Quand je vais à consultation (comme d’autres vont à con et fesses), au bout d’un moment, je me mets instinctivement à lire les torches culs qui trainaillent sur la petite table art déco 1802.
Hier, chez MON cardiologue (vous n’avez pas cette impression lourde que le cardiologue vous appartient puisqu’il tient votre petit cœur au creux de sa menotte !) je compulse d’un œil distrait (pendant que l’autre surveille la porte de mon pote) une revue au titre désuet et vain : « le point » (le point du jour ? le point d’croix ? le point d’ars ???????)
Bref ! on n’est pas là pour refaire la presse, mais pour mon cœur …. Euh ! non, je voulais aussi vous causer d’un article sur lequel je tombe arbitrairement vu que mon œil a du s’y reprendre à deux fois avant que mes petites cellules grises (E’r’cule Poivrot – le frère de Bièrenar) n’impriment.
Le titre de l’articulet (1/4 de page en noir et blanc avec imagette de l’héroïne de face bien qu’en dessous du portrait de la dame soit écrit en gros : PROFIL --- le journalisme n’est pas à la portée du premier venu !!!)
Hélène Mugnier
Le management par l’art
On apprend que cette brave femme est diplômée du Louvre, jeune consultante (moi je peux pas m’empêcher de lire : inexpérimentée … mon vieux réflexe de DRH !), et pionnière (ça se confirme) du management par l’art.
Faisons, si vous le voulez ou pas une pause et réfléchissons ensemble (vous j’en doute !) à ce que ce début si prometteur nous laisse imaginer ?
Perso, je flippe sur l’assemblage des mots : ‘management par l’art’.
Je me dis comme ça : putain ! (ouais, ben je me parle dans la langue que je veux et si vous êtes pas content, allez jouer au tiercé au bistrot du coin et me faites pas chier !)
Putain (bis repetitas est !) cette nana manage ses troupes indociles en leur inculquant l’art (à coups de pieds au cul si nécessaire). Faut en avoir, bordel (je ne le répéterai plus, je pense comme je veux). !
Je me dis que, la jeunesse n’attends pas la valeur des années et que cette jeune femme a des couilles grosses comme les miennes et qu’elle hésite pas à refaire le monde du business et que ….
C’est là que je reprends ma lecture parce que je deviens trop curieux de savoir comment elle s’y prend avant que mon tortionnaire vienne m’arracher les tripes.
Elle est citée en ces termes : « la dynamique de crétaion artistique est proche de l’entreprenariat. » Ah ! me di-je interloqué, soupçonneux et caustique ; ça ressemble à du blabla comme deux gouttes d’eau ce verbiage ! Cependant, d’un naturel condescendant (c’est quand j’ai nital), je poursuis ma lecture sans autre à priori.
Je ne peux résister au bonheur de vous recopier in extenso la suite car vous avez tout autant que moi le droit de vous régaler d’un morceau d’anthologie journalistique aussi antédiluvien !!!
« Pour le prouver, cet électron libre du management (sic) emmène au musée des patrons de PME, des PDG de la grande distribution (aucun nom) des directeurs du marketing … au Louvre […] A raison de 1500 euros la visite, ses clients (sic) (je n’aurais pas hésité à mettre ‘pigeons’) ressortent avec une autre vision de leurs fonctions. Une bouffée d’air pur pour des managers fragilisés par la crise (sic). »
Bluffant, hein ?
Voici une péripatéticienne de l’art qui prend notre musée national pour une maison de passe à 1500 euros et elle fait même pas les pipes !!!
Et la direction des musées nationaux, elle en dit quoi ? Elle prend un pourcentage ?
Depuis que le Louvre s’exporte vers les pays du golf, le ‘flouze’ semble devenir l’unique obsession de l’art …. Moi, ça me stresse !
Et évidemment, c’est à ce moment précis que l’homme de l’autre art est venu me chercher.
Du coup, son matos (une espèce de machine à enregistrer les secousses sismiques) a explosé sous ses yeux médusés et il a décidé, en représailles, de m’hospitaliser pour deux jours !
Saloperie de Louvre et de pétasse !!!!!
PS : Mugnier ..... c'est pas la famille AUCHAN ? je vais encore me faire des amis !!!!!!!