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DRAC

  • La vie d'artiste

    Mon principe : un homme averti en vaut deux !!!!!!!

     

    Pour être lisible, je vais m’évertuer à un énoncé clair et simplifié, mais si vous souhaitez aller plus avant, on peut toujours en discuter……

     

    D’autre part, je tiens à préciser en préambule que mes élucubrations ci-dessous sont le fruit de mon expérience et que cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de gens honnêtes et sincères perdus dans la multitude d’escrocs, ni que je détienne la vérité infuse, diffuse ou confuse !

     

    Je ne parle pas dans ce billet ni des artistes, ni des faussaires ….. ils feront l’objet d’une étude poussée ultérieure.

     

    La question qui tue :

     

    comment et qui décide de la valeur d’une œuvre ?

     

     

    1 – les commissaires priseurs (CP) :

    jusqu’en 2002 ils avaient le monopole des ventes aux enchères.

    Depuis 2003, ils n’ont plus que le monopole des ventes aux enchères des artistes décédés. Mais, ce qui n’est pas clair, c’est QUI a le droit de vendre aux enchères les artistes vivants ? Si on lit les textes, on en conclut que seuls les experts assermentés sont autorisés à ces ventes. Donc, en conclusion, il faut faire appel à un commissaire priseur ou un agent dûment assermenté !!!!  on tourne en rond comme diraient les Dupont.

    Les ventes faites par les CP sont déclarées à la recette des impôts du coin (le fisc). C’est pour cela que ces ventes sont, en théorie, les seules qui représentent la côte officielle d’un artiste (qui devra déclarer ses ventes aux impôts et à la maison des artistes éventuellement –voir plus loin…..)

     

    Comment se passe une vente aux enchères ?

    Le commissaire priseur (CP) est tout puissant. Oui, vous pouvez mettre un prix de réserve (prix de vente minimum), mais certains CP refusent.

    A par ça, voilà ce qui se passe :

    Le CP regarde la toile très rapidement et l’évalue selon des critères qui lui sont tout à fait personnels :

    1-     Il peut avoir reçu en coulisse une offre pour la toile

    2-     Il peut avoir au bout du fil (avec les portables c’est encore plus fréquent) un ou des acquéreurs

    Remarque : dans ces 2 premiers cas, il ne peut s’agir que d’un artiste déjà côté ou, sinon,  d’un proche ou ami qui a fait une offre au CP sans préciser qu’il est proche ou ami de l’artiste inconnu.

    3-     Subjectivité de ses propres goûts : ça c’est pour tous les inconnus qui proposent leur travail à la vente. Autant vous dire que par mesure de protection collusoire (il est indispensable de protéger les artistes côtés et de dégoûter les nouveaux venus) la mise à prix sera proche de zéro !!!!! Il arrive parfois ….  Mais très très rarement …. Que le CP ait un coup de cœur pour la toile, il essaiera d’influencer les acheteurs tout au long de la vente. Mais il ne faut surtout pas se faire d’illusion ….. ça n’ira jamais bien loin !!! Il s’agit le plus souvent de ventes très intimes où se retrouvent des personnes qui se connaissent et s’achètent les unes les autres pour se rendre un petit service mutuel.

    4-     On pourrait se demander pourquoi les CP agissent ainsi alors qu’ils sont rémunérés au pourcentage de la vente ? Mais ils ont une autre mission plus impérieuse : défendre les intérêts de leurs bons amis et clients fidèles et friqués (ceux qui achètent régulièrement pour faire monter ou maintenir la côte de leurs petits protégés).

     

    Autre organisme confondu avec les CP : les salles de ventes privées,

    Celle privée et prestigieuse par exemple de Pinault à Londres : ‘Christies’. C’est l’arnaque au plus haut niveau puisque Pinault achète et vend à lui-même avant de revendre dans son officine à des prix incommensurables !

    Arnault, lui, se contente du musée de Venise puisque l’état lui a refusé les subventions qu’il réclamait pour s’acheter l’île de Boulogne.  (voir mon article ‘le grand marché de l’art’)

     

    Pour l’instant, les musées n’ont pas droit de revendre leurs œuvres ….. mais je fais confiance au monde intelligent de la finance pour faire sauter ce verrou verrue qui empêche de très bonnes affaires …. Une œuvre ayant été acquise par un musée sera forcément plus recherchée qu’une œuvre privée …. Sans que la valeur artistique n’entre en compte, or, les musées achètent bien souvent sur commande des notables qui sont au conseil d’administration …. et qui ont des bouches à nourrir …. D’où  les merdes lamentables qui croupissent dans les caves des musées et que d’aucun voudrait bien refiler au prix forts aux gogos néophytes-nouveaux-riches !!!!!

     

    2 – les agents artistiques et les critiques :

    Les agents artistiques sont vraisemblablement encore plus vicieux que les CP !!! A noter que ce sont les principaux clients des CP et que c’est l’une des principales collusions du marché de l’art.

    Ils jouent sur tous les tableaux à la fois …..  ils font payer les artistes et prennent des commissions sur les ventes et favorisent par le jeu des ventes aux enchères les artistes les plus dociles et qui rapportent le mieux.

    Les critiquent suivent le mouvement. Un bon critique est un critique qui fait une bonne critique sur les artistes côtés et une mauvaise critique sur les artistes refusés par les CP. Le reste ….. ils ignorent !

    Les critiques d’art se contentent de critiquer les artistes très proches des maîtres du business (Pinault et Arnault) et d’une ou deux écoles très officielles.

    Mais leur véritable portefeuille, ce sont les artistes morts, ceux qui font l’objet des petits soins des commissaires priseurs.

    Les critiques d’art se contente de seriner les éternels commentaires rabâchés par les marchands de tableau et les CP qui orientent le marché en fonction de leurs intérêts.

    Les critiques d’art, contrairement à ce que laisse supposer leur titre, ne critiquent pas, ils flattent et lèchent.

    Vous n’entendrez jamais un critique d’art dénoncer les manœuvres de tel ou tel pour se faire une fortune à bon prix. Jamais vous ne les entendrez défendre un peintre inconnu mais de talent …. Ils ne savent pas à quoi ressemble le talent !!!!!

    Les critiques d’art ne s’intéressent pas aux artistes vivants (ou rarement) ….. trop de concurrence et trop difficile de s’y retrouver dans cette jungle d’amateurs plus ou moins inspirés qui s’opposent aux professionnels qui se débrouillent très bien sans les critiques !

    Mais quand, par hasard ils s’en mêlent …… seul leur femme et leur chien sont attentifs !!!!

    Il n’existe en fait aucun critère de classification (principe basique de l’art !).

    Il faudrait que quelques artistes fassent des propositions de classification des œuvres volontairement soumises par leurs créateurs à des critères (si possible objectifs) et ordonnées par genre (figuratif, abstrait, impressionniste, surréaliste …..) et par technique (pastel, gouache, acrylique, huile …..) mais cela semble impossible.

    Si impossible que personne n’ose s’y atteler !!!

    Normalement, ce devait être le rôle des associations et en particulier de la MDA, mais l’art est avant tout un marché juteux et un espace absolu de non droit qui permet aux nantis d’échapper aux règles fiscales et de se constituer des niches et des réserves bien cachées.

    Il y a là, aussi, matière à une émission télévisuelle de toute première classe.

     

    3 – Les revues spécialisées :

    Elles proposent des articles (interviews d’artistes) contre une publicité payante (payée soit par l’artiste, soit par la galerie qui le vend). Autant vous dire que les articles dithyrambiques en question sont écrits par les artistes eux-mêmes (ou d’après leurs déclarations) qui ne vont pas s’amuser à se saborder. Avez-vous remarqué qu’il n’y a jamais de critique négative sur les artistes présentés dans ces revues ?  Et pour cause !!!!!

    Elles ne présentent donc aucun intérêt.

     

    4 – La presse locale :

    Bon ! là, on touche un peu le fond du panier !!!

    Il y a de tout et de rien, mais surtout du rien !!!!

    Le journaliste n’est absolument pas spécialisé, il couvre aussi bien les chiens écrasés que les potins de la chambre de commerce du coin ou les discours de nos chers politiques ……

    C’est CONSIDERABLE !!!!  Il y a parfois de quoi se tordre de rire … ou de pleurs …. C’est selon votre humeur du moment !

    Extrait :

    « Cette jeune artiste de 60 ans a commencé à peindre il y a 6 mois. Elle utilise des pinceaux de peintre en bâtiment pour donner plus de force à ses portraits. Ses portraits sont exécutés en quelques minutes et lui sont directement inspirés par la force divine. Elle peint aussi bien la Vierge que le Christ lui-même.  Elle sera exposée pendant deux mois dans l’église Saint Trusquin ».  (véridique)

    Bon, passons ……

     

    5 – Le mécénat :

    Là, on touche au GROS MORCEAU.

    Là, il y a du fric et pas qu’un peu !!!!!!

    Alors, imaginons un peu le chef d’entreprise qui se laisse convaincre d’investir une somme rondelette. Il y a des commerçants spécialisés dans ces transactions, tout repose sur leurs relations personnelles et leur capacité à convaincre : ce sont des commerciaux, c’est tout.

    Donc, on a un chef d’entreprise TRES sensible aux discours commerciaux, face à un commercial TRES sensible du porte-monnaie. Nous assistons à une transaction purement commerciale dans laquelle ne rentre que pour une part infime les qualités de l’artiste et de son oeuvre. Le principal c’est de vendre au plus cher en s’appuyant sur des arguments fiscaux et financiers : exonération d’impôts et investissement à moyen ou long terme …..

    Les textes concernant le mécénat sont de plus en plus laxistes ….. le grand public n’est pas concerné par ces jeux financiers ni les syndicats ou associations de consommateurs …. Tout se passe entre quelques gros marchands, les chefs d’entreprises désireux d’échapper à l’impôt et les ministères de la culture et de l’économie.

     

    6 – Les galeristes :

    Ce sont des commerçants. Ils ont des contraintes financières et fiscales : payer la location du magasin, les taxes, les impôts, les charges sociales ….. Tout cela coûte cher et explique qu’ils prélèvent une part importante en cas de vente. Souvent, il s’agit d’un gérant salarié recruté par un petit group d’artistes (peintres et sculpteurs) qui investissent dans un local commercial.

    J’ai déjà expliqué les critères qui font qu’un peintre est ou non retenu (pour un essai) par une galerie (nombre de couleurs limité – rémanence du thème et des motifs – respect des formats -  cadres sophistiqués ….).

     

    6 – bis :  les ateliers d’artistes :

    Artistes qui sont avant tout des commerçants mais qui n’ont pas les moyens financiers d’entretenir une galerie. Ce sont des teigneux ! Des artistes qui ne pensent qu’au fric et qui sont convaincus que puisqu’ils tiennent un atelier ils sont les seuls à posséder la ‘légitimité’. Il n’y a pas pire qu’eux pour dénoncer par tous les moyens, même les plus délateurs, les artistes amateurs (ça veut pas nécessairement dire qui ne sait pas peindre, mais plutôt qui n’est pas professionnel, qui n’a pas de commerce avec pignon sur rue) qui cherchent à se faire connaître.

    Pour eux, tout ce qui peut encourager les artistes démunis financièrement est à proscrire, à tuer dans l’œuf !!!!!!!

    Y a pas plus teigneux que ces commerçants qui, faute de talent, se rattrapent par la ségrégation et la discrimination.

     

    7 - Les organismes étatiques (FRAC DRAC …) :

    Il y a aussi du fric (frac), mais pas touche ! Sinécures réservées aux copines et copains.

    Que dire ?????

    Ben ….. je peux pas trop me trahir, j’ai déjà eu tant de mailles à partir avec eux ….

    En tout cas, on ne peut pas dire qu’ils aident les plus doués (sauf si par hasard ils font partie du sérail !).

     

    7- bis – Les maisons des artistes (MDA) et les autres assos :

    Il y a deux MDA qui sont deux associations, l’une officiellement reconnue et qui gèrent les déclarations de cotisations de sécurité sociale auprès de l’URSSAF.

    Elle a réussi à se faire reconnaître par l’URSSAF comme partenaire pour la récolte des cotisations sociales. En contrepartie, les artistes affiliés ont quelques avantages (réduction de taux). Cependant, la MDA n’a strictement aucune action artistique au sens propre du terme. Ses membres du bureau sont là pour vivre des subsides que rapportent les cotisations et autres prélèvements. Si, un artiste rapporte gros, la MDA peut intercéder auprès des organismes officiels pour les valoriser, mais je n’ai pas d’exemple et je ne suis pas tout à fait certain que cela serve l’artiste.

    Les artistes peuvent choisir de payer directement leurs cotisations sociales à l’URSSAF. Dans ce cas, ils n’ont pas le bénéfice du dégrèvement, mais ils ne sont pas automatiquement affiliés à l’ORGANIC (caisse de retraite à laquelle ils devront cotiser volontairement) qui coûte très cher pour une reversion de pension très faible.

     

    L’autre MDA, asso normale sans prérogative spéciale (malgré ses revendications et ses coups tordus). 

    Elle poursuit les artistes de ses assiduités pour prélever la cotisation à leur asso qui n'est ABSOLUMNENT pas obligatoire contrairement à leurs allégations.

    Elle est réputée pour sa gestion financière particulièrement obscure et sa monomanie de pistonner les membres proches de son conseil d’administration ; mais aussi pour ses actions virulentes contre les artistes non adhérents auprès des institutions (Ministère de la culture, FRAC, DRAC, Conseils régionaux, mairies ….) afin d’empêcher toute exposition d’amateurs qui déséquilibre, selon elle, la concurrence entre les professionnels et les autres.

    A ce sujet, on comprend que la frontière entre un professionnel et un amateur se borne à son affiliation à la MDA officielle, la qualité artistique de l’artiste en question n’impacte pas. Or, il y a des pros qui sont de véritables brèles et qui sont, évidemment, les plus farouches adversaires des autres peintres (parfois même des autres pros !)

     

    Anecdote :

    Il y a de braves gens qui, croyant bien faire s'inscrive à la MDA (l'officielle et ou l'autre ---> qui adressera le dossier à l'officielle)  ..... ils sont alors taxés forfaitairement et l'un d'eux, l'autre jour, se plaignait d'avoir 250 euros de cotisations URSSAF à règler quand il n'avait vendu qu'un seul tableau à 150 euros !!!!! et le pauvre ne sait pas encore que, en sa qualité d'indépendant, lle fisc va lui tomber dessus avec, là aussi, une imposotion forfaitaire !!!!

    La qualité d'artiste se paie au prix cher !!!!  c'est aussi pour cette raison (entres mille autres) que les artistes sont des miséreux traînent savattes dépenaillés et exsangue (si vous me voyiez, vous auriez forcément pitié !!!!!)

     

     

    8 – Les conservatrices – conservateurs de musée :

    Une fois encore, je me dois de rester discret, mais je peux vous dire qu’au plus haut de la hiérarchie se trouvent des personnes totalement incompétentes (tableaux exposés par la conservatrice des musées de France, très grossièrement imités, assurés pour plusieurs milliers d’euros).

    Voir, d’autre part, à ce sujet, mon article sur « le grand marché de l’art » (si vous ne le trouvez pas, demandez-moi, je le ferai remonter).

     

    9 – Les manifestations organisées par des associations les communes, les initiatives privées:

    On trouve de tout : des escrocs comme des altruistes.

    Certains sont là pour s’enrichir, d’autres par amour de l’art. Il n’y a pas de cadre juridique ou technique spécifique pour la création d’assos d’artistes (sauf les quelques textes qui régissent la présentation des résultats comptables et l’organisation du bureau) …. Alors ….. tous les coups sont permis.

    Mon conseil : ne jamais accepter de payer (sauf très modique somme justifiée) pour participer à l’une de ces manifestations : plus c’est cher plus c’est une arnaque.

     

    10 – Les écoles des beaux arts et les cours publics ou privés :

    Ils méritent à eux seuls plusieurs pages de commentaires !

    Comme pour les associations, il y a de tout !

    Mes cours aux beaux arts de Caen ont été particulièrement décevants.

    En gros, faites pour le mieux ! et on vous lâche devant votre travail abandonné à votre triste sort !

    Moi qui espérait la découverte de quelques recettes incontournables pour le rendu de telle ou telle matière …. Rien, le néant …. Et pire ….. le prof redirigeait les questions des élèves vers votre serviteur !!!  fou fou fou !

     

    Pour l’école des hautes études graphiques, ce que j’en sais, c’est qu’il y est interdit de représenter des paysages ou des portraits figuratifs ou impressionnistes …. C’est l’école du nihilisme artistique, tout ce qu’ont fait les anciens – sans exception – est banni de l’école d’où devraient ressurgir les tout prochains génies !!!!

    Les élèves sérieux restent aux cours parce que l’école est un tremplin appréciable, mais sont révoltés (silencieux) de l’enseignement débile qu’on leur adresse. Dans l’ombre, ils font des portraits et des paysages figuratifs classiques … seul travail capable d’affiner l’œil et la main !!!

     

     

     

    Bon ! je crois avoir fait à peu près le tour….  Pour aujourd’hui !

     

    MAIS, me direz-vous, où est l’art dans tout ça ??????????

     

    Vous me trouvez pessimiste ??????????

     

    Chercher l’aiguille dans la meule de foin est plus aisé que chercher l’art dans le petit monde qui gravite autour de l’art.

     

    De deux choses l’une,

    Vous êtes convaincus de votre art et vous n’avez quasiment aucune chance de faire partie de ce monde entièrement dévoué au dieu FRIC

    Ou bien vous êtes vous aussi un dévot du dieu FRIC et dans ce cas vous trouverez certainement votre chemin.

     

    Il faut savoir choisir son camp.

     

    En tout cas, si vous êtes bien informé des arcanes de l’art, cela vous donne une chance supplémentaire de trouver le fil d’Ariane qui vous mènera peut-être jusqu’à la sortie du labyrinthe !!!!

     

     

    Prochaine question :

     

    faut-il réglementer le marché de l’art et si oui, comment ?

     

    Kenavo