Aimer les choses simples, les petits instants sans conséquences, les moments ineffables de quiétude anonyme et de paisibles mystères, le cul bien engoncé dans le profond canapé pur vinyle, le verre à portée de main la main à portée de gosier …… allons, siroter sans ambition son petit verre d’eau minérale des montagnes n’est tout de même pas un péché capital …. tout juste véniel ….. le bonheur simple d’une gorgée d’eau fraîche est devenu un privilège exorbitant pour nos petites bourses racornies et pâlichonnes ! l’eau du robinet est bien assez bonne pour nous, le tiers état, les reliefs du capitalisme mondialiste à multiples vitesses et contrats de travail flexisecuritas-securitatis !
Comment en sommes-nous arrivés à tant de vanité ? à oser, même, nous comparer aux élites de France, ces grands ducs rapaces qui de leurs yeux voraces se délectent à l’avance de nos dettes endémiques qui mèneront jusqu’à nos lointaines descendances à rembourser nos emprunts inconsidérés et futiles pour l’achat de maisons indécentes et incompatibles avec nos maigres ressources dont nous sommes entièrement redevables à nos bons et généreux maîtres les patrons !?
Ingrats que nous sommes !
Quarante années plus tard, les mineurs aux prud’hommes sont renvoyés sine-die comme le plus minable péquenot intentant une action contre ses maîtres compatissants et débonnaires …
Oui, je la sens, je la sens bien, je la sens bien au fond notre condition de miséreux qui revient à grands pas pour nous rappeler ce que nous sommes vraiment, de petits trous du cul paysans sans naissance ni noblesse ne méritant aucune de toutes ces largesses que nos grands seigneurs partagèrent un temps avec nous pour mieux nous montrer le goût des choses délicates que nous ne savons apprécier à leur juste valeur ….. car voici, enfin, revenu le temps de rentrer dans nos rangs, dans nos étables et nos stalles, le temps de ravaler nos ambitions ineptes et infâmes de justice sociale et de solidarité humaine !
Laquais nous sommes nés, au mieux, et laquais nous devons nous résoudre à redevenir.
Villon, toi le traître, le sinistre héros du pandémonium, tu nous instruisis de tes vicissitudes en nous encourageant à te suivre dans tes forfaitures iniques de révoltes infondées contre l’ordre établi dont en fait tu étais un héraut peu zélés et corrompu !
Nous, pauvres pourceaux indigents, te suivîmes dans cette miséreuse entreprise …. Et nous voici maintenant pris dans les nasses de l’inflation et de la récession qui avance chaque jour un peu plus ses pions sur le grand échiquier de notre nation étriquée et ballonnée de trop de bulles de champagne exporté par containers entiers vers des états insolvables et sobres !
Que faire ? que faire si ce n’est nous en remettre à notre timonier, notre barreur aimable et souriant, affable et vigoureux, souriant et sportif qui sait se faire aimer de sa gentille dulcinée ?
Oui, vous l’avez compris, seul un demi-trois-fois-dieu peut encore nous sauver et sauver notre nation de sa terrible fin, de sa perte, de son anéantissement dans les affres de la déchéance boursière !
Nicolaï nicolaïevitch sarkozus (des sarkozy) , divin pilote de notre république athée, laïque, une et indivisible, fait en sorte que nous autres, pauvres français sans naissance et sans condition puissions encore demain manger sans avoir à baisser les yeux notre saucisson de cochon et nos pieds panés de porc !
Merci Nicolaï nicolaïevitch sarkozus (des sarkozy) et que dieu et ses saintes et saints et anges et tutti te gardent de tout le mal que tes amis te préparent en coulisse.
Bon ! c’est où le ciné de quartier ?
Paraît que plus personne se dérange pour aller admirer nos actrices filles de et nos acteurs fils de !!!!!
Je n’ai pas eu la chance
De naître de noblesse
D’une digne duchesse
Grande famille de France
Si, je dis bien si
J’étais le fils de ….
De truc ou de machin
Ce plouc ce gros bourrin
Qui passe à la télé
Et ramasse du blé
A vendre des salades
Des musiques bien fades
Aux paroles salasses
En vers boiteux bien crasses
Je serais encensé
Cajolé admiré
Je serais grand seigneur
Payé en lingot d’or
Si, je dis bien si
J’étais le fils de ….
De bidule de chose
Ce grand roi de la prose
Qui écrit de son prose
Es mots simili gnose
Des phrases on n’peut plus creuses
De sa plume baveuse
Encensé par la presse
Titrage spécial mes fesses
Je n’ai pas eu la chance
De naître de noblesse
D’une digne duchesse
Grande famille de France
Si, je dis bien si
J’étais le fils de ….
Cette grande prêtresse
Qui enseigne et confesse
Des tas de gougnafiers
Pleins de pèze et d’osier
Hommes d’affaires en or
Marchands de beaux décors
De tissus brodés main
Et de fils superfins
Je serais envié
Courtisé adulé
Je roulerais carrosse
Sur des routes sans bosses
Si, je dis bien si
J’étais le fils de ….
J’étais cousin du roi
De cet état arabe
Qui consume sa foi
En jouant au cottabe
Sur ses femmes alanguies
Dans du marc de whisky
Envoyant ses mamelouks
Sur de grosses felouques
Chargées d’or et d’argent
Corrompre nos agents
Je n’ai pas eu la chance
De naître de noblesse
D’une digne duchesse
Grande famille de France
Si, je dis bien si
J’étais le fils de ….
De la grande famille
Qui tient pignon sur rue
Qui encage ses filles
Dans de drôles de tenues
Dans les quartiers rupins
Des fois qu’un gros malin
Les trouve à son goût
Et leur baise la main
Puis leur passe au cou
Un bijou opalin
Si, je dis bien si …
J’étais tout ça
Fini les mauvais matins
A prendre un petit train
Pour aller au turbin
Dans le quartier latin
Je mangerais foie gras
Tout comme un gros poussah
Dormirais dans la soie
Péterais dans la joie
J’aurais un gros négoce
On m’appellerait boss
J’aurais tout plein de gosses
Qui à leur tour seraient
fils de …. Moi je !!!!!!