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mirlitons - Page 3

  • Lettre ouverte à monsieur le ministre de la culture de la France et ballade du Roy de France

     

     

     

    Monsieur le ministre de la culture de la France, monsieur Frédéric Mitterand, cher Frédo,

     

     

     

    Vous venez de décerner le titre de « chevalier des arts et des lettres » à madame Gilbert et monsieur Anthony.

     

    Pour cette raison, je crois judicieux de porter à votre attention qu’ils ne sont pas les seuls à mériter votre reconnaissance.

     

    Je vous signale mon poisson rouge préféré que j’ai appelé Jojo (car il est joli) et qui a bien du mérite à vivre dans la mare au milieu de ses congénères et la compagnie des grenouilles, tritons et autres dytiques.

     

    Je pense que la médaille des arts et des lettres serait du plus bel effet sur sa poitrine.

     

    Quand aux autres  mérites dont il montre les vertus, ils ne sont en rien inférieurs à ceux dont ont fait montre dans leur vie la dame Gilbert et le sieur Anthony.

     

    Je sais que vos services diligents auront à cœur de remonter vers vous cette information capitale et que vous accorderez à ma requête le meilleur accueil.

     

    Croyez, monsieur le ministre de la culture de la France en ma plus profonde insolence, en ma  plus grande indignation (c’est à la mode) et mon immense dédain !

     

    Quand on est capable de décorer des ânes, il n’est pas idiot de décorer les poissons rouges aussi.


     

  • La poésie fout l’camp et Buridan s’en mors les dents !

     

    Une grande poétesse contemporaine qui écrit dans Marie-Claire-de-thune et Voici-mon-cœur-pourri  a publié un poème sur le net.

    Jusque là , rien de bien excitant …..

    Mais après avoir lu …….

     

    La poésie
    Ne devrait être que douceur,
    Brise teintée d'une tendresse irisée,
    Larmoiement subtil indandescent
    Dans le violent brasier des fureurs erronées.

    La poésie
    Ne devrait être que délicatesse,
    Ciel venant embrasser la Terre,
    La ceignant d'une saine bénédiction,
    Lâcher de colombes ébouriffées par le Soleil.

    La poésie
    Ne devrait être que paix,
    Nid douillet tissé d'attentive écoute,
    Don désintéressé de ses mots assortis
    A la trame harmonieuse de l'univers silencieux.

    La poésie
    Ne devrait être qu'amour,
    Elan bonifiant tout éclat de vie,
    Courageux artisan des ondes pacificatrices,
    Constructeur inlassable des liens vivifiants.

    Je vous en supplie,
    Bâtissons, ensemble, le nid
    Que nous devons préparer à l'Amour,
    Lorsqu'Il reviendra nous chercher...

     

     

     

    Et ma réponse :

     

     

                Ballade VI

     

    Contres de la gaudisserie,

    Entervez tousjours blanc pour bis,

    Et frappez, en la hurterie,

    Sur les beaulx sires bas assis.

    Ruez de feuilles cinq ou six,

    Et vous gardez bien de la roe,

    Qui aux sires plante du gris,

    En leur faisant faire la moe.

     

     

    La giffle gardez de rurie,

    Que vos corps n’en ayent du pis,

    Et que point, à la turterie,

    En la hurme ne soyez assis.

    Prenez du blanc, laissez du bis,

    Ruez par les fondes la poe,

    Car le bizac, à voir advis,

    Faict aux Beroars faire la moe.

     

     

    Plantez de la mouargie,

    Puis ça, puis là, pour l’artis,

    Et n’espargnez point la flogie

    Des doulx dieux sur les patis.

    Vos ens soyent assez hardis,

    Pour leur avancer la droe ;

    Mais soient memorandis,

    Qu’on ne vous face la moe.

     

     

                  ENVOI.

     

    Prince, qui n’a bauderie

    Pour eschever de la soe,

    Danger du grup, en arderie,

    Faict aux sires faire la moe.

     

     

    François Villon

     

     

    IX.

    Premièrement, au nom du Père,
    Du Filz et du Saint-Esperit,
    Et de la glorieuse Mère
    Par qui grace riens ne périt,
    Je laisse, de par Dieu, mon bruit
    A maistre Guillaume Villon,
    Qui en l’honneur de son nom bruit,
    Mes tentes et mon pavillon.

    X.

    A celle doncques que j’ay dict,
    Qui si durement m’a chassé,
    Que j’en suys de joye interdict
    Et de tout plaisir déchassé,
    Je laisse mon cœur enchassé,
    Palle, piteux, mort et transy :
    Elle m’a ce mal pourchassé,
    Mais Dieu luy en face mercy !


    XI.

    Et à maistre Ythier, marchant,
    Auquel je me sens très tenu,
    Laisse mon branc d’acier tranchant,
    Et à maistre Jehan le Cornu,
    Qui est en gaige détenu
    Pour ung escot six solz montant ;
    Je vueil, selon le contenu,
    Qu’on luy livre, en le racheptant.


    XII.

    Item, je laisse à Sainct-Amant
    Le Cheval Blanc avec la Mulle,
    Et à Blaru, mon dyamant
    Et l’Asne rayé qui reculle.
    Et le décret qui articulle :
    /Omnis utriusque sexus/,
    Contre la Carmeliste bulle,
    Laisse aux curez, pour mettre sus.



    XIII.

    Item, à Jehan Trouvé, bouchier,
    Laisse le mouton franc et tendre,
    Et ung tachon pour esmoucher
    Le bœuf couronné qu’on veult vendre,
    Et la vache qu’on ne peult prendre.
    Le vilain qui la trousse au col,
    S’il ne la rend, qu’on le puist pendre
    Ou estrangler d’un bon licol !

    François Villon


    Ruteboeuf,  Rabelais, Antonin Artaud, Jacques Prévert, B. Vian, Mallarmé, Rimbaud, Jean Auvray, Pierre Louÿs, René Guy Cadou, Baudelaire, G. Apollinaire, Ferré, Brassens ...... et tous les autres ..... ne seraient pas de grands poètes s'ils s'étaient contenté de vers de mirliton et de minauderies.

    Désolé, mais la poésie ne se résume pas à quelques mots trop tièdes pour toucher l'âme.

     

    Passe-moi donc le temps

     

     

    Passe-moi donc le temps

    Que j’assaisonne ma vie

    D’une graine d’automne

    D’un rayon de radis

    D’une lueur de vent

    De trois pépins de pommes

     

     

    Par la fenêtre ouverte

    J’ouïs le chant des fourmis

    Sur le sentier des muettes

    Paissent cois les yétis

    J’engrange l’or des soies

    Te l’offre qui que tu sois

     

    Passe-moi donc la lune

    Que j’épice mon huis

    Qu’une simple brume brune

    Enchante toute mes nuits

    Pulsation de pulsar

    Il est déjà trop tard

     

    Le soleil les yeux vides

    Ecoute les murmures

    Du paresseux rapide

    Astiquant son armure

     

    Moi aussi j’ai des vers

    Qui ne veulent rien dire

    Qui prennent de grands airs

    Pour se faire applaudir

     

    J’ai aussi des mots creux

    Des phrases  poitrinaires

    Concepts ténébreux

    Jugements lapidaires

     

    La poésie se meurt

    On en fait une chose

    Qui pue la nuit la mort

    Et les mots saccharoses

                                                            Yfig    26 mai 2011

     

    PS :

    Si vous croisez DSK, dites-lui 'merde' de ma part !

  • Bon ! je vois bien que je vous rends tout moroses ! alors ....

    un petit mirliton pour vous dérider la calanque !!!

     

     

     

    Les Gogoches

     

     

    On les appelle pigeons phalènes

    Ou bien gogoches pour les intimes

    Dans les chansons de Ségolène

    On les retrouve en pleine trime

    Ils sont issus d’une vieille classe

    Après les courges et les scatos

    Pas loin des gauffres, quoique plus chiasses

    Je vais vous en faire l’ lever d’rideau

    Sont tous autistes c’est comme ça

    Mais leur passe-temps c'est l’populo

    Dans l’dramatique et les pieds plats

    Sont pas peu fiers d’êt’ des gogos

     

    Les gogoches, les gogoches

    Les gogoches, les gogoches

     

    Ils vivent près des lieux pavés

    ou dans une caravane tout’ moche

    Asiles d’autistes pour ch’tarbés,

    Ils admirent  tant l’général Foch

    ont des enfants dont faut s’méfier,

    qui sucent leur pouce jusqu’à 20 ans

    Qui chient d’travers sans se priver

    Priver d’ caillera, et de bon temps

    L’anus qui fume, je les comprends,

    font leurs mariolles leurs intellos

    Ont des 4x4, mais pas un franc,

    C’est pour ça qu’ils ont des vélos

     

    Les gogoches, les gogoches

    Les gogoches, les gogoches

     

    Ils achètent ‘où est l’bec’ philippe Delerme, Onfray et Télérama,

    Mais ne les lisent, c’est rassurant

    D’ailleurs y manquerait plus qu’ça.

    Ils z’yeutent les restos Congolais mais de loin

    Ils passent devant sans s’arrêter

    La côte de bœuf dans le lointain

    Ils la regardent mais sur ARTE

    Canal peluche, télé porno

    Sauf pour les matchs du PSG

    Là ils ont télé rigolos

     

    Les gogoches, les gogoches

    Les gogoches, les gogoches

     

    Ils écoutent sur leur chaîne hi fi

    Radio KTO toute la nuit

    Alain Bashung Jacques Dufilo

    Et forcement Albert Ducros

    Ils aiment le rouge sans même savoir

    que l’rouge ça tâche

    Bedos cet abruti d’bâtard,

    Ce ringard cette ganache

    Ils votent Jack Lang et Sarkozy

    Mais aiment surtout les z’écolos

    Ils enculent le Maire de Paris,

    Ardisson et son pote Marco

     

    Les gogoches, les gogoches

    Les gogoches, les gogoches

     

    La femme ressemble à Ségolène

    Et l'homme a des allures d’ barjo

    Pour leur cache-sexe alu-xylène

    Zadig  Voltaire Chrisine Bravo

    Ils montrent des mines fatiguées,

    les estaminets et les arts martiaux

    boivent du coca glacé en écoutant la pluie tomber

    une plume dans l’cul bien déchiré

    Pour ces gens que je n'aime pas trop

    par certains côtés, je redoute…

    Qu’on est pas là d’s’en débarrasser

     

     

    Les gogoches, les gogoches

    Les gogoches, les gogoches

                                                                                                        Yfig

     

  • Romance romantica

     

    medium_ange.jpg

     

     

    Aux ailes bleues du vent

     

    Demain tout comme hier

    Par le feu (et) le fer

    J’en fais serment

    J’en fais serment

    Aux ailes bleues du vent

     

    Je t’aimerai plus fort

    Par la soie et par l’or

    A l'infini

    Que je meurs si

    Que je meurs si jamais je mens                

    Par la foudre et sang

     

    Et de nos baisers

    Pour l’éternité

    Au-delà même

    Même Au-delà

    Des limites du temps  

     

    Chevauchant  les étoiles

    Les astres de métal

    Sur les ailes bleues

    Sur les ailes bleues

    Sur les ailes bleues du vent

     

    J’inscrirai au diamant

    Sur les vitres du temps

    En lettres d'argent

    Nos deux prénoms

    Enluminés de feux xénon             

    Aux rémiges du vent

     

    Et de nos baisers

    Pour l’éternité

    Au-delà même

    Même Au-delà

    Des limites du temps  

     

    Chevauchant  les étoiles

    Les astres de métal

    Et les tourments

    Et les torrents

    Et les spires du temps

     

    Notre amour arc-en-ciel

    Arômes de miel  

    Teinté ocré

    Satin doré

    Traversera  l'éternité                

    Je sais l’éternité

     


  • Est-il vraiment raisonnable de se foutre des poètes ?

    Date : 24/11/2006 à 08h32

    On s'en foutait…

    On s'en foutait du temps de la mer et du vent
    On regardait son corps mouillé sous le maillot
    Qu'une vague pliait vers le centre du monde
    On regardait ses seins et souvent vers le blanc

    On regardait son ventre essoufflé par la nage
    Sa bouche nettoyée d'un rouge de pétale
    Ses jambes écartées en espérant toujours
    La boucle libérée au soleil d'abandon

    Ses cheveux torsadées coulaient des gouttes bleues
    Le maquillage aux yeux faisait tache de nuit
    On s'en foutait du port et de la tramontane
    Ses reins faisaient la chute au ras des fesses rondes

    On s'en foutait du temps de la mer et du vent
    Quand une algue arrachée se collait sur ses hanches
    J'allais la décoller de la langue ou des yeux
    Mais le soir arrivait comme un rideau tombé

    J'avais, voleur d'amour, recueilli dans mes doigts
    Une bague oubliée couleur de coquillage
    Ou d'étoile ou de larme, une couleur de ciel
    Un rêve à emporter si loin au fond des draps

    Au bar du bout du quai ses lèvres dans le vert
    Jouaient sur un glaçon , sur un rire de menthe
    On s'en foutait du port et de la tramontane
    J'allais pleurer de lire au bord du lit coulé

    On s'en foutait du temps de la mer et du vent
    On s'en foutait du port et de la tramontane

    Robert Cuffi

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    Date : 24/11/2006 à 13h03

     

    Le privilège d'écrire n'importe quoi se démocratise .... même moi, le bougre mirliton tonton et tontaine peut le faire !!!!!!


    On en bouffrait…

    On en bouffrait des dents de la mer et du sang
    On regarderait les cormorans tomber dans l'eau
    Qu'un rade remplirait de bibines immondes
    On regarderait le zinc et souvent verre de blanc

    On regarderait son bec boursoufflé de rage
    Ses ailes déployées d'un rouge carnaval
    Ses pattes éclatées en espérant l'amour
    La bouche en cul d'poule d'amidon

    Ses rémiges torsadées refouleraient des prurits bleus
    Les coquillages pliés en deux fairaient tâches de pipi
    On en bouffrait du porc et de la tortue
    Ses seins feraient parachute au ras de sa faconde

    On en bouffrait des dents de la mer et du sang
    Quand une araignée se baladerait sur les branches
    On irait la décoller de la langue ou du pieu
    Mais le noir arriverait comme un cadeau plombé

    Je serais violeur à mon tour, écrasant dans mes doigts
    Une blague de très mauvais goût de maquillage
    Ou d'étable ou de ferme, une couleuvre de bielle
    Un hamburger à déguster sur place au fond des bois

    Au bout du quai des orfèvres dans le verre
    Joueraient des glaçons , sur une bite à la menthe
    On en bouffrait du porc et de la tortue
    On irait chialer de rire au bord du lait de cocotier

    On en bouffrait des dents de la mer et du sang
    On en bouffrait du porc et de la tortue

    Yfig

     

     

    Nota bene :

    Ce plagiat rigolard ne m'a pas attiré que des amis ! 

    Mais comment fait-on pour débusquer l'ennemi qui se cache ?