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La troisième guerre mondiale comme si vous y étiez !

 

Ce dimanche là, le ciel bleu laissait darder les tièdes rayons du soleil.

Le printemps n’en finissait plus de dérouiller ses membres engourdis par un trop long hiver et la température clémente devait bien avoir pour origine le réchauffement climatique.

 

En tout cas le thermomètre fainéantait dans les douze degrés Celsius.

 

Le président de la république française, dans son bureau doré, ne pouvait accepter cette défaite, pour lui c’était une erreur, une méprise inqualifiable, le peuple ne pouvait avoir élu Philippe Poutou le candidat du NPA avec 89% des 10% de suffrages exprimés , il y avait eu une triche considérable et il sentait la colère monter en lui.

 

Avec sa colère, sa tension montait à l’unisson et il atteint bientôt les 24 de tension artérielle.

 

Il était rouge et tremblant et n’importe quel observateur qui eut été là aurait tout de suite senti que ça allait mal se passer.

 

Le président ruminait rageusement les causes de sa désastreuse campagne électorale.

 

La France avait perdu son double A pour se retrouver avec un seul petit A de rien du tout parce que les chinois avaient refusé de jouer le jeu et avaient continué d’absorber toutes les industries européennes et d’inonder le marché de produits très bon marché que plus personne ou presque ne pouvait acheter puisqu’il n’y avait presque plus de salariés. Avec 35 millions de chômeurs, on peut dire que la France se ratatinait comme une vieille mue d’araignée.

 

Merluchon, le concurrent communiste s’était délocaliser et vivait à présent à Pénisville la capitale du Boukistan.

 

Les dirigeants socialistes avaient organisés un voyage organisé sur un transat sous drapeau Maltais et  s’étaient réfugiés à Ushuaia où ils coulaient des jours heureux et tranquilles.

 

Mais le pire camouflet pour le petit président, c’était que les membres éminents de son propre parti étaient partis se planquer dans les îles vierges où ils avaient entassés les millions de milliards qu’ils avaient détournés en vendant les biens publics aux enchères aux chinois.

 

Le Panthéon, la tour Eiffel, le Louvre … tout Paris était maintenant chinois, Bordeaux était chinois, Lyon, Marseille, Le Havre, Nantes, Bornambusc, Reims, Strasbourg …..  tout, tout était chinois sauf Brest qui était russe, Ablon qui avait résisté aux barbares et aux coups de boutoirs des financiers vérolés qui avaient fini par renoncer et partir avec Roccard au pays des pingouins et l’Ardèche totalement ravagée par l’explosion de la centrale nucléaire de Pierrelatte.

 

Le président, seul avec lui-même, sa conscience et ses remords pleurait sur son sort.

 

Entre deux sanglots, il sortit la valisette de sous sa cachette.

 

Elle ne pesait pas lourd. Noire, noire comme ses idées …  noires.

 

Lentement, comme s’il sirotait un pastis de Marseille (renommée Tchang  Couenne Ville), il composa le code du verrou puis fit basculer les petits loquets gris métallisés qui claquèrent comme des hoquets.

 

Il se leva et alla jusqu’à la baie vitrée qui donnait sur le grand parc vert dont les arbres bourgeonnaient et les buissons se frisaient de petits nodules vert émeraude. Un rouge-gorge se posa sur le rebord cimenté de la fenêtre et s’envola aussitôt à la vue de la mine effondrée du président.

 

Le parc lui sembla triste, le rouge-gorge lui sembla triste, le ciel bleu lui sembla triste, il se sentit triste.

 

Comment, mais comment les français avaient-ils pu voter pour Poutou ? Poutou, putain, ce n’est pas un nom de président ! Merde !

 

Poutou c’est un nom de ….. de rien de JNSPQ (je ne sais pas quoi) un nom d’anonyme ….

 

Monsieur Poutou ….  Monsieur le président Poutou ….

 

Non, décidemment, c’était hors de question, jamais, jamais lui, vivant il ne laisserait entrer dans les jardins, dans les appartements, dans les bureaux de l’Elysées un « Poutou » … plutôt mourir ….

 

Il revint s’asseoir dans le doucereux fauteuil de velours rouge et vert  … pourquoi pas bleu blanc rouge ?

 

Il ouvrit calmement, très très calmement la mallette comme il l’avait fait à son investiture quand il était rentré beurré du Fouquet’s 

 

Pardon, je me suis absenté quelques secondes pour suivre la minute de Geluck sur la 2. C’est fou ! A chaque fois, je me fais avoir …. Je me dis …. Non, c’est pas possible, ça ne peut pas continuer aussi connement ….. et puis …. Ben oui …. C’est vraiment con !

 

Bon !

 

Donc, le président se penche sur la mallette ouverte … la première chose à faire, c’est de choisir une cible …. Là …..  il hésite longuement …… il viserait bien les îles vierges ou Ushuaia ….. mais dans ces deux cas, il sait qu’il n’y aura pas de représailles ….. Bien sûr, les seuls capables de répondre avec la plus grande violence sont les chinois ….  Mais les chinois ….. c’est pas facile, comme décision, ils sont quand même partout ou presque en France …. Ce sont un peu ses maîtres ….  Il hésite ….

 

Il se lève, se sert un grand verre de Bénédictine, cet alcool capable de percer n’importe quelle paroi abdominale.  Ouah putain ….. ça brûle !!!!

 

Son doigt caresse lentement le bouton rouge … comme si c’était le clitoris de Carla ….  Merde !!!! les larmes lui montent aux yeux et se déversent avec abondance dans la mallette ….. Carla, partie avec Borloo et Giulia  aux îles vierges ……

 

Vite …. Changer de pensées, ne pas se laisser attendrir …..

 

Il appuie sur le bouton rouge.

 

La mallette couine comme une sirène …  et  un gyrophare bleu nuit tourne avec frénésie     «  Vous n’avez pas choisi de cible !!! » «  Vous n’avez pas choisi de cible !!! » «  Vous n’avez pas choisi de cible !!! » «  Vous n’avez pas choisi de cible !!! » «  Vous n’avez pas choisi de cible !!! » «  Vous n’avez pas choisi de cible !!! »  …

 

Le président, un instant désarçonné, se remet de ses émotions et hurle : « Je n’ai pas choisi de cible !!! » ….  Il appuie brutalement sur ‘Chine’ puis sur le bouton rouge …

 

Le gyrophare s’arrête en même temps que la voix tonitruante.

 

Un moment ….  S’étire …. Rien … il ne se passe rien …..

 

Le président appuie encore sur le bouton rouge et une petite voie de jeune fille lui susurre : « Et le code, il faut saisir le code … ! »

 

Merde ! Le code …..  c’est quoi ce putain de code ?

 

Ah Oui ! la date de naissance de Giulia !

 

Il saisit le code et appuie sur le bouton rouge … la petite voie de jeune vierge lui susurre : « La Chine vient d’être rasée du globe. »

 

Le sourire du président s’éteint brusquement …. Il bégaye : «  Me Me Mais ….  Je je je j’ai pas  pas pas dit O O O ‘OK’ … »

 

 

 

Et voilà !

 

La Chine n’a pas attendu d’être détruite pour envoyer tous ses missiles nucléaires …. Sur tous les autres continents, tous les autres pays ….

 

Zoup ! la planète est rayée de la carte …. Interstellaire !!!!

 

C’est con, hein, la guerre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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