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baignoire

  • Je donne ma langue à ma main ! Et la comtesse montre ses fesses !

     

     

    « La langue est le dernier domaine où la main de l'homme peut s'attarder à loisir pour lui donner tout le relief que l'on veut, pourquoi s'en priver et laisser ce dernier soin à quelques confectionneurs du prêt-à-penser, prêt-à-parler ? »

    On m’accuse parfois de faire des phrases alambiquées et incongrues, mais je suis battu, iPidi est mon maître et je n’envisage pas de lui intenter un quelconque procès en reconnaissance de paternité vu que mon ADN est et doit rester secrète !

    Cornegidouille et têtes de pain d’sucre, j’veux bien qu’on m’les coupe (les cheveux que j’ai déjà trop longs) si quelqu’un arrive à m’expliquer la métaphore de la main qui s’attarde sur la langue pour lui donner du relief !!!!!

    Beurk !

    Quiconque oserait toucher un seul poil de ma langue se verrait illico presto jeté au cachot !

    On ne me paluche pas la langue sans en payer les conséquences.

    Imaginez-vous qu’on puisse me pétrir la langue sans que je me rebiffe ?

    Je fais ce que je veux de ma langue, je l’introduis où bon me plaît et je ne laisserai personne y contrevenir.

    Ma langue est à moi et elle ne se bat en duel qu’avec celle de mon épouse qui l’a bien pendue quand il s’agit de profiter des loisirs !

    J’avoue, j’aime à cuisiner la langue de bœuf, mais je ne la pétris pas ….. je la pèle, tout au plus !

    Je me suis laissé dire que Sarko aurait une langue de bois …. Je me demande si Carla la passe au cirage comme on le fait à la biroute du carabin ?

    Bref !

    A chacun sa langue et les lèvres seront bien scellées.

    Et pour conclure, je cède la parole à notre ami François Villon

    Ballade (des langues ennuyeuses)

    En rïagar, en alcenic rochier,
    En orpiment, en salpestre et chaulx vive,
    En plomb boullant pour mieulx les esmorcher,
    En suye et poix destrempee de lessive
    Faicte d'estrons et de pissat de Juisve,
    En lavailles de jambes a meseaux,
    En raclure de piez et vieulx houzeaux,
    En sang d'aspic et drocques venimeuses,
    En fïel de loups, de regnars et blereaux,
    Soient frictes ces langues ennuyeuses !

    En servelle de chat qui hait peschier,
    Noir et si viel qu'il n'ait dent en gencyve,
    D'un viel matin, qui vault bien aussi chier,
    Tout enragié, en sa bave et sallive,
    En l'escume d'une mulle poussive,
    Detrenchée menue a bons cyseaulx,
    En eaue ou ratz plungent groins et museaux,
    Regnes, crappaulx et bestes dangereuses,
    Serpens, laissars et telz nobles oiseaux,
    Soient frictes ces langues ennuyeuses !

    En sublimé, dangereux a toucher
    Et ou nombril d'une couleuvre vive,
    En sang c'on voit es poillectes sechier
    Sur ces babriers, quant plaine lune arrive,
    Dont l'un est noir, l'autre plus vert que cyve,
    En chancre et fix et en ces ors cuveaulx
    Ou nourrisses essangent leurs drappeaux,
    En petits baings de fïlles amoureuses
    - Qui ne m'entant n'ay suivy les bordeaux -
    Soient frictes ces langues ennuyeuses !

    Prince, passez tous ces frians morceaux,
    S'estamine, sacz n'avez ne bluteaux,
    Parmy le fons d'unes brayes breneuses,
    Mais paravant en estronc de pourceaux
    Soient frictes ces langues ennuyeuses !