Je n’ai pas attendu les agences de notation pour vous dire ce qu’il faut savoir des dettes de la Nation.

 

Hier soir  (10 aout 2011), sur la Cinq, l’émission : « C dans l’air » ….. surprise !

Les intervenants habituels, factotum sans saveur, sans compétence ni charisme, de bons gros bœufs juste bons à répéter ce que tout le monde sait et dit …..

Et puis …. Oh surprise ! un intervenant inhabituel, un OVNI du paysage médiatique, un chauve avec l’air de monsieur tout le monde sauf qu’il n’est pas monsieur tout le monde.

Son nom : Jean-Michel Six – chef économiste de Standards & Poors – fameuse agence de notation.

Incroyable, ce type qui n’est pas rompu à l’exercice de la langue de bois parle clair, net et direct !

J’étais assis dans mon canapé, heureusement, sinon, je me serais cassé coccyx en tombant sur le cul !

 

Bon ! Je ne vais pas vous rejouer l’émission, vous pouvez aller voir par vous-même sur le lien que je vous donne ci-dessus ……  mais j’ai retenu deux éléments extraordinaires des dires du sieur Six, deux affirmations que je me tue à répéter ici depuis des années et que j’ai été vraiment épaté d’entendre, comme ça, à la télé, sortant de la bouche de l’économiste le plus redouté de l’instant !!!

 

1 -           Les analystes ne parlent pas avec les ministres, ni les politiques d’une façon générale mais avec les hauts fonctionnaires qui restent en place quand les ministres se baladent d’un maroquin à l’autre sans complexes. Il ajoute, et là, je ne partage pas son point de vue, que ces hauts fonctionnaires sont compétents, maîtrisent leur domaine et comprennent les agences de notation et leur travail. Mais nous le savons bien que la brosse à reluire est indispensable si on ne veut pas voir ses amis se transformer en ennemis.

 

2 -           Dans les analyses des dettes d’Etats, les économistes tiennent le plus grand compte de l’utilisation des fonds empruntés. Des emprunts destinés aux infrastructures dégageant à terme des profits sont notés positivement quand les emprunts d’Etats destinés à financer les frais de fonctionnement de la Nation sont définitivement rédhibitoires et notés très négativement.

 

Voilà !

Mes fidèles lecteurs retrouveront dans ces deux appréciations mon propre discours.

Pain de coucou !