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La poésie fout l’camp et Buridan s’en mors les dents !

 

Une grande poétesse contemporaine qui écrit dans Marie-Claire-de-thune et Voici-mon-cœur-pourri  a publié un poème sur le net.

Jusque là , rien de bien excitant …..

Mais après avoir lu …….

 

La poésie
Ne devrait être que douceur,
Brise teintée d'une tendresse irisée,
Larmoiement subtil indandescent
Dans le violent brasier des fureurs erronées.

La poésie
Ne devrait être que délicatesse,
Ciel venant embrasser la Terre,
La ceignant d'une saine bénédiction,
Lâcher de colombes ébouriffées par le Soleil.

La poésie
Ne devrait être que paix,
Nid douillet tissé d'attentive écoute,
Don désintéressé de ses mots assortis
A la trame harmonieuse de l'univers silencieux.

La poésie
Ne devrait être qu'amour,
Elan bonifiant tout éclat de vie,
Courageux artisan des ondes pacificatrices,
Constructeur inlassable des liens vivifiants.

Je vous en supplie,
Bâtissons, ensemble, le nid
Que nous devons préparer à l'Amour,
Lorsqu'Il reviendra nous chercher...

 

 

 

Et ma réponse :

 

 

            Ballade VI

 

Contres de la gaudisserie,

Entervez tousjours blanc pour bis,

Et frappez, en la hurterie,

Sur les beaulx sires bas assis.

Ruez de feuilles cinq ou six,

Et vous gardez bien de la roe,

Qui aux sires plante du gris,

En leur faisant faire la moe.

 

 

La giffle gardez de rurie,

Que vos corps n’en ayent du pis,

Et que point, à la turterie,

En la hurme ne soyez assis.

Prenez du blanc, laissez du bis,

Ruez par les fondes la poe,

Car le bizac, à voir advis,

Faict aux Beroars faire la moe.

 

 

Plantez de la mouargie,

Puis ça, puis là, pour l’artis,

Et n’espargnez point la flogie

Des doulx dieux sur les patis.

Vos ens soyent assez hardis,

Pour leur avancer la droe ;

Mais soient memorandis,

Qu’on ne vous face la moe.

 

 

              ENVOI.

 

Prince, qui n’a bauderie

Pour eschever de la soe,

Danger du grup, en arderie,

Faict aux sires faire la moe.

 

 

François Villon

 

 

IX.

Premièrement, au nom du Père,
Du Filz et du Saint-Esperit,
Et de la glorieuse Mère
Par qui grace riens ne périt,
Je laisse, de par Dieu, mon bruit
A maistre Guillaume Villon,
Qui en l’honneur de son nom bruit,
Mes tentes et mon pavillon.

X.

A celle doncques que j’ay dict,
Qui si durement m’a chassé,
Que j’en suys de joye interdict
Et de tout plaisir déchassé,
Je laisse mon cœur enchassé,
Palle, piteux, mort et transy :
Elle m’a ce mal pourchassé,
Mais Dieu luy en face mercy !


XI.

Et à maistre Ythier, marchant,
Auquel je me sens très tenu,
Laisse mon branc d’acier tranchant,
Et à maistre Jehan le Cornu,
Qui est en gaige détenu
Pour ung escot six solz montant ;
Je vueil, selon le contenu,
Qu’on luy livre, en le racheptant.


XII.

Item, je laisse à Sainct-Amant
Le Cheval Blanc avec la Mulle,
Et à Blaru, mon dyamant
Et l’Asne rayé qui reculle.
Et le décret qui articulle :
/Omnis utriusque sexus/,
Contre la Carmeliste bulle,
Laisse aux curez, pour mettre sus.



XIII.

Item, à Jehan Trouvé, bouchier,
Laisse le mouton franc et tendre,
Et ung tachon pour esmoucher
Le bœuf couronné qu’on veult vendre,
Et la vache qu’on ne peult prendre.
Le vilain qui la trousse au col,
S’il ne la rend, qu’on le puist pendre
Ou estrangler d’un bon licol !

François Villon


Ruteboeuf,  Rabelais, Antonin Artaud, Jacques Prévert, B. Vian, Mallarmé, Rimbaud, Jean Auvray, Pierre Louÿs, René Guy Cadou, Baudelaire, G. Apollinaire, Ferré, Brassens ...... et tous les autres ..... ne seraient pas de grands poètes s'ils s'étaient contenté de vers de mirliton et de minauderies.

Désolé, mais la poésie ne se résume pas à quelques mots trop tièdes pour toucher l'âme.

 

Passe-moi donc le temps

 

 

Passe-moi donc le temps

Que j’assaisonne ma vie

D’une graine d’automne

D’un rayon de radis

D’une lueur de vent

De trois pépins de pommes

 

 

Par la fenêtre ouverte

J’ouïs le chant des fourmis

Sur le sentier des muettes

Paissent cois les yétis

J’engrange l’or des soies

Te l’offre qui que tu sois

 

Passe-moi donc la lune

Que j’épice mon huis

Qu’une simple brume brune

Enchante toute mes nuits

Pulsation de pulsar

Il est déjà trop tard

 

Le soleil les yeux vides

Ecoute les murmures

Du paresseux rapide

Astiquant son armure

 

Moi aussi j’ai des vers

Qui ne veulent rien dire

Qui prennent de grands airs

Pour se faire applaudir

 

J’ai aussi des mots creux

Des phrases  poitrinaires

Concepts ténébreux

Jugements lapidaires

 

La poésie se meurt

On en fait une chose

Qui pue la nuit la mort

Et les mots saccharoses

                                                        Yfig    26 mai 2011

 

PS :

Si vous croisez DSK, dites-lui 'merde' de ma part !

Commentaires

  • Bonjour,

    Un doigt dans la bouche, un doigt dans le cul.
    Au coup de sifflet, on change !

  • Donne-moi tes petits pettons, Polaire, je vais te relaxer tout ça !

  • Vous aurez remarqué, Cher Monsieur Blue, qu'à partir du moment où le plaisir des autres tend à être partagé pour notre plaisir, les bons sentiments deviennent suspects... !

  • Dites les duettistes, ne vous génez surtout pas, faites comme si je n'étais pas là, sucez vous la ... les orteils, les pieds et tout l'restant !!

    Tiens ! je suis écoeuré, je vais aller me réconforter auprès de ma maman, elle est la seule à me comprendre sans me parler sur cette méchante terre !

    Vous êtes au courant pour Carla ?
    Paraît que ce sera un hydrocéphale et sa jumelle une naine à deux têtes .... les chats ne font pas des chiens ..... et les lapins seront bien gardés !!!!

    Mais comme d'hab ..... machute et cul bouzu, je ne vous ai rien dit !!!!!!!!

  • Cette grossesse est bidon !

    http://www.youtube.com/watch?v=nNwp7xgrbVc

  • Polaire, tu n'es qu'un porc, un infâme diffamateur, une bouze, un vile délateur, un agent du Boukistan .... mais, je l'avoue, j'ai adoré ta vidéo !
    Bravo (tu chantes bien, même si tu manques de voix et que tes paroles sont des poils à balai !!!!!)

  • @ iPidi
    Tu vas pas me croire, mais je suis sérieux ...
    J'ai des Drouin dans mes ancêtres.

    A moins que ... ce soit des Drouillet ou des Brouin .... bon, je remonte dans mon arbre pour vérifier et je te tiens au courant .... mais je ne serais pas plus étonné que ça que mon grand-père ait fait des trucs à ta grand-mère .....

  • T'as pas de Brighelli par hasard dans tes ancêtres ? Parce que sinon c'est que des cochons corses se sont introduits dans ton élevage ...

  • Je te fais profiter de mes travaux brighelliens et gratos, hein !

    Un parlementaire s'écriait à la tribune : "Si le char de l'État, qui cheminait en plaine, rencontre aujourd'hui des obstacles, qui les a semés sous ses pas? Quel génie machiavélique se complaît à les multiplier? Sans doute, M. Thiers viendra l'expliquer à la tribune."

    Un autre en 1842 " ...Et dire qu'une foule de Jobards applaudissent à la seule promesse de cette adjonction comme si, grâce à elle, le char de l'état allait, suivre la bonne voie, sans plus rencontrer d'entraves capables de le renverser.
    Voyez-vous d'ici ce brave M. Guizot entrant dans la réforme comme les écrevisses, et inscrivant sur son drapeau d'un côté progrès, de l'autre : persécution et incarcération préventive des écrivains indépendants. "

    Une pièce de théâtre en 1830 : FRANCOEUR. J'avais appelé votre domestique; pourquoi le renvoyer ? LE COMTE. Songez donc que les fonctionnaires publics ne sont attelés au char de l'état que pour l'aider dans sa marche; qu'ils y sont liés par un salaire. FRANCOEUR. Bien plus par un serment ; mais la conscience !
    LE COMTE.
    Conscience et serment, c'est donc incompatible ? de deux choses l'une, ce me semble, ou suivre la direction que les rênes impriment, ou quitter le harnais. Il y va de l'honneur, il y va même de l'intérêt personnel; car diverger, c'est
    tendre à verser, et verser c'est courir grand risque de périr écrasé sous le char.


    Peuple au vert ! ... vous en avez assez de leur civilisation, n'est-il pas vrai, vous tous? Si encore les rossignols pouvaient se changer en dindes, si la somme de travail perdue par l'humanité servait à acheter des biftecks et des chopines. Je tranche dans le vif! je dételle le char de l'Etat, je mets le peuple au vert !

    Le char de l'Etat est embourbé, pendant que le pays marche en chemin de fer dans tous les cantons de la France.


    Thiers en 1867 : L'opposition est le frein salutaire qui retient le char de l'Etat sur les pentes dangereuses.

    ... et dans le tohu-bohu que me présentaient les affaires publiques de cette époque, j'ai été tout naturellement amené à me figurer que le char de l'Etat n'était alors que tiraillé par des moutons, des taureaux et des tigres, ...


    1826 : ils ont entraîné avec eux le char de l'état ; ils l'ont conduit à travers des voies difficiles, des sentiers raboteux, jusques sur le penchant du précipice; et, après une marche longue et pénible , nous n'avons pour nous reposer que le bord d'un abîme ! Voilà notre position, la voilà telle que l'esprit du système l'a faite.



    1848 La dynastie avait à lutter contre le mauvais vouloir; afin de le détourner, on a lancé le char de l'État sur le rail-way des intérêts matériels; pour que la nation ne pût sortir de cette voie, on n'a pas protégé la morale du vieil esprit chrétien qui nous avait sauvés de la barbarie

    L'éloquence du XIXème c'est quand même autre chose !

  • Tiens, nous aussi nous étions éloquents quand nous étions minots ; on t'aurait répondu :
    "Arrête ton char, Benhur Driout, tu roules sur un champ d'mines !

    Si l'éloquence suffisait à quoi que ce soit, ça se saurait.
    Not'bien amène président poil aux couilles te répondra :
    "Arrête ton char, pauv'con !"
    Ce n'est pas à proprement parler de l'éloquence et pourtant, ça dit bien ce que ça veut dire !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • La plupart des calomnies qui courent sur mon compte sont plus douces que ce que je dirais sur moi si l'on m'interrogeait !

    Hier soir, Madame Pol et moi sommes allés voir La Conquète avant de nous attabler avec un Clos des Mouches de chez Drouhin au Repaire de Cartouche. Les acteurs sont remarquables, les dialogues sont une succession de petites phrases de tripiers dans un univers qui sent la merde.

    Pour les amateurs de charcuterie fine, j'ai toujours en stock une charmante truie aux ongles de pieds vernis, Monsieur Blue..., et ses deux porcelets.

  • Je vais t'envoyer un lettre en corse, Yfigi, tu vas voir ça va être la nuit des longs couteaux ...

  • C'est quoi comme phase de lune, ces jours-ci ?

    J'ai l'impression que vous êtes à cran, particulièrement susceptibles, limite irritables !

    Prenez exemple sur moi, à quelques minutes de guider une horde hirsute et féminine de Japonaises, je prends le temps de vous admonester !

    Ca c'est le privilège de celui-ci qui maîtrise parfaitement ses émotions !

    Oh la la ..... je ferais bien une sieste au lieu de cette visite ....
    O Aï o go zaïmas ?
    Konitchi oua
    dozo

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