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La vie d'artiste

Mon principe : un homme averti en vaut deux !!!!!!!

 

Pour être lisible, je vais m’évertuer à un énoncé clair et simplifié, mais si vous souhaitez aller plus avant, on peut toujours en discuter……

 

D’autre part, je tiens à préciser en préambule que mes élucubrations ci-dessous sont le fruit de mon expérience et que cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de gens honnêtes et sincères perdus dans la multitude d’escrocs, ni que je détienne la vérité infuse, diffuse ou confuse !

 

Je ne parle pas dans ce billet ni des artistes, ni des faussaires ….. ils feront l’objet d’une étude poussée ultérieure.

 

La question qui tue :

 

comment et qui décide de la valeur d’une œuvre ?

 

 

1 – les commissaires priseurs (CP) :

jusqu’en 2002 ils avaient le monopole des ventes aux enchères.

Depuis 2003, ils n’ont plus que le monopole des ventes aux enchères des artistes décédés. Mais, ce qui n’est pas clair, c’est QUI a le droit de vendre aux enchères les artistes vivants ? Si on lit les textes, on en conclut que seuls les experts assermentés sont autorisés à ces ventes. Donc, en conclusion, il faut faire appel à un commissaire priseur ou un agent dûment assermenté !!!!  on tourne en rond comme diraient les Dupont.

Les ventes faites par les CP sont déclarées à la recette des impôts du coin (le fisc). C’est pour cela que ces ventes sont, en théorie, les seules qui représentent la côte officielle d’un artiste (qui devra déclarer ses ventes aux impôts et à la maison des artistes éventuellement –voir plus loin…..)

 

Comment se passe une vente aux enchères ?

Le commissaire priseur (CP) est tout puissant. Oui, vous pouvez mettre un prix de réserve (prix de vente minimum), mais certains CP refusent.

A par ça, voilà ce qui se passe :

Le CP regarde la toile très rapidement et l’évalue selon des critères qui lui sont tout à fait personnels :

1-     Il peut avoir reçu en coulisse une offre pour la toile

2-     Il peut avoir au bout du fil (avec les portables c’est encore plus fréquent) un ou des acquéreurs

Remarque : dans ces 2 premiers cas, il ne peut s’agir que d’un artiste déjà côté ou, sinon,  d’un proche ou ami qui a fait une offre au CP sans préciser qu’il est proche ou ami de l’artiste inconnu.

3-     Subjectivité de ses propres goûts : ça c’est pour tous les inconnus qui proposent leur travail à la vente. Autant vous dire que par mesure de protection collusoire (il est indispensable de protéger les artistes côtés et de dégoûter les nouveaux venus) la mise à prix sera proche de zéro !!!!! Il arrive parfois ….  Mais très très rarement …. Que le CP ait un coup de cœur pour la toile, il essaiera d’influencer les acheteurs tout au long de la vente. Mais il ne faut surtout pas se faire d’illusion ….. ça n’ira jamais bien loin !!! Il s’agit le plus souvent de ventes très intimes où se retrouvent des personnes qui se connaissent et s’achètent les unes les autres pour se rendre un petit service mutuel.

4-     On pourrait se demander pourquoi les CP agissent ainsi alors qu’ils sont rémunérés au pourcentage de la vente ? Mais ils ont une autre mission plus impérieuse : défendre les intérêts de leurs bons amis et clients fidèles et friqués (ceux qui achètent régulièrement pour faire monter ou maintenir la côte de leurs petits protégés).

 

Autre organisme confondu avec les CP : les salles de ventes privées,

Celle privée et prestigieuse par exemple de Pinault à Londres : ‘Christies’. C’est l’arnaque au plus haut niveau puisque Pinault achète et vend à lui-même avant de revendre dans son officine à des prix incommensurables !

Arnault, lui, se contente du musée de Venise puisque l’état lui a refusé les subventions qu’il réclamait pour s’acheter l’île de Boulogne.  (voir mon article ‘le grand marché de l’art’)

 

Pour l’instant, les musées n’ont pas droit de revendre leurs œuvres ….. mais je fais confiance au monde intelligent de la finance pour faire sauter ce verrou verrue qui empêche de très bonnes affaires …. Une œuvre ayant été acquise par un musée sera forcément plus recherchée qu’une œuvre privée …. Sans que la valeur artistique n’entre en compte, or, les musées achètent bien souvent sur commande des notables qui sont au conseil d’administration …. et qui ont des bouches à nourrir …. D’où  les merdes lamentables qui croupissent dans les caves des musées et que d’aucun voudrait bien refiler au prix forts aux gogos néophytes-nouveaux-riches !!!!!

 

2 – les agents artistiques et les critiques :

Les agents artistiques sont vraisemblablement encore plus vicieux que les CP !!! A noter que ce sont les principaux clients des CP et que c’est l’une des principales collusions du marché de l’art.

Ils jouent sur tous les tableaux à la fois …..  ils font payer les artistes et prennent des commissions sur les ventes et favorisent par le jeu des ventes aux enchères les artistes les plus dociles et qui rapportent le mieux.

Les critiquent suivent le mouvement. Un bon critique est un critique qui fait une bonne critique sur les artistes côtés et une mauvaise critique sur les artistes refusés par les CP. Le reste ….. ils ignorent !

Les critiques d’art se contentent de critiquer les artistes très proches des maîtres du business (Pinault et Arnault) et d’une ou deux écoles très officielles.

Mais leur véritable portefeuille, ce sont les artistes morts, ceux qui font l’objet des petits soins des commissaires priseurs.

Les critiques d’art se contente de seriner les éternels commentaires rabâchés par les marchands de tableau et les CP qui orientent le marché en fonction de leurs intérêts.

Les critiques d’art, contrairement à ce que laisse supposer leur titre, ne critiquent pas, ils flattent et lèchent.

Vous n’entendrez jamais un critique d’art dénoncer les manœuvres de tel ou tel pour se faire une fortune à bon prix. Jamais vous ne les entendrez défendre un peintre inconnu mais de talent …. Ils ne savent pas à quoi ressemble le talent !!!!!

Les critiques d’art ne s’intéressent pas aux artistes vivants (ou rarement) ….. trop de concurrence et trop difficile de s’y retrouver dans cette jungle d’amateurs plus ou moins inspirés qui s’opposent aux professionnels qui se débrouillent très bien sans les critiques !

Mais quand, par hasard ils s’en mêlent …… seul leur femme et leur chien sont attentifs !!!!

Il n’existe en fait aucun critère de classification (principe basique de l’art !).

Il faudrait que quelques artistes fassent des propositions de classification des œuvres volontairement soumises par leurs créateurs à des critères (si possible objectifs) et ordonnées par genre (figuratif, abstrait, impressionniste, surréaliste …..) et par technique (pastel, gouache, acrylique, huile …..) mais cela semble impossible.

Si impossible que personne n’ose s’y atteler !!!

Normalement, ce devait être le rôle des associations et en particulier de la MDA, mais l’art est avant tout un marché juteux et un espace absolu de non droit qui permet aux nantis d’échapper aux règles fiscales et de se constituer des niches et des réserves bien cachées.

Il y a là, aussi, matière à une émission télévisuelle de toute première classe.

 

3 – Les revues spécialisées :

Elles proposent des articles (interviews d’artistes) contre une publicité payante (payée soit par l’artiste, soit par la galerie qui le vend). Autant vous dire que les articles dithyrambiques en question sont écrits par les artistes eux-mêmes (ou d’après leurs déclarations) qui ne vont pas s’amuser à se saborder. Avez-vous remarqué qu’il n’y a jamais de critique négative sur les artistes présentés dans ces revues ?  Et pour cause !!!!!

Elles ne présentent donc aucun intérêt.

 

4 – La presse locale :

Bon ! là, on touche un peu le fond du panier !!!

Il y a de tout et de rien, mais surtout du rien !!!!

Le journaliste n’est absolument pas spécialisé, il couvre aussi bien les chiens écrasés que les potins de la chambre de commerce du coin ou les discours de nos chers politiques ……

C’est CONSIDERABLE !!!!  Il y a parfois de quoi se tordre de rire … ou de pleurs …. C’est selon votre humeur du moment !

Extrait :

« Cette jeune artiste de 60 ans a commencé à peindre il y a 6 mois. Elle utilise des pinceaux de peintre en bâtiment pour donner plus de force à ses portraits. Ses portraits sont exécutés en quelques minutes et lui sont directement inspirés par la force divine. Elle peint aussi bien la Vierge que le Christ lui-même.  Elle sera exposée pendant deux mois dans l’église Saint Trusquin ».  (véridique)

Bon, passons ……

 

5 – Le mécénat :

Là, on touche au GROS MORCEAU.

Là, il y a du fric et pas qu’un peu !!!!!!

Alors, imaginons un peu le chef d’entreprise qui se laisse convaincre d’investir une somme rondelette. Il y a des commerçants spécialisés dans ces transactions, tout repose sur leurs relations personnelles et leur capacité à convaincre : ce sont des commerciaux, c’est tout.

Donc, on a un chef d’entreprise TRES sensible aux discours commerciaux, face à un commercial TRES sensible du porte-monnaie. Nous assistons à une transaction purement commerciale dans laquelle ne rentre que pour une part infime les qualités de l’artiste et de son oeuvre. Le principal c’est de vendre au plus cher en s’appuyant sur des arguments fiscaux et financiers : exonération d’impôts et investissement à moyen ou long terme …..

Les textes concernant le mécénat sont de plus en plus laxistes ….. le grand public n’est pas concerné par ces jeux financiers ni les syndicats ou associations de consommateurs …. Tout se passe entre quelques gros marchands, les chefs d’entreprises désireux d’échapper à l’impôt et les ministères de la culture et de l’économie.

 

6 – Les galeristes :

Ce sont des commerçants. Ils ont des contraintes financières et fiscales : payer la location du magasin, les taxes, les impôts, les charges sociales ….. Tout cela coûte cher et explique qu’ils prélèvent une part importante en cas de vente. Souvent, il s’agit d’un gérant salarié recruté par un petit group d’artistes (peintres et sculpteurs) qui investissent dans un local commercial.

J’ai déjà expliqué les critères qui font qu’un peintre est ou non retenu (pour un essai) par une galerie (nombre de couleurs limité – rémanence du thème et des motifs – respect des formats -  cadres sophistiqués ….).

 

6 – bis :  les ateliers d’artistes :

Artistes qui sont avant tout des commerçants mais qui n’ont pas les moyens financiers d’entretenir une galerie. Ce sont des teigneux ! Des artistes qui ne pensent qu’au fric et qui sont convaincus que puisqu’ils tiennent un atelier ils sont les seuls à posséder la ‘légitimité’. Il n’y a pas pire qu’eux pour dénoncer par tous les moyens, même les plus délateurs, les artistes amateurs (ça veut pas nécessairement dire qui ne sait pas peindre, mais plutôt qui n’est pas professionnel, qui n’a pas de commerce avec pignon sur rue) qui cherchent à se faire connaître.

Pour eux, tout ce qui peut encourager les artistes démunis financièrement est à proscrire, à tuer dans l’œuf !!!!!!!

Y a pas plus teigneux que ces commerçants qui, faute de talent, se rattrapent par la ségrégation et la discrimination.

 

7 - Les organismes étatiques (FRAC DRAC …) :

Il y a aussi du fric (frac), mais pas touche ! Sinécures réservées aux copines et copains.

Que dire ?????

Ben ….. je peux pas trop me trahir, j’ai déjà eu tant de mailles à partir avec eux ….

En tout cas, on ne peut pas dire qu’ils aident les plus doués (sauf si par hasard ils font partie du sérail !).

 

7- bis – Les maisons des artistes (MDA) et les autres assos :

Il y a deux MDA qui sont deux associations, l’une officiellement reconnue et qui gèrent les déclarations de cotisations de sécurité sociale auprès de l’URSSAF.

Elle a réussi à se faire reconnaître par l’URSSAF comme partenaire pour la récolte des cotisations sociales. En contrepartie, les artistes affiliés ont quelques avantages (réduction de taux). Cependant, la MDA n’a strictement aucune action artistique au sens propre du terme. Ses membres du bureau sont là pour vivre des subsides que rapportent les cotisations et autres prélèvements. Si, un artiste rapporte gros, la MDA peut intercéder auprès des organismes officiels pour les valoriser, mais je n’ai pas d’exemple et je ne suis pas tout à fait certain que cela serve l’artiste.

Les artistes peuvent choisir de payer directement leurs cotisations sociales à l’URSSAF. Dans ce cas, ils n’ont pas le bénéfice du dégrèvement, mais ils ne sont pas automatiquement affiliés à l’ORGANIC (caisse de retraite à laquelle ils devront cotiser volontairement) qui coûte très cher pour une reversion de pension très faible.

 

L’autre MDA, asso normale sans prérogative spéciale (malgré ses revendications et ses coups tordus). 

Elle poursuit les artistes de ses assiduités pour prélever la cotisation à leur asso qui n'est ABSOLUMNENT pas obligatoire contrairement à leurs allégations.

Elle est réputée pour sa gestion financière particulièrement obscure et sa monomanie de pistonner les membres proches de son conseil d’administration ; mais aussi pour ses actions virulentes contre les artistes non adhérents auprès des institutions (Ministère de la culture, FRAC, DRAC, Conseils régionaux, mairies ….) afin d’empêcher toute exposition d’amateurs qui déséquilibre, selon elle, la concurrence entre les professionnels et les autres.

A ce sujet, on comprend que la frontière entre un professionnel et un amateur se borne à son affiliation à la MDA officielle, la qualité artistique de l’artiste en question n’impacte pas. Or, il y a des pros qui sont de véritables brèles et qui sont, évidemment, les plus farouches adversaires des autres peintres (parfois même des autres pros !)

 

Anecdote :

Il y a de braves gens qui, croyant bien faire s'inscrive à la MDA (l'officielle et ou l'autre ---> qui adressera le dossier à l'officielle)  ..... ils sont alors taxés forfaitairement et l'un d'eux, l'autre jour, se plaignait d'avoir 250 euros de cotisations URSSAF à règler quand il n'avait vendu qu'un seul tableau à 150 euros !!!!! et le pauvre ne sait pas encore que, en sa qualité d'indépendant, lle fisc va lui tomber dessus avec, là aussi, une imposotion forfaitaire !!!!

La qualité d'artiste se paie au prix cher !!!!  c'est aussi pour cette raison (entres mille autres) que les artistes sont des miséreux traînent savattes dépenaillés et exsangue (si vous me voyiez, vous auriez forcément pitié !!!!!)

 

 

8 – Les conservatrices – conservateurs de musée :

Une fois encore, je me dois de rester discret, mais je peux vous dire qu’au plus haut de la hiérarchie se trouvent des personnes totalement incompétentes (tableaux exposés par la conservatrice des musées de France, très grossièrement imités, assurés pour plusieurs milliers d’euros).

Voir, d’autre part, à ce sujet, mon article sur « le grand marché de l’art » (si vous ne le trouvez pas, demandez-moi, je le ferai remonter).

 

9 – Les manifestations organisées par des associations les communes, les initiatives privées:

On trouve de tout : des escrocs comme des altruistes.

Certains sont là pour s’enrichir, d’autres par amour de l’art. Il n’y a pas de cadre juridique ou technique spécifique pour la création d’assos d’artistes (sauf les quelques textes qui régissent la présentation des résultats comptables et l’organisation du bureau) …. Alors ….. tous les coups sont permis.

Mon conseil : ne jamais accepter de payer (sauf très modique somme justifiée) pour participer à l’une de ces manifestations : plus c’est cher plus c’est une arnaque.

 

10 – Les écoles des beaux arts et les cours publics ou privés :

Ils méritent à eux seuls plusieurs pages de commentaires !

Comme pour les associations, il y a de tout !

Mes cours aux beaux arts de Caen ont été particulièrement décevants.

En gros, faites pour le mieux ! et on vous lâche devant votre travail abandonné à votre triste sort !

Moi qui espérait la découverte de quelques recettes incontournables pour le rendu de telle ou telle matière …. Rien, le néant …. Et pire ….. le prof redirigeait les questions des élèves vers votre serviteur !!!  fou fou fou !

 

Pour l’école des hautes études graphiques, ce que j’en sais, c’est qu’il y est interdit de représenter des paysages ou des portraits figuratifs ou impressionnistes …. C’est l’école du nihilisme artistique, tout ce qu’ont fait les anciens – sans exception – est banni de l’école d’où devraient ressurgir les tout prochains génies !!!!

Les élèves sérieux restent aux cours parce que l’école est un tremplin appréciable, mais sont révoltés (silencieux) de l’enseignement débile qu’on leur adresse. Dans l’ombre, ils font des portraits et des paysages figuratifs classiques … seul travail capable d’affiner l’œil et la main !!!

 

 

 

Bon ! je crois avoir fait à peu près le tour….  Pour aujourd’hui !

 

MAIS, me direz-vous, où est l’art dans tout ça ??????????

 

Vous me trouvez pessimiste ??????????

 

Chercher l’aiguille dans la meule de foin est plus aisé que chercher l’art dans le petit monde qui gravite autour de l’art.

 

De deux choses l’une,

Vous êtes convaincus de votre art et vous n’avez quasiment aucune chance de faire partie de ce monde entièrement dévoué au dieu FRIC

Ou bien vous êtes vous aussi un dévot du dieu FRIC et dans ce cas vous trouverez certainement votre chemin.

 

Il faut savoir choisir son camp.

 

En tout cas, si vous êtes bien informé des arcanes de l’art, cela vous donne une chance supplémentaire de trouver le fil d’Ariane qui vous mènera peut-être jusqu’à la sortie du labyrinthe !!!!

 

 

Prochaine question :

 

faut-il réglementer le marché de l’art et si oui, comment ?

 

Kenavo

Commentaires

  • Si les rigolos qui sévissent sur le blog de la royauté des lettres et croient savoir ce qu'est l'art me lisent, ils vont passer sous la table !!!!!

    en tout cas, ils apprendront vraiment quelque chose !

    pas comme chez stalker ou borgnol !!!!

    et jai pas fini .....

  • Tu vois quand tu veux tu dis des choses intéressantes !

    Je vais te faire retravailler ton texte, mise en forme patati pata et on va publier tout cela - au passage je prendrais ma petite commission - et ce sera un grand succès de scandale de la rentrée !
    Tu passeras chez Guillaume Durand - tu sais l'ami des galeristes rive-droite et même rive gauche - ou chez Ardisson l'ancien publiciste au choix ...

  • Je peux quand même te répondre à ta petite question : qui décide de la valeur d'une oeuvre ? La signature.

    J'avais demandé aux experts de Christie ou Sotheby's (sotte-bise) de m'expertiser une photographie ancienne, ils m'avaient répondu qu'elle était fort belle et ensuite la question qui tue : est-elle signée ? Alors pour la même photographie tu passes du néant à l'absolu ...

    Mais moi je n'ai pas de coeur et je me fiche de la cote d'un artiste ... rah là là !

  • J'attends tes corrections iPiditêtedelard !!!!!

    et pendant ce temps, je vais à la fête de l'école de mon petit fils qui danse et a de qui tenir .....

  • Est-ce que tu as payé la taxe pour le rouge rajouté ?

  • Combien de couleurs dans tes tableaux ? Au-delà de vingt avec franchise de dix nuances je te fais une remise.

  • iPidiblue, pouvez-vous me faire un devis ?

  • JE viens de faire un longue réponse que j'ai perdue.
    je la refais en utilisant un éditeur !

  • la signature tend à disparaître au profit de l'emprunte digitale
    beaucoup plus fiable que le certificat d'authenticité.

    Pour mon dernier tableau "l'entrée du port de Trouville", j'ai utilisé :
    un feuille de contreplaqué de 5 mm de 60 X 120
    du blanc oxyde de zinc (6 euros le kilo),
    du blanc titane rutile (8 euros le kilo),
    du jaune d'or cadmium (57 euros le kilo),
    du rouge vermeil de cadmium (23 euros le kilo),
    du terre jaune CR (3 euros le kilo),
    de la terre d'ombre naturelle (3 euros le kilo),
    du jaune indien (12 euros le kilo),
    du bleu de prusse (23 euros le kilo),
    du bleu phtalo déco (12 euros le kilo),
    du carmin viole (23 euros le kilo),
    du brun foncé (5 euros le kilo).

    le pigment le plus cher est le bleu cobalt (90 euros le kilo),
    mais je ne m'en suis pas servi pour cette fois.

    de l'huile de lin, une partie raffinée pour les blancs,
    et l'autre non pour les couleurs profondes.
    de l'essence de térébenthine, du siccatif et de la résine de gomme dammar.
    Plus un ou deux autres ingrédients bizarroïdes !
    et une dizaine de pinceaux de tailles diverses et variées.

    Pour la technique :
    J'ai commencé par nourrir le bois de deux couches maigre à l'acrylique.
    Puis j'ai peint les fonds : le ciel, la mer et le sable.
    pour le ciel, jai fait deux glacis pour le bleu du ciel
    et un glacis dont j'ai oublié la recette pour la mer :-)
    et les nuages sont au blanc titane rutile.
    Puis j'ai dessiné au pinceau fin et peint la jetée et le phare
    puis j'ai dessiné au pinceau fin et peint les bateaux
    et j'ai fini les mouette au blanc d zinc (ne me demande pas pourquoi,
    elles seules le savent !)

    au total, j'ai passé approximativement (je compte pas vraiment) une trentaine d'heures,
    mais étalé sur 3 semaines car il faut respecter des temps de sèchâge (oxydation).
    Il faut savoir que pour un tableau hyperréaliste, certains passent plus de mille heures.

    Voilà !
    ai-je droit à ma remise ?

  • Attention, Pierre, Sfumata est peintre .... c'est sûrement un piège !!!!!

    son surnom doit venir de la façon dont elle peint : sfumato !
    le sfumato est une technique qui a connu ses heures de gloire avec léonardo di caprio ... euh .... non ... da vinci!
    il y a un très fameux sfumato derrière la Joconde (dans le fond à gauche et en haut).
    Ca consiste à faire des traces pas trop nettes et qui évoquent plus qu'elles ne représentent ... c'est légèrement embrumé, fumé ... d'où le nom de sfiumato (fumeux !!! :) )

    Mais t'inquiète, je l'entends piaffer d'ici .... elle va venir me corriger elle aussi !!!!!

  • Je ne suis pas institutrice Gérard!
    Quand à Sfumata, ce pseudo vient de Lapinos, et ma foi il m'agrée!

  • Ah ! Le Titanic très beau tableau abstrait aussi ... avec Leonardo di Caprio en petit mousse.

  • tsss!! Et mon devis?

  • Sfumata, faut d'abord que je pratique un toucher rectal pour vérifier ...

  • Vous faîtes erreur iPidiblue!!

  • Tu fais dans la voile et la vapeur ?
    moi qui te croyais pur et dur !!!!

    di caprio, tu le connais intimement ? ça dit quoi, son touché rectal ?

  • Hum ! Leonardo mi caro ... tu es une grande jalouse Yfig ! Retourne donc voir le corps de ballet ...

  • Oh , moi, tu sais, à mon âge .... c'est surtout le corps du balai qui m'emportera !!!!! poussière tu étais, poussière tu seras !!!!!
    Par contre, mouton sous le lit, je refuse catégoriquement !!!!!

  • Ah ! tu aurais du travail chez moi - mio caro bene - tous les moutons broutent sous mon lit et sous tous les meubles ...

  • Tu es donc un pâtre !!!!

    Pierre Luÿs t'aurait pris sous sa queue de pie !!!!

    et Sfumata m'aurait agité le plumeau !!!!!

    le roi Pausol, le seul digne de ce nom n'en déplaise à la comtesse de la Bichardière, aurait autorisé la mixité des esprits pourvu qu'ils soient nourris à la source divine !!!!

    il est un peu tard pour que je me souvienne tourt à fait du nom de cette fontaine où Brassens allait cueillir les pampres de la vigne pour emmener ses belles à la chasse aux papillons !!!!!

  • La fontaine d'Aréthuse à Syracuse peut-être ?

  • @Yfig : oah quel boulot ! Mais en fait il répond à énormément de questions à la fois... Pour revenir à celle du titre, "qui décide", je dirais que pour ce qui nous concerne, les peintres, eh bien c'est tout bonnement le client, en achetant ou en n'achetant pas. Au départ, c'est quand meme cela, la peinture. Pas besoin d'éditeur ou de SACEM.

    Maintenant effectivement la réalité, c'est qu'on peut etre tenté de s'appuyer sur les institutions, avec les déconvenues que tu décris. Ce qui est plus grave, c'est bien que maintenant les institutions tendent à se rendre indispensables, au point que l'on se demande jusqu'à quand ma première proposition restera valide. Finie la liberté, la peinture deviendrait un boulot comme un autre. Cet esprit de rationnalisation est d'ailleurs général. Cela peut présenter des avantages, mais cela nous éloigne pas mal de la peinture...

  • Sergio,

    Tu sais bien que c'est le marketing qui oriente le choix du client !

    On vend des tableaux comme on vend des bagnoles.
    Celui qui sera assez riche pour, le premier, se payer des plages de pub à la télé sera obligé de prendre des nègres pour faire face à la demande de ses clients.

    A Honfleur, par exemple, où il y a quand même encore une bonne cinquantaine de galeries (120 en 1985), le prix est proportionnel au luxe de la galerie ... c'est que le cadre compte énormément dans la décision d'achat et le propriétaire fort connu de trois de ces galeries (les trois plus grosses) écume un maximum de clientèle huppée dans des cadres au luxe crescendo.
    Si tu voyais le hangar où il stocke sa marchandise et la qualité parfois surréaliste des toiles de lin surfin et des cadres en bois de balsa pour maquettes !
    En ce moment, il expose dans sa plus belle galerie un nu réalisé à la table traçante !

    Mais le gogo qui va l’acheter n’en saura rien …. Il partira avec sa ‘ chromographie ‘ genre de photocopie grand format et sur toile très fine de lin ou de coton le cœur léger car le portefeuille vide ! Si ce gogo s’informait au lieu d’acheter en fonction de la vitrine, il irait un peu plus bas, là où est exposée mon port de trouville ….. bon, après tout le port est à nu !

    Non, honnêtement, tu ne peux pas dire que le client soit le maître du jeu et d’ailleurs, si tu lui demandes le prix qu’il estime tel ou tel tableau ….. tu deviendras incontinent !!!

    Le risque dont tu parles est bien réel, hélas !
    Car, effectivement, même si le badaud est incompétent à fixer un prix, il détient la seule compétence valable en matière d’art : ça lui parle ou non, ça lui plaît ou pas !

    Oui, bien sûr, si on veut plaire au plus grand nombre, on fait systématiquement de la merde !

    Mais justement, l’art, avec tous ses défauts, reste encore le seul espace d’expression libre et je crois que malgré tous les efforts des institutions pour encadrer ce marché, il y aura toujours des créateurs.

    Nous en reparlerons certainement …..

  • Au fait, l'article ci-dessus, j'y travaille depuis cinq ans .... et je continue, chaque fois que je peux, de l'enrichir !

  • T'as le look coco tu vas percer !

  • Tu sais, Pierre, pour moi, le plus intéressant, c'est la conquète ou la séduction .... après, c'est souvent moins palpitant .... mais bon, je m'y emploie, je m'y emploie .... et même, désormais, je m'y consacre !
    il m'a fallu 10 années d'efforts avant d'être reconnu comme consultant informatique ..... dans 10 ans, si on me reconnaît comme artiste, je voudrais changer ..... je sais pas pour quoi, mais je chercherai certainement autre chose ... c'est dans mes gènes .... personne n'y peut rien sauf la faucheuse fauchée !

  • J'aimerais bien te voir chez Drucker mais s'il faut que j'attende de devenir centenaire pour cela ... ça va faire juste !

  • Son émission est d'un triste !!!!!

    ma femme regarde parfois, mais même elle finit par laisser tomber !

    Je suis allé suivre un peu les liens de mon actrice préféré : la bichardière sfumata péridurale de chez gonzésse en guépiêre et cotillons !!!!

    Quelle famille !!!!!

    bon, par contre, ces nobliaux ont peut-être encore un peu de flouze pour m'acheter des tableaux à mettre dans leur cheminée !

    Je crois bien avoir lu ce qui se fait de plus ampoulé de nos jours !
    Tout un réseau de peigne-cul engoncés dans une organisation des mots en forme de cages à poules dorées.

    La noblesse n'est pas dans le verbe, mais dans la pensée .... faudrait peut-être leur expliquer ça .... depuis 1789, ils n'ont toujours pas assimilé !

    Ah! très chère, comme je suis effondrée du monde qu'on veut nous construire, je préfère me retirer sur mes terres et tuer quelques perdraux et chèvres rousses (ensorclées) !

  • Pidi,
    faut que tu ailles jeter tes lunettes là ! :
    http://www.sombreval.com/index.php#mod_169299

    J'y ai pris le surprenant pseudo de 'clairval' !!!!

  • article sur le travail de sfumata :


    Aurores et ténèbres dans les brumes de Chartreuse… Rassemblé sous ce titre à la fois effrayant et séduisant, le
    travail d'Isabelle des Charbinières offre une trentaine de tableaux, encres et peintures à l'huile, essentiellement
    consacrés aux paysages de Chartreuse.
    La technique de l’aquarelle ou du lavis d’encre pratiquée par l'artiste doit beaucoup à la tradition orientale.
    Un art du « dépouillement » et de la simplicité
    qui constitue l’essence de son travail. Une lumière à la fois douce et sourde traverse ses lavis transparents,
    réminiscence de brumes et de brouillards fantastiques, de forêts séculaires et de paysages intemporels.

    "
    La contemplation des oeuvres d'Isabelle transporte le spectateur, loin des soucis matériels de ce monde, dans la profondeur des chemins calmes et éternels.
    "
    Je me demande comment il faut lire cette dernière phrase ????
    On pourrait comprendre :
    "C'est chiant à en crever !"

    mais je ne veux pas croire que l'auteur de cette phrase ambigüe ait eu la moindre arrière pensée !!!!! ???????

  • Même le stalker connaît la petite madame :
    http://stalker.hautetfort.com/archive/2006/05/10/nocturnal.html

  • Sombreval ? Non vraiment le lieu est bien surnommé j'ai rien vu ...

  • @Yfig : Mouaip. C'est pas compliqué. Personne ne pourra jamais empecher qu'un tableau change de mains dans un appart ou un parking d'autoroute. Seulement de plus en plus l'acheteur aura besoin d'un papier avec, un peu comme la facture de son appareil photo ou n'importe quoi. Et c'est là que, finalement, les institutions risquent de nous imposer un numéro d'artiste ou tout ce qu'on veut. D'où conditions pour peindre : une licence, un permis, donc le regard de responsables administratifs sur ce qu'on fait. Ca se resserre, ça se resserre, moi je dis...

  • Non Sergio, le garot ne sera jamais assez fin pour empêcher les artistes de tager les grottes du nez ! ou de bichardières

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