moins ou un signe plus suivant que l’entreprise a fait des bénéfices ou des pertes.
Ca, c’est le Bilan avant affectation des résultats, parce que après affectation, on ne voit plus rien puisqu’une partie des bénéfices a servi à payer l’IS (Impôt sur les sociétés) et une part a été distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes et une autre part a été affectée à la réserve statutaire et aux autres réserves ou affectés à l’apurement des déficits antérieurs (tout ça, c’est décidé par le Conseil d’Administration – d’où l’importance d’avoir de la voix dans lesdits conseils !).
Justement, le poids qu’on a dans le Conseil d’Administration est relatif au nombre de parts sociales (actions) qu’on détient dans l’entreprise. Plus vous avez d’actions, plus votre vote est important.
Le PDG est élu à la majorité du nombre d’actions.
Le PDG nomme son DG (parfois, les deux sont nommés par le CA).
La minorité de blocage, c’est ou c’était … 33% du capital social (oui, la France est très social dans son capitalisme !)
Dites ! si vous ne comprenez pas … vous pouvez aussi poser des questions ….. ou faire des recherches …..
Dans les sociétés qui ne sont pas cotées en bourse, on acquiert des actions à la création, ou à l’occasion d’une augmentation de capital ou en soudoyant des actionnaires pour qu’il vous revendent leurs actions.
Les conflits sont soumis au Tribunal de Commerce dont les juges sont eux-mêmes des commerçants ce qui explique peut-être que certains litiges peuvent durer des décennies ……..
Bon !
Si vous avez un peu de mal à vous y retrouver, c’est un peu normal !
Si je vous ennuie ….. faites la sieste en attendant !
Le temps a passé ……
L’entreprise familiale est devenue une Société anonyme à l’activité internationale forte de plusieurs milliers de salariés.
Elle va, à sa demande, être introduite en bourse demain.
La société en nom ‘AUCHAN’ (famille Mulliez) créée en 1961 ne s’est jamais présentée en bourse alors qu’elle en a les critères obligatoires pour le faire (montant du capital, volume de chiffre d’affaires, nombre d’années d’existence, rendement de l’action …..).
Pourquoi et comment en est-elle arrivée là ?
Comment ?
Elle a déposé un dossier auprès de la COB (Commission des Opérations Boursières) contenant plusieurs années de Bilans et de comptes de résultats, et divers autres paperasses (dont les nouveaux statuts et l’éventuelle augmentation de capital si nécessaire).
Ces documents vont permettre à la COB de donner une cote à l’action qui sera demain proposée en bourse aux joueurs, aux spéculateurs et autres gogos fortunés de tous poils.
Comme lors de la création de la SA, mais en bien plus contraignant, cette valeur est calculée sur les masses du bilan ACTIFS - vs - PASSIF.
On parle d’actifs au pluriel et de passif au singulier !
C’est plus une convention qu’une réalité car il y a des créanciers chirographaires et des créanciers privilégiés au passif sans compter les éventuels emprunts !
Mais
On peut lotir les actifs (les vendre par lots)
Alors que le passif est indivisible.
ACTIFS - vs - PASSIF qui sont regroupés sous des noms techniques et barbares comme « capitaux (ou fonds) propres et étrangers », « capacité d’endettement à court, moyen et long terme », « capacité de trésorerie immédiate », « taux de refinancement », « masse chirographaire - privilégiée» « risque pondéré spéculatif ennemi » ….. bref ! des tas de calculs qui en fait sont très simples : on fait une soustraction entre les biens propres de l’entreprise et les capitaux empruntés (donc étrangers), entre les dettes des clients et celles aux fournisseurs, on observe la part des capitaux étrangers (participations d’autres pays) dans le capital pour voir s’il y a un risque d’OPA à court terme ou un risque de désengagement ou de main mise sur le conseil d’administration par des truands déjà connus ….. etc …. Et ça se complique parce que les truands utilisent des prête-noms et des sociétés écrans dans des pays qui ne laissent filtrer aucune information …. Des îles perdues, des petits états fort bien protégés malgré qu’ils n’aient pas d’armée ….. Vous voyez l’topo !
Parallèle entre le langage financier et le langage informatique …. Les informaticiens d’aujourd’hui manipulent des algorithmes adossés à des langages de 4ème génération qui eux-mêmes s’appuient sur des widgets (des modèles assemblistes développés en binaire ou en langage C) ce qui signifie qu’à terme, les prochaines générations d’informaticiens ne maîtriseront plus rien rétroactivement ….. comme les concepts deviennent de plus en plus abstraits ….. les modèles s’éloignent tous les jours un peu plus de la réalité car le langage de base (assembleur) est oublié ce qui limite définitivement les évolutions possibles.
Il en est de même dans les intrinsèques bancaires !
Les banques ont perdu contact avec les concepts basiques de leur métier, elles fonctionnent de plus en plus en autarcie, se revendant les produits fictifs de leur imagination sans relation avec les principes de production à l’origine de leurs fortunes.
Donc, à un moment ou à un autre, la valeur de l’action de la société entrant en bourse est fixée.
OUF ! Content d’être arrivé jusque là !!!!!
A suivre …. Pour tout ce dont on a pas encore parlé …..