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l'aiguille creuse

  • la boîte de Pandorre appelée Education Nationale est pleine de surprises ... et Carla n'est plus nue .... elle a enfilé un peignoir

    L’enseignement est une chose trop sérieuse pour qu’on en laisse la responsabilité aux enseignants (d’ailleurs, ils ne savent plus comment s’y prendre).

     

     

     

     

     

    Après tout, il n’est pas indispensable d’avoir à faire à des enseignants pour entretenir une discussion pertinente sur l’enseignement.

    Bien entendu, les préjugés, qui sont l’apanage des Français, ne manqueront pas de fuser …. Comme des pets foireux !

    Seuls les syndicats et le milieu sont autorisés à émettre une opinion un avis compétent et reconnu.

     

    Justement,

     

    profitons de notre insignifiance

     

    pour ne pas craindre

     

    de dire des conneries

     

    car souvent, de la pensée merdique sort quelques idées comme d’un tas de fumier de magnifiques potirons bien goûteux !

     

    Je vais y mettre mon expérience personnelle, mes souvenirs d’écolier et d’étudiant et mon expérience professionnelle puisque j’ai suivi plusieurs formations pros et également  longuement pratiqué la formation sous diverse formes : professionnelles, assistance et coaching.

     

    Voyons ce que ça donne ?

    Pour ce qui est de ma scolarité, je ne conserve un bon souvenir que des toutes petites classes, là où la différence est bien vue des maîtresses car elle alimente les conversations et apporte de la vie à la classe dans la mesure où il n’y a pas de notes pour mesurer les performances et donc, créer de la discrimination entre les enfants.

     

    Ma dernière année de maternelle, je savais (comme le savais ma fille et le sais mon petit fils aujourd’hui) donner l’heure, lire et compter (additions, soustractions, multiplications, divisions simples).

    A cet âge là, on admire le petit d’homme savant qui surprend les mémés par ses dons précoces et son verbe surprenant.

    Mon petit fils tient de moi par ma fille …. Il entretient des conversations intenses et répond du tac au tac à toute ironie avec un humour ardent. Il a un vocabulaire très étendu et sait écrire de nombreux mots.

    Pauvre gosse !

    Pour l’instant ça va ….. mais l’année prochaine (quand on lui dit ça, il nous reprend : « non, en septembre ! » sale gosse !)

     

    La première année d’école primaire s’est bien passée, sans plus car vers le milieu de l’année, la maîtresse a commencé à s’énerver de mon indolence en cours …. Je commençait à me faire chier de faire semblant d’apprendre ce que je savais déjà.

    Ce désintérêt soudain a été une grave erreur et l’effet cinétique ne s’est pas fait attendre …. Plus je m’ennuyais, plus j’ennuyais la maîtresse.

    J’ai été content d’avoir un maître l’année suivante.

    Avec lui, me disais-je, je ne risque pas de m’ennuyer ….

    Las ! le diable d’homme n’était intéressant que quelques heures par semaine ….. pour les calculs et le français.

    Sa passion, c’était l’histoire et surtout les dates et les noms propres.

    J’en ai fait une phobie qui ne m’a jamais plus quittée. L’histoire est devenue ma bête noire.

    Pourquoi ?

    Je suppose que cet apprentissage de nom et de dates totalement déconnectés d’une actualité fascinante et brûlante ne m’intéressait pas le moins du monde.

    Coty était président et mon beau-père cégétiste et militant communiste partait tous les soirs pour aller en faction devant le domicile du président pour le protéger.

    L’OAS avait dit qu’ils parachuteraient sur la France des soldats et pendant la récré, je passais tout mon temps à scruter le ciel pour voir les paras (totalement improbables sur le Havre …).

    La plupart des élèves rêvaient de Christophe Colomb, de Bonaparte, de Du Guesclin et autres  mortibus …. Moi, c’était le présent et l’avenir qui m’intéressaient, pas les morts !

    Oui, je sais, on dit que pour comprendre le présent il faut étudier le passé ….. quelle gigantesque connerie, quelle abominable menterie, quel hideux mensonge !!!!

    Absolument rien à foutre d’hier, ce qui compte c’est le présent et surtout l’avenir.

    Le passé, on vous le balance à la gueule comme si vous en étiez responsable et on vous demande d’en assumer les conséquences.

    Berniques et mes couilles sont sur un navire …….  Le Titanic !

    Moi, je n’assume que mes actes propres (au figuré comme au propre).

    Je n’ai jamais dérogé et j’attends celui qui me donnera mauvaise conscience de ce que j’ai fait depuis le jour caniculaire de ma naissance.

    Oh ! je ne suis pas Blanche Neige ! mais je n’ai rien à me reprocher et chaque fois que le passé des autres essaie de me rattraper, je lui fous mon poing dans  la tronche et lui dit d’aller voir dans le futur si j’y suis !

    Mon grand-père était collabo, mon père résistant et mon beau-père évadé d’un camp en Allemagne. Voilà ! pour moi, l’histoire se résume à ça et j’en sais assez pour vivre comme j’ai envie ….

     

    Tiens, si je parlais du passé, ce serai le simple, celui depuis que je suis envie et qui fait que la France est passée à un déficit de milliers de milliards d’euros.

    Ah ! putain ! ça ne manque pas les écrans pour empêcher d’en parler sérieusement, de chercher les coupables et de dire leurs noms.

     

    Par contre, je n’ai rien contre la passion des autres …. Du moment que leurs déclarations ne tentent pas d’établir une domination sur les autres ni de transformer l’histoire en une arme de guerre religieuse.

     

    Bon !

    Passons ….. en attendant la vérité.

     

    Ensuite, le lycée ou le collège (j’ai jamais compris la différence et je m’en fous !)

    Oui, ça, c’est un truc qu’il faut évoquer ….. il y a des choses pour lesquelles j’éprouve un intérêt passionné, limite obsessionnel …. Et d’autres dont je me tape comme de la date de naissance du p’tit jésus en culottes courtes !

    Eh ! bien figurez-vous qu’on m’emmerde toujours avec ce que je considère sans importance aucune et que personne n’accepte de discuter avec des choses essentielles.

    C’est bizarre, non ?

    Donc, au collège, la première année, celle des découvertes, du nouveau, et de la séparation des cours.

    Ca, c’était bien !

    Je trouvais toujours une géniale excuse pour échapper au cours d’histoire. Mais, comme le prof ne me voyais jamais, il n’avait pas de ressentiments contre moi. Il se contentait de me mettre des zéros pointés et moi, ça ne me faisait ni froid ni chaud.

     

    Ah ! le Latin !!!!!

    J’ai tout de suite adoré, et puis enfin une discipline où le prof encourageait ses élèves à travailler par eux-mêmes, à investiguer, à rechercher …. Je ne faisais plus que du latin, je ne voyais plus que par le latin, j’étais latin moi-même.

    C’est marrant, moi qui ai toujours exécré l’histoire, la mythologie latine a été une véritable révélation.

    Evidemment, ce qui devait arrivé arriva, j’avais le premier prix de latin et de très mauvaises  notes dans toutes les autres matière.

     

    Cinquième idem, sauf que le nouveau prof de latin et lettres ne voit pas les choses de la même façon. Il faut s’en tenir au cours et ne pas cavaler seul en tête …. Ça ne se fait pas ….. et puis il faut apprendre à partager son temps et ses efforts avec les autres matières ….

    A la fin de l’année scolaire, il lâche beaucoup de leste.

    Il a un projet ….. Créer un cours de Grec ancien  … et pour cela, il a besoin d’un maximum d’élèves volontaires pour le justifier.

    Personne, pas un rat sauf moi, mais comme il ne m’adressait plus la parole à cause de mes exploits latinistes ….. il change soudain d’attitude et me demande ce que j’en pense ?

    En quelques semaines, tous les latinistes ont signé pour le Grec.

     

    Quatrième ….. tout l’monde descend et je monte sur l’Olympe.

    Pour moi, le Grec, c’est la révélation !

    Le latin prend le chemin des latrines et je m’élève à l’égal des dieux !

     

    Oh ! pas pour longtemps …..

     

    Le cours est un marigot. A part moi, tous les autres pataugent et le prof triche pour leur donner des notes qui les incitent à ne pas abandonner ……il ne va tout de même pas renoncer à une rente pour quelques cancres ….. dans le même temps, il fait tout ce qu’il peut pour me faire virer …

     

     

    Enfin, je pense qu’un enfant ça se manœuvre, non ?

     

    Lui mettre systématiquement des mauvaises notes même quand il est prouvé que c’est immérité, ça doit sûrement porter un nom ? et quand personne d’autre n’a de contrôle sur les faits et gestes dudit prof ….. c’est quoi ?

     

    Un mois, il a été malade un mois et je suis passé de dernier à premier ……en un jour et pour un mois !

     

    Après, j’ai laissé tomber ….. j’ai tout laissé tomber …. Et c’est moi qui ai chuté.

     

    Mais oui, je peux dire que j’en ai un souvenir incroyablement douloureux.

     

    Viré avec circonstances aggravantes et conseil de m’envoyer dans un établissement de formation aux métiers du bâtiment.

     

    Changement d’établissement, de profs, d’orientation, de lieu, d’environnement, de matières ……

    Je me résous à cette dégringolade … d’autant plus volontiers que je retrouve des fils et filles d’ouvriers qui, comme moi ont subi la vindicte et la discrimination des profs qui pensent que les fils d’ouvriers doivent faire des métiers d’ouvrier et surtout pas des études supérieures.

     

    La suite n’a pas grande importance, la messe était dite, la voie royale des lettres m’était fermée à tout jamais.

     

    Nous avons eu un professeur absolument extraordinaire, un prof de compta.

    La première chose qu’il a exigé de nous, fut de créer (en dehors des cours) notre propre logo, basé sur les initiales de notre prénom et de notre nom, que nous aurions à appliquer sur chacun de nos exercices notés.

    Ca peut paraître superficiel, mais c’est formidablement valorisant. Chacun peut marquer de son sceau sa copie et chacun peut exprimer sa personnalité via un simple dessin. J’ai conservé le mien, même si depuis, je l’ai fait évoluer vers mon pseudo.

     

    Plus tard à l’âge de trente six ans, , j’ai repris mes études.

     

    C’étaient des formations professionnelles dans le cadre de l’éducation nationale.

    L’une délivrée par l’école supérieure de commerce du Havre de un an animée par des informaticiens de métier et l’autre par la faculté des sciences de Metz animée par des enseignants de l’éducation nationale.

     

    C’est assez extraordinaire la différence entre l’enseignement par des professionnels qui ont le sens de la difficulté à mettre en œuvre, en pratique et donnent en conséquences des cours très profitables et les enseignants totalement déconnectés du réel et qui animent des cours dans lesquels ils cherchent par tous les moyens à se mettre en valeur ! Ce sont tout juste des ‘matuvu’ !

    Avec eux, on n’apprend rien, ils vous font un numéro de soliloque égotiste et vous donnent des centaines de polycop à potasser chez vous ….. et ces polycop datent de mathusalem et si vous vous y fiez, en arrivant en entreprise, on vous prend pour Coluche et Fernand Raynaud sont sur un bateau …..

     

    Venons en aux conclusions de cette mauvaise aventure, qu’au moins elle serve aux générations futures.

     

    Le prof tout puissant s’est vu désacralisé après 68. Etonnant, non ?

    Mais il y en a encore …. Trop, beaucoup trop et ça revient ….

     

    Il convient d’établir un juste équilibre.

    Le maître ou le professeur ne doit pas être seul à juger l’enfant et l’enfant doit pouvoir faire appel (dans des limites raisonnables) de ses notes s’il estime qu’elles ne sont pas fondées.

     

    La discipline doit être non négociable et les enfants doivent pouvoir être punis s’ils se montrent injurieux envers le prof.

    Attention, les insolences ne sont pas forcément des injures. En fait, il faut distinguer l’insolence positive qui met en cause l’autorité intellectuelle du prof quand celui-ci raconte n’importe quoi ou ne justifie pas, ne démontre pas ses dires et l’insolence gratuites qui est, en définitive une injure.

     

    Comment faire la différence ?

     

    Lorsqu’il y a suspicion, il faut enregistrer le cours avec une caméra WEB.

     

    Sinon, que le prof se démerde.

     

    Comment fonctionne l’enseignement professionnel ?

     

    Prenons l’exemple de l’informatique :

    Informatique (système d’exploitation – logiciels – réseaux …),

     

    Les clefs de la formation sont très simples et se résument en des exemples concrets immédiatement applicables et suivis d’un exercice d’une réalisation (main à la pâte) dénuée de piège et de niveau simple puis de plus en plus compliqués jusqu’ à ce que l’élève dépasse le maître …. Ou pour le moins s’en passe.

     

    Des exemples de codes de programmation testés par l’enseignant sont donnés pour :

    Création ( divisée en phases optionnelles :

            analyse

    expression générale,

                expression détaillée

            validation

            tests

             Acceptation / concrétisation).

    Consultation (visuelle – écrite)

    Modification

    Elimination

     

    Voilà, c’est tout et c’est le tout.

    Avec à chaque étape des techniques  de sauvegarde intermédiaire et de retour en arrière.

     

    L’enseignant prépare les exemples types et les exercices mettant en œuvre ces exemples. Il ne doit pas y avoir de piège.

    Si quelque chose n’est pas présent dans l’exemple et doit être découvert par l’élève, la source où se trouve l’information doit être connue de l’élève qui s’y reportera s’il en a besoin.

     

    Cela peut paraître quelque peu puéril, mais ça ne l’est pas, rendre l’apprentissage facile est la clef de l’enseignement, le rendre difficile, abscons, inaccessible, c’est le découragement assuré.

     

    Une autre des clefs d’un enseignement réussi, c’est la réussite des meilleurs élèves, des plus doués selon le principe de qui peut le plus peut le moins et non l’inverse comme c’est le cas actuellement.

     

    La revalorisation de l’enseignement passe par la revalorisation des élèves et il est normal que certains réussissent mieux que d’autres tant que la raison n’est pas la discrimination par les enseignants pour des causes n’ayant rien à voir avec l’intelligence de l’élève.

    Aujourd’hui, un élève désireux de réussir doit aller dans une école privée si ses parents en ont les moyens.

     

    Les enfants de pauvres mais doués doivent se résoudre à subir l’école des échecs.

     

    Les riches seront bientôt les seuls à avoir des diplômes qui ne vaudront rien car les riches ne sont pas tous intelligents.

     

    L’école n’est pas une crêche.

     

    Les mauvais élèves doivent être soit abandonnés à leur triste sort à eux de faire l’effort de s’accrocher aux meilleurs qui doivent accepter de gré ou de force le principe du coaching, soit redirigés vers d’autres établissements de formation soit envoyés dans la vie active avec possibilité de revenir plus tard vers une formation.

     

    Il est anormal que la période de formation de notre vie soit délimitée à notre adolescence. On devrait pouvoir aller à l’école jusque tard, comme ceux qui suivent des études supérieures, mais avec des coupures pour apprendre autre chose ou pratiquer un métier.

    Le principe des formations en apprentissage n’est valable que si l’enfant est rémunéré comme un adulte si on lui demande un travail d’adulte.

     

    On dit que c’est à cause des facilités qu’on a pour apprendre quand on est encore jeune, mais c’est surtout une question d’intérêt. Essayer d’apprendre à quelqu’un quelque chose qui ne l’intéresse pas, qu’il soit jeune ou vieux, ça ne marche pas ! et  il n’y a pas que les matières enseignées à apprendre ….

    Toutes ces années d’études et aussi ensuite, mon beau-père m’a fait bosser, pendant les vacances scolaires, sur des chantiers du bâtiment et des travaux publics comme mousse puis comme manœuvre.

    Dès quinze ans, je me suis retrouvé à crapahuter avec des gaillards qui avaient une vie dure, très dure. J’ai balayé (beaucoup), j’ai travaillé au marteau piqueur, j’ai ragréé, j’ai servi des plâtriers à la tâche, j’ai appris à poser des huisseries, à élever des murs de parpaings, à enduire de colle, à talocher, à lisser, à carreler ….. loin de me décourager des études, cette expérience m’a encouragé à être plus attentif aux cours.

     

     

    Il est normal d’avoir du travail à la maison, d’avoir à se fatiguer pour réussir car en entreprise, il en sera de même et aujourd’hui nous voyons de plus en plus de personnel stressé et d’employés se considérant harcelés ….. les pauvres petits !!!

     

    L’abandon du service militaire obligatoire est une bourde et nous avons perdu avec lui une certaine confrontation des couches sociales.

    J’ai une horreur absolue de la discipline, mais à l’armée, c’était bien fait et très éducatif en définitive y compris pour la connaissance de soi.

     

    An de grâce 2008 par une après-midi studieuse du mois de mai.