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la banquière nue dans la rue

  • la banquière nue dans la rue, L'entreprise, le bilan, le résultat, tous à poils, mais que fait la COB !

     

     

     

     

    Le samedi 4 octobre 2008

     

    Complément d’hier :

    http://www.banquemondiale.org/

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_mondiale

    http://www.imf.org/external/french/index.htm

    et …. Cerise sur le gâteau !!!!!!

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/09/23/crise-systemique-solution-globale-par-dominique-strauss-kahn_1098557_0.html

    trop fort le DSK ! Il avait tout prévu il y a six mois …. Sauf que …. Il y a six mois, la crise avait déjà six mois d’existence …. !! trop fort, on vous dit !

    Il faut percer l’abcès et accompagner l’effet systémique …. Jeu de dominos …. Pour apurer le marché …. Autrement dit, tout foutre en l’air ! (Moi, remarque, je suis pour, mais pas en remettant du fric dans la machine à sous …. Les jeux de casino, c’est pour les faibles d’esprits !)

    Autre solution de DSK : le swap !

    Vous savez, cette manipulation de prestidigitateur : « tu l’vois, tu l’vois plus, tu l’revois, tu l’revois plus ….. !!!! » Il aurait dû jouer aux côtés de Neuwan et Redford …. Dans … l’arnaque !

    DSK …. L’art de parler pour ne rien dire ! Bravo l’artiste ! …… à quand le duo avec Ségolène sur la scène du Zénith ?

     

     

     

    Abordons d’autres rives obscures et intéressantes.

    La bourse, les actions, les dividendes, le compte de résultats, les réserves, les impôts …..

    Comment est calculée la valeur d’une action …. Sa cotation en bourse … sa valeur nominale, sa valeur spéculative … la spéculation, qui empoche, qui ‘dépoche’ …. La titrisation ….. la COB

     

    Certains, peu informés, considèrent la bourse un peu comme un casino et se forgent des outils mathématiques pour étudier la meilleure combinaison de portefeuille d’actions et d’obligations à créer pour gagner à tous les coups.

     

    Ce sont les ‘joueurs’ en bourse qui se drapent avec grandiloquence dans leur martingale pour miser sur tel ou tel action.

    Parfois même sur le nom, la marque … qui fait de la pub à la télé, ou qui existe depuis des siècles ……..

    Ils n‘hésitent pas à mélanger des courgettes avec des salsifis, du vinyle et de la peau de yéti et tentent de vous éblouir avec des équations asymptotiques du troisième degré à gauche après la loge de ma concierge ……..

     

    Autant vous dire que ces petits parieurs, assimilables à des turfistes ou des joueurs de loto et qui amusent beaucoup les professionnels (qui n’hésitent pas une seconde à les plumer), sont sûrs de voir un jour ou l’autre leurs actifs disparaîtrent comme par enchantement faute d’avoir compris comment marche le bouzin.

     

    Ces joueurs là ne savent rien de la bourse et de ses arcanes, ils la considèrent comme une espèce d’entité magique et abscons dans laquelle il se passe des choses surnaturelles.

    On m’a dit qu’il y a même des gurus qui revendent leurs martingales à des sous-doués naïfs.

    J’ai même entendu, dans le poste de la télévision , hier ou avant-hier, un économiste de renom (vous savez, ces économistes verbeux et pontifiants qui sont prêts à tout pour une minute dans la lucarne ….) dire que la cote d’une action est fonction de sa popularité auprès des actionnaires. Ouaip ! un peu comme une chanteuse auprès de ses fan ou Sarko auprès de l’UMP.

     

    Non, jeunes niais, la bourse n’a strictement rien de magique, son fonctionnement est, en théorie, simple et rigoureux.

    Ce ne fut pas toujours le cas !

    Il y eut des temps (pas très éloignés) où la bourse était un véritable coupe-gorge où les règles changeaient au gré des fortunes à faire et défaire et où nul ne pouvait comprendre quoique ce soit, même pas les initiés.

     

     

    Essayons de détricoter tout ça.

     

    Reprenons au début ..

     

    Un beau matin ensoleillé et frais, vous avez une entreprise qui se crée.

     

    Il y a là le papa, la maman, le fiston, la soeurette et même quelque beau frère ou cousine …. C’est ce qu’on appelle une entreprise familiale. Disons qu’ils fabriquent des pots de confitures.

    Bien !

    Ils cueillent et achètent des fruits, les cuisent, puis les vendent dans le petit magasin ( qu’ils ont hérité du grand-père )de la rue des clopinettes.

     

    Ils vivotent …. Jusqu’au jour où le fiston décide de tenter de diversifier et de vendre les produits d’autres fabricants qui n’ont pas la chance de posséder un magasin. Ils ajoutent du miel, des pains d’épices, du nougat …. Des tas de trucs qui se bouffent eux aussi …. Et qui rendent obèse.

     

    Le magasin est bientôt trop petit pour contenir la clientèle qui queute devant la porte.

    Les bénéfices s’empilent à la banque qui d’elle-même (sentant la bonne affaire) leur propose un prêt, qu’ils acceptent, pour s’agrandir.

     

    Arrêtons nous une seconde.

    La banque, fine guêpe, a senti que le développement de la fine équipe risquait de gonfler.

     

    Elle se dit comme ça : « si je leur prête des sous, je toucherai des intérêts, ils vont, en quelque sorte, travailler pour moi et moi, je les aide à anticiper sur leur développement …. Car, pour ne pas emprunter, il faudrait qu’ils attendent d’avoir suffisamment thésaurisé pour se payer un local plus grand sans emprunter … mais, ça les bloquerait dans l’accroissement de leur chiffre d’affaires……. »

     

    Et pour bien corseter le client, elle lui balance : « Attention, si vous n’occupez pas la place, d’autres risquent de s’y installer ! »

     

    Ce n’est pas bête, comme raisonnement et c’est comme ça qu’on crée une banque d’affaires qui participe au développement du tissus économique en se payant sur les intérêts.

     

    La banque se fait un portefeuille de clients aux activités diversifiées ce qui limite le risque en cas de faillite d’un client ou de crise dans l’un des secteurs.

    En parallèle, la banque se goinfre des dépôts de ses clients et des agios sur découverts et autres broutilles qui cumulées sur l’ensemble de la clientèle représente des sommes considérables ……………….. mais ……………… insuffisantes face aux monstrueuses masses financières du marché mondial ! Souvenez-vous de ça car ça reviendra plus tard ….. mais …. Patience ……

     

    Vous noterez, au passage, que la banque s’intéresse principalement au BILAN, laissant plus ou moins de côté le ‘compte de résultats’.

    Pourquoi ?

    Parce que le bilan est sensé représenter la partie financière et ‘solide’, ‘permanente’ de l’entreprise alors que le compte de résultats ne concerne que l’année qui vient de s’écouler et qui peut être exceptionnelle en bien ou en mal à bien des titres.

     

    Suivant la taille de l’entreprise, les comptes sont établis par un comptable externe à l’entreprise (petites sociétés) ou par le comptable de l’entreprise et certifiés par un ou des commissaires aux comptes (qui engagent (théoriquement) leur responsabilité pénale …. Mais là …. Ça nous entraîne bien en dehors du sujet ….. car la société Française est un méli mélo , un bric à brac indémêlable pour le commun des mortels que nous sommes et je préfère ne pas commencer à entrer dans le champ miné de la justice …….)

     

    Vous suivez, là ….. c’est pas l’moment d’roupiller !

     

    Le temps a passé ……

     

    La petite société familiale s’est transformée en SA en changeant ses statuts auprès du greffe de Tribunal de Commerce et en créant des actions.

     

    Elle peut les créer de plusieurs façons.

    (1) en ‘capitalisant’ ses actifs. En gros, elle fait une soustraction entre tout ce qu’elle possède (ACTIFS du bilan) et tout ce qu’elle doit (PASSIF).

    Ca revient à totaliser l’argent en banque et les créances sur les clients et à en déduire les dettes vis-à-vis des fournisseurs et autres tiers comme l’URSSAF, les ASSEDIC, les Caisses de Retraites par répartition ou par capitalisation (aïe aïe aïe !!!), les salaires provisionnés pour congés payé, entre autres et on rajoute (si nécessaire) un petit quelque chose qu’on appelle des valeurs immatérielles et qui peuvent être un savoir faire monopolistique ou des brevets dûment déposés ; dans ce cas, on pratique une évaluation qui peut faire l’objet d’expertise. On appelle aussi ça ‘apports en matière grise’ ou ‘apports en industrie’ …..

     

    ouaip, les noms, c’est pas ce qui manque pour désigner un concept simple qu’on noie derrière des mots compliqués.

     

    Comme dit ‘ iPidi les bons mots ‘ : « la technique, c’est l’art de compliquer ce qui est simple et de pourrir encore plus ce qui est déjà compliqué jusqu’à ce que plus personne ne s’y retrouve » (je ne garantis pas l’exactitude des propos, mais l’idée est là !)

     

     

    (2) En apportant directement de l’argent à la société.

    Ca, c’est le plus simple !

    On dit comme ça : Nous sommes 6 associés, nous décidons d’apporter chacun 10000 Euros et ça fait 60000 euros de capital et on décide que la valeur nominale de chaque action est de 1000 euros, donc, chacun de nous possède dix actions. On écrit ça dans un rapport de conseil d’administration constitutif de l’affaire, on y ajoute le nom du PDG, du DG, de la dame pipi et on le porte dûment signé des signataires au greffe du Tribunal de Commerce qui classe le dossier dans la case prévue à cet effet après avoir, quand même, alerté le fisc et l’URSSAF de la création qui passe dans les petites annonces de n’importe quel journal du coin à la rubrique des annonces officielles.

    L’argent est bloqué à la banque quelques semaines et ne peut rapporter d’intérêts, tout comme pour une augmentation de capital.

    Théoriquement, la banque est supposée ne pas utiliser cet argent … mais allez donc contrôler !

     

     

    (3) Un mélange des deux précédents.

     

     

    Remarque : Vous avez noté, au passage, têtes de pioches, la notion de « valeur nominale » !

    C’est une notion ESSENTIELLE si on veut comprendre le monde des affaires.

    Reprenons, si vous le voulez bien ou pas, l’exemple (2) : ‘apport en numéraires’ (c’est comme ça qu’on dit quand on amène du blé bien mûr et pis c’est tout !).

    C’est bien beau, ça, d’avoir apporté des sous et d’avoir divisé entre les apporteurs, mais la société, elle, comme on l’a vu en (1), elle possède déjà des biens.

    Alors ….. ?

    Et bien c’est là que ça se corse (comme dirait Napoléon sur son tonneau en traversant l’antarctique en solitaire) !

    La valeur nominale de l’action est bien de 1000 euros comme écrit dans les statuts, mais sa valeur intrinsèque ou commerciale ou …. Y’a plein de noms, je vous dis ….

    Sa valeur d’échange ou de revente, elle, est de 1000 plus 1/6ème de la valeur d’évaluation des ACTIFS moins le PASSIF !

     

    Vous suivez, tas de crottes de chien ?

     

    La valeur de revente est de 1500 euros, par exemple.

    C'est-à-dire que si l’un des associés, un brin véreux, décide de revendre ses parts, il en demandera 15000 euros le lendemain d’avoir mis 10000 euros dans l’affaire, empochant, ainsi 5000 euros de plus-value en une journée (j’exagère à peine).

     

    Par contre, ça en touche une sans bouger l’autre, c'est-à-dire que ça ne change absolument rien dans les comptes de la société.

     

    Et là intervient une autre notion ESSENTIELLE du capitalisme les gains réels et les gains fictifs ou, « la mauvaise part du capitalisme à la papa » :

    Le bossu véreux qui vend ses parts, il mérite ses 5000 euros de plus values, parce qu’il a participé dès le départ à la constitution et au développement de l’affaire, il ne fait que prendre ce qu’il a gagné.

     

    Mais

     

    Si vous reportez cet exemple à un actionnaire qui débarquerait du jour au lendemain dans l’affaire, apportant 10000 euros et les revendant le lendemain …. Qu’a-t-il apporté à la société, ce bachibouzouk de mes fesses ?

     

    NIHIL ! RIEN ! NADA ! DU VENT !

     

    Il vient, il prend 5000 euros et il se tire avec le pognon en vacances aux Bahamas.

     

    Et cela dans la plus totale légalité.

     

    Bon, si ce bandit est parent du directeur de la banque ou du conseiller commercial d’icelle ….. là, il y a carrément « délit d’initié » ! Mais qui, dans une petite ville de province, s’en préoccupera ?

     

    Attendez …… je vous narre un truc sur une toute petite société …. Mais essayez d’imaginer ça sur EDF, ou GDF, ou la poste …… !!!!!

    Et c’est là qu’on va parler de la ‘bourse’.

     

    Dites, vous croyez quoi ? que le capitalisme a été inventé par des enfants de chœur et de cœur, des altruistes préoccupés du bien être de leurs semblables ….. des mécènes …….

     

    Que nenni mon brave camarade !

     

    Le capitalisme est une invention infernale pour s’approprier le bien d’autrui en tout légalité.

     

    On oubli, hélas trop souvent, cet aspect peu ragoûtant des affaires !

     

    On le cache derrière de belles façades d’immeubles, on distribue des cartes de visites dorées en relief ….. on masque, on cache ….. on déguise …..

     

    Seulement à force de voler ce que les autres ont produit …. Il finit par ne plus rien y avoir à voler sauf, peut être, ce que ces braves imbéciles ont mis de côté pour leurs vieux jours ……

    Dans ce cas, il est bon d’avoir des amis dans le gouvernement qui décident que c’est aux autres, aux contribuables de payer les pots cassés, les affaires illicites, les coups tordus, les pots de vin des frégates de Taïwan …..

     

    Bon !

    En fait, vous voyez bien que, et ce n’est pas dans mes habitudes, j’exagère.

     

    Il y a en fait deux capitalismes :

    Le capitalisme créatif, productif et honnête … celui dont tout le monde rêve et qui permet à tous d’évoluer et d’améliorer ses conditions de vie, d’avoir des projets, des ambitions, des enfants plein d’avenir radieux …..

     

    Et le capitalisme des voyous, des bandits, des truands, ceux qui s’en branlent des autres et ne pensent qu’à leur gueule à eux, à leurs petits profits personnels et sont prêts à balancer leurs ordures radioactives près des cases des nègres sans défense (d’ivoire) au Sénégal ou en côte d’ivoire (d’éléphants) ….. vous voyez, ces types avec des Ray Bann et des yachts blancs sur la mer bleue sous le soleil …..

     

    Souvenez-vous de l’exemple (dont au sujet duquel je vous narrais les aventures) de Tapie qui rachetait des boîtes en faillite pour un euro, virait les employés et revendait les actifs ….. avant de fermer définitivement ….

     

    A la lumière de mes explications, vous comprenez mieux pourquoi le capitalisme a ABSOLUMENT besoin d’être régulé, contrôlé, MORALISé !

     

    Ca vous plaît mon petit topo sur le capitalisme ?

    Alors, revenez pour ….

     

    A suivre ……..

     

    Dans notre prochain numéro nous continuerons de décortiquer le petit monde rigolo de la grande finance et aborderons les sujets non encore évoqués :

     

    La bourse, les actions, les dividendes, le compte de résultats, les réserves, les impôts …..

    Comment est calculée la valeur d’une action …. Sa cotation en bourse … sa valeur nominale, sa valeur spéculative … la spéculation, qui empoche, qui ‘dépoche’ …. La titrisation ….. la COB

     

    Et n'oubliez pas de manger des fruits !

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