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afrique - Page 2

  • "2001: l'Odyssée de l'espace"

    Un film que je suis allé voir dans l’unique cinéma de Libreville – Gabon en 1974.

     

    L’opérateur n’était pas très attentif et il a quelque peu mélangé les bobines ce qui fait que nous avons eu la deuxième, puis la première avant d’arrêter la séance sans passer la troisième bobine car il (l’opérateur) avait promis à son épouse de rentrer tôt !

     

    En sortant du ciné, les spectateurs avaient des mines déconfites, le regard dans les étoiles et une démarche légèrement titubantes comme l’ont les personnes enivrées.

     

    Enivrées de tant d’incohérence et quelques groupes se formèrent autour de deux comparses qui parlaient fort pour dénoncer l’imbécillité de ce film incompréhensible qui tentait de nous faire prendre des images pour un film !

     

    Non, disaient-ils en substance, l’avenir ne peut être aussi décousu et abracadabrantesque !!! (ils pensaient comme chichi !)

     

    Personnellement, je me doutais bien d’une incongruité car, même sans avoir l’expérience de terrain du cinéaste, il semblait difficile de croire qu’un film puisse être à ce point mal en point !!!!!

     

    Ce n’est que bien longtemps plus tard que j’ai enfin compris l’incompréhensible lors de la diffusion à la télévision française (sans surprise) dudit film ………  las ! j’ai regretté la version africaine bien plus surréaliste et dérangeante que la plate et conventionnelle version officielle !

     

    Ah ! si le cinéma pouvait venir d’afrique !!!!! on en aurait des surprises !!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Nouveau blog tout chaud !

     

    Un ami vient d’ouvrir son blog …..

     

    Très prometteur (le blog !) !

     

    Rendez-lui visite,

    ça l’encouragera

    ou

    le perturbera,

    mais ne

    l’indifférenciera pas !

     

     http://estemundo.hautetfort.com/

     

    Merci.


  • Curriculum Vitae Fractal

    Fractales

     

    J’ai reçu par la poste mon relevé d’activités, ma reconstitution de carrière pour le calcul de ma retraite.

     

    Au-delà du caractère administratif de ce document, se dessine en filigrane la fractale d’une vie.

     

    Non, je n’étais pas volatilisé, dissout dans on ne sait quelle inexistence !

    Ces trous dans ma carrière ne sont pas anodins, j’ai su, moi, échapper à votre vigilance, à vos ordinateurs, à vos cerbères fidèles.

     

    Je n’ai jamais été le servile serviteur de vos entreprises astringentes.

    Bien au contraire, je me suis servi de vos facilités pour les miennes, de vos appétits pour mieux nourrir les miens.

     

    Vous avez, à votre insu, convoyé mes errances et financé mes fugues.

    Et quand l’heure des comptes sonnait, je vous tirais ma révérence vous laissant ce point d’interrogation que vous remisiez illico dans vos caves oubliettes.

     

    Il me faut à présent vous dire où j’étais et ce que j’y faisais car si je laisse ces trous sans les remplir, vous allez vous venger de ces incertitudes dont je vous gratifiais en sautant sans escale de vie en vie.

    Vous allez me léser et garder la part de mon dû.

     

    Quand je vous aurais enfin tout dit, tout dévoilé de mes pérégrinations, vous n’en saurez pas plus.

    Vous allez, de mes années éclatées, de mes fractures ouvertes dessiner un profil qui ressemblera trait pour trait à ces fractales absurdes qui se veulent la représentation mathématique d’une vie.

     

    Je ne saurais me contenter d’une fractale aseptisée et froide, indifférente, métallisée, inodore.

     

    J’ai besoin de voir les traits du pinceau, de voir l’erreur de la main et de l’œil et parfois la beauté du geste, l’interrogation, la supercherie, l’hésitation ….. et surtout, j’ai besoin de sentir, de sentir l’huile et l’alcool et les résines, tous ces parfums âcres et enivrant qui excitent et cautérisent l’esprit.

     

    Mais cette perfection dans l’image numérique à pixels variables …. ça a quelque chose d’effroyablement inhumain !

     

    Cette image que vous allez tirer de mes âges successifs ne montrera jamais les heures et les fêtes, les plaies et les luttes, les désespoirs, les espérances, les devoirs, les caresses les oublis.

    Cette image ne sera qu’une trace sur les sentes du temps, comme une bave d’escargot au petit matin sur la vitre.

    Une trace de limace qui revient sur sa route qui, croyant s’être trop avancé, a peur de se perdre.

     

    Ma trace, cependant, sera droite, sans écarts, sans piétinement … mais vous n’en verrez rien car je ne vous en donnerai pas la clef.

     

    Il y a maintenant longtemps que j’ai compris qu’on ne devient pas mais qu’on est !

    On est très exactement ce que les autres font de vous !

     

    Vous êtes connu, ou, et ça revient un peu au même, votre œuvre est connue si on en parle à la radio et surtout à la télévision.

     

    Prenez n’importe quel imbécile au coin de votre rue, qui n’a rien à dire, qui est laid, qui est sale, qui est sot … et faites-le passer tout les quarts d’heure à la télé et je vous paie mon billet qu’avant qu’une journée se soit écoulée, il sera devenu le crétin le plus connu du PAF !

     

    Si j’étais resté au Havre où je suis né, je serais, aujourd’hui, ce que les autochtones avaient fait de moi, un gratte papiers terne et ictérique.

    Je ne me voyais pas tel qu’ils m’avaient étiqueté.

    Je ne me voyais pas personnage imprimé sur l’écran froid du temps dans cette posture figée et prisonnière de leur fine toile arachnéenne.

    J’avais envie de vivre, de me sentir autre, de ressembler au regard que j’avais de moi-même.

     

    Je suis revenu sur les lieux de mon enfance, il y a quelques semaines, et j’ai même travaillé quelques mois, les derniers de ma vie d’actif (au sens capitaliste du terme) dans cette ville constipée.

    J’ai à peine ressenti les griffures de mes souvenirs, mais ces simples réminiscences suffisaient à me communiquer une irrépressible envie de fuir. 

    Est-ce à cause de cela que j’ai cru mon cœur malade ?

     

    J’ai retrouvé, sans avoir à les chercher, les goûts de leurs pensées, les crispations de leurs vies sédentaires, l’odeur de moisi des demeures restées sans air.

    Malgré la mer à côté, ils ne la regardent jamais dans le fond des vagues, ils vivent en lui tournant le dos et en se calfeutrant dans des bâtisses classées au patrimoine mondial et que le plus humble des nègres ne voudrait pour rien au monde habiter.

    Ils n’ouvrent jamais leurs fenêtres de peur que le vent ne décoiffe leurs mises en plis.

     

    Ils sont comme (presque) tous mes contemporains, aveugles et sourds au monde.

    Le monde, ils ne le voient que par cette étrange lucarne qui leur ment et dont ils sont si friands.

     

    Alors, il est normal, compréhensible, que ce soit moi le vilain canard, celui qui ne fait pas ce qu’on attend de lui, qui n’obéit pas aux injonctions et aux puissants.

    Ils ont renoncé depuis fort longtemps à me prendre dans leur camp.

    A moins que ce soit moi qui ai renoncé à écouter leurs sollicitations.

     

    Je n’ai pas, comme eux, la nostalgie de mon village et de la cheminée de ma maison.

    Joachim du Bellay devait penser à autre chose, loin de sa maison, pour écrire pareilles fadaises.

    Oui, j’ai parfois regretté le goût du saucisson et celui de l’alcool, un ou deux amis, peut-être, et quelques parents …. mais sans ostentation.

    Pas un instant la présence de mes concitoyens.

     

    Je n’ai pas la nostalgie de ma maison car je suis dans ma maison, j’y vis, désormais, loin des amis de circonstances, des relations obligées, des inconnus de passage, des conversations polies, des riches échanges professionnels, des déboires, des trahisons et des paroles tenues.

     

    J’y ai ma cheminée qui, justement, en cette fin de mois de mai 2007, fume.

     

    J’y ai ma véranda qui nous donne toutes ces lumières qui éclaire nos tableaux.

     

    Et le terrain vert tendre et clair aux arbres foncés.

    La mare, cette terrible dame, exigeante et prenante.

    Il faudra bien qu’avec l’âge s’y passent des contes pour mes petits enfants. Il y sera question de sangsues suceuses, de larves de libellules voraces et affreuses, de têtards sans défense, de méloé superbe et destructrice, de dytiques féroces et impitoyables, de grenouilles bavardes et chamailleuses, de tritons discrets aux ventres chatoyants d’un orange igné, de poissons intrépides ou poltrons suivant leur taille ou leur race.

    La vie et la mort s’y côtoieront dans un étrange balai sans maître de danse à part, peut-être, la couleuvre à collier sorte de Thanatos suprême à la robe caparaçonnée.

     

    Moi, ma cantilène n’est pas composée sur le fait de savoir quand, mais combien.

    Combien de temps profiterai-je de ce luxe ?

    Car cette retraite méritée me sera reprochée. Les mauvaises langues des mauvais esprits ne se privent jamais de critiquer ce qu’ils jalousent quand ils n’ont pas su le conquérir.

    Je me souviens de ce chef de service qui me reprochait mon savoir et qui exigeait que je le partage.

    Il était resté le cul sur son confortable siège pendant des décennies, pendant que je courrais le monde et me coltinais les sauvages qui m’apprenaient à vivre. Mais il exigeait sa part de ma récompense.

    Il voulait être aussi calé que moi en informatique, si je savais, pourquoi n’aurait-il pas su ?

    Après tout, de son point de vue, il avait certainement raison !

    Qu’est-ce qui nous différencie fondamentalement, toi qui a toujours dormi dans ta maison à lire ton journal, fumer ta pipe et élever tes poissons rouges dans leur bocal et moi ?

    Toi, qui parle tant bien que mal quelques mots d’anglais et moi ?

    Toi, qui ne sait pas et moi ?

    Toi, qui n’a jamais vu l’océan, la plaine, la montagne aux singes verts, les ruines d’Al Beida, les danses de Bali dans un hôtel de Djakarta … et moi ?

    Toi qui n’a jamais bu l’eau de Khartoum, le vin de Benghazi, la bière de Libye … et moi ?

    Toi qui n’as pas tout perdu dix fois et dix fois reconquit  … et moi

    Toi qui n’a pas été à l’université quand les cheveux blancs te poussaient sur la tête et moi ?

    Toi, enfin, qui ne connaîtra jamais le goût d’une viande d’éléphant ou de girafe … et moi ?

    Rien, n’est-ce pas, rien ne nous diffère en apparence. Il faut croire que les apparences sont trompeuses.

    Tu es fier de ta vie de ton savoir, de tes acquis, de ta notoriété ….

    Je m’en fous !

    Je ne compte pas en fierté, je compte en souvenirs.

    Mon unique regret sera de n’avoir pas cotisé en souvenirs, mais en tranches de salaires ou de chiffre d’affaires … alors … ma retraite ne me sera pas reversée en vie, mais seulement en argent, cet argent qui fait tant ta fierté.

    Je ne suis pas dédaigneux … pas vraiment en tout cas, non, je m’en fous. Je ne snobe personne, je suis juste bien avec moi-même et mon petit monde.

     

    Quand j’étais très jeune et qu’on me faisait chier, je disais :

    « j’m’en fous d’m’en foutre tellement j’m’en fous ! »

    Et bien je le dis encore.

     

    Je me fous de ceux qui jugent sur l’apparence, sur le faciès, sur les vêtements, sur la voiture, sur la coupe de cheveux, sur les chaussures … ah ! les chaussures !

    Et maintenant, j’ai le temps et les moyens de me foutre complètement de ce que pensent les autres de moi.

    Oui, vraiment je vis dans un luxe enviable et c’est ce bien là que tous les margoulins de la terre n’auront de cesse de m’en spolier.

    Mais mon luxe n’est pas délocalisable, il est dans ma tête et y restera même s’ils me la coupent, mais j’aimerais que cette ultime tragédie reste à l’étude le plus longtemps possible.

     

     

     

     

     

     

    Définition :

    fractal, ale [fYaktal] adj. et n. f. 


    • 1975; dér. sav. du lat. fractus « brisé »  


    ¨ Didact.Objet fractal : objet mathématique servant à décrire des objets de la nature dont les formes découpées laissent apparaître à des échelles d'observation de plus en plus fines des motifs similaires (éponge, flocon de neige...). Les objets fractals. — N. f. Une fractale : un objet fractal. 

    à Dimension fractale : nombre décimal qui exprime l'occupation d'un objet dans l'espace (par opposition aux trois dimensions traditionnelles de la géométrie euclidienne).

     

     

    Curriculum Vitae Fractal

     

    Personal Information

    Marital status:               Married

    Children:                       3  

    Nationality:                   French

    Birth Date :                  1949

     

     

    PROFESSIONAL     EXPERIENCE

     

    FROM Nov. 1996  to May 2007    FREELANCE 

    FINANCIAL CONSULTANT      

     

                                        

    Feb to may        2007         :             le Havre – France

     

    Sept                   2006         :            Hospital  Montreuil -  neuf trois  - France

    To Feb               2007                      

     

     September       2005     :                miscelleneous Short missions - Paris and Corse (Bastia)

    Till Aug            2006                                   

     

    From January    2004    :               BREST 

    To June               2005         

                                                

    From December 2002   :               Caen - France

    To  November    2003                           

               

    From Nov          2000   :                  Paris La Défense

    To      October   2002                     

     

    From July           2000     :               Chicago (USA)

    To Oct             2000                                               

     

    March                1999      :                 PARIS 

    To June             2000                   

                      

     From July        1998       :                DAKAR    SENEGAL

     To  March        1999                                                           

     

    From Sept.        1997       :                LILLE (France)

    To      June        1998        

                        

    July to sept       1997     :                  SINGAPORE 

                                 

    March  97 to July 97       :                 BRUXELLES

                                  

    Jan  to Feb.      1997     :                  Caen - France

                                                         

     

     

    April 1995                  PLATEFORM   MANAGER

    Nov   1996            PRETORIA  SOUTH AFRICA

     

     

     

     

     April  1992               ENGINEER  AND   CONSULTANT   

     April  1995               FRANCE

                    

     

    1987  -  1992              Creator and manager

    of  a consultancy Company           

                    

     

     

    1980  -  1986             COST  CONTROLLER           

    Paris then Honfleur

                                 

     

    1974  -  1979             CHIEF  ACCOUNTANT          

    EXPATRIATE

                               

                                               1974                   Le Havre  -  France     

                                   then     

                                  1974                   Libreville -            GABOUN

                   

                                  1975 – 1976         Benghazi -            LIBYA

     

                                  1977                   Khartoum -           SUDAN

                                    

           1978                  Djeddah Ryadh –  SAOUDI ARABIA

                                    

          1978                 Lagos        -           NIGERIA

     

  • L'Afrique, tu l'aimes ou tu lui fous la paix !

    Suite à un reportage dont le sujet était l'ouverture d'un parc en Afrique de l'Ouest (l'unique dans cette région) financé en partie par l'Europe, j'avais été choqué par le commentaire du journaliste qui disait :
    "Contrairement à des parcs comme le Krugger où les animaux sont au garde-à-vous devant les bus des touristes ...... ici, les animaux ont encore un comportement sauvage ....."
    J'ai donc réagi auprès du médiateur pour lui faire part de mon désaccord.
    Il a transmis mon billet au journaliste  Dominique Derda qui me répond : 


    Monsieur,

    On vient de me transmettre le message que vous adressé au médiateur de France 2 au sujet de notre reportage sur le parc du W au Niger. Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier de l'intérêt que vous portez à notre travail. Permettez-moi aussi de répondre à vos remarques.

    Je ne doute pas que vous connaissiez bien mieux que moi les parcs naturels d'Afrique du Sud et d'Afrique de l'Est. Cependant, il m'est arrivé, à moi aussi, entre deux parties de chasse au hamburger, de parcourir ces régions. Figurez-vous que j'en ai vu de mes yeux de ces animaux au garde à vous devant des colonnes entières minibus.

    Dans certaines parties du parc Kruger, les plus faciles d'accès, les éléphants sont tellement habitués aux humains qu'ils ne se donnent même plus la peine de lever la tête lorsque des voitures approchent de leur point d'eau. Et je ne vous parle ni des impalas, ni des zêbres qui, eux, viennent brouter jusqu'à la pelouse des "lodges".

    A ma connaissance, la seule partie du parc Kruger où les animaux puissent encore être qualifiés de "sauvages" est la région de Pafuri, le long du Limpopo, à la frontière avec le Mozambique et le Zimbabwe. J'y étais au mois d'avril dernier. Là, c'est vrai, les éléphants chargent presque systématiquement les rares 4X4 qui traversent leur territoire. Mais cette région vient à peine d'être ouverte au tourisme et elle est la plus éloignée des grands axes touristiques. Sa situation est donc exceptionnelle.

    Si vous êtes allés au Kenya, vous avez sans doute admiré le plus haut sommet d'Afrique depuis le parc Amboseli, là où Hemingway dans les années trente écrivit "Les neiges du Kilimadjaro". Pas une carte postale de cette superbe montagne qui ne la montre avec, à ses pieds, un ou plusieurs éléphants. Difficile, en effet, de manquer ces pachydermes. Du lever au coucher du soleil ils sont en permanence dans l'une des mares qui jouxte l'hotel ou séjournait l'écrivain américain. Là non plus, comme dans le parc Kruger, pas besoin de chercher loin pour les prendre en photo. J'y suis passé en novembre et me ferai un plaisir de vous adresser une copie des images que nous y avons tournées en une demi-journée à peine. On y voit une bonne trentaine d'éléphants. De loin, de près, de face, de coté, de dos. Le problème pour nous fut d'attendre que s'éloignent les innombrables véhicules transportant les touristes. A tout bout de champ ils passaient à proximité des animaux que nous filmions.

    Le parc du W au Niger est intéressant à plus d'un titre. C'est l'une des rares zones protegées d'Afrique de l'Ouest. Rien que pour cela il ne me semble pas inutile que nous en parlions. Que l'Union Europeenne ait eu la bonne idee de le subventionner (modestement) n'est sans doute pas ce qu'elle a fait de plus stupide au cours des années passées. Mais, croyez le bien, je ne prends mes ordres ni à Niamey, ni à Bruxelles. J'ai décidé de mettre cette région en lumière tout simplement parce qu' alors que l'Afrique est tant decriée, cette expérience réussie de conservation de la nature mérite certainement d'être mieux connue. Et mieux valorisée.

    Si notre modeste reportage vous a donné envie d'y faire un saut et de vous rendre compte par vous même des richesses qu'elle recelle, je ne pourrais que m'en féliciter. Et vous aussi, je n'en doute pas, à votre retour.

    Veuillez croire Monsieur en l'expression de ma considération.


    Dominique Derda
    Correspondent permanent
    France 2 Afrique



    J'apprécie sa réponse, mais je trouve très sincèrement qu'il se fout de moi et du public....

    Avez-vous noté son ton pontifiant et sa faconde de vieux broussard qui a tout vu tout vécu ?

    Mais bon, comment lui en vouloir vraiment puisqu'il semble aimer l'afrique.

  • Ici ou là

    Est-ce que je vous en pose, moi, des questions ???????

    Faut-il obligatoirement user de son imagination pour voyager parmi les limbes de son esprit ?

    Le voyage ne peut-il être qu'imaginaire ?

    Certes, c'est moins engageant et dangereux que le voyage terre à terre en sautant par dessus quelques océans, mais n'est-ce pas aussi encageant.

    J'imagine ce gros poussah se levant non sans mal de son fauteuil pour enfiler son pardessus et se couvrir d'un béret éculé pour cacher sa calvitie pelliculeuse, ce con a gardé ses pantoufles.
    Il sort et ferme son huis à triple tour, il se dirige nonchalamment vers la boulangerie du coin tenue par une Sénégalaise.
    Quand il la voit, ça tourne sous son crâne d’œuf et il voit des drôles de margoulins tout noirs à poil dansant sous la lune autour d’un feu de camp en sautillant et psalmodiant des cris gutturaux et rauques. Quelque part, un homme va mourir par la pratique de cette sorcellerie.
    - une baguette s’il vous plaît
    Elle le regarde avec compassion, elle se dit que le pauvre homme n’a plus toute sa tête.

    Il rentre et s’avachit sur son fauteuil ébréché.
    Il tient son rêve comme on serre un enfant contre son cœur …. Pourvu qu’il ne parte pas, pas déjà ….

    Y'a plein de pains racis autour de lui.

    A quelle heure ferme la boulangerie ?


    Dans la maison d'en face, il n'y a personne, toute la petite famille a suivi le chef de famille expatrié à Dakar pour trois ans.

    .

  • Chroniques africaines

    Savons-nous le goût de la nostalgie ?


    Ca m’amusera (on fait avec ce qu’on a) toujours ces hurluberlus qui ne sont jamais sortis de leur trou à rat et qui viennent vous parler sous le nez de l’Afrique !
    Ils vous en parlent très exactement comme ils vous parleraient du boulevard saint-michel ou de la gare st lazarre ou de la rue du général de gaulle à rueil-malmaison.
    Pour eux, l’afrique est une histoire de quartier , ils pensent à leur charcutier, au débit-de-boissons-tabac-journaux-tiercé-brasserie, à la boulangère et ses petites miches, au gardien du square, au facteur, à la voisine …. Et surtout aux images dans le poste qui télévise et dans lequel on peut voir, dans certains films, des hommes de couleurs dans des huttes aux toits de chaume …. Qu’importe s’il s’agit en fait d’un documentaire sur l’amazonie, tous les noirs se ressemblent.
    Alors, ils s’évadent vers ces lointains horizons, à dos de chameau ou en 4x4 ….. qu’importe le voyage, à l’arrivée c’est toujours des peuplades à moitié nues qui dansent autour d’un grand feu avec des sagaies à la main ! et là, il y a danger car une grande marmite est posée sur le grand feu et ils se disent qu’ils vont faire les frais du repas et c’est le charcutier qu’ils voient s’avancer avec son hachoir à saucisses.

    Quand moi y’en a penser à l’Afrique, moi y’en a pas y penser comme ça.

    L’afrique est un vaste continent.
    J’y vois des hommes et des femmes, des émotions, des sentiments, des paysages, des villes, des mers, des animaux, des arbres gigantesques baobab, des fleurs des ibiscus des flamboyant des ilang-ilang des bougainvilliers il y a des odeurs, des parfums de musc et d'encens de santal et d'ambre …. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, l’afrique est immense et pourtant je ne suis pas où j’aimerais être, cet endroit idyllique ce petit coin de paradis qui contient le tout.

    Parlez moi encore de l’afrique, emmenez moi  aux god windows à pilgrim rest à zinkwazi aux chutes du zambèze au kruger park à omdurmann à la chasse aux perdrix dans le bush à la recherche des geisers d’eau salée et chaude et des pierres silicifiées du désert Lybien aux ruines de cyrène aux hespérides de tolmétha au festin des lions à la marche terrifiantes des troupeaux de buffles et à celle imposante des éléphants aux rives du nil au pied des pyramides à l’océan indien à malakal dans ma case gabonaise mon lodge à sodwana en kwazoulou land  ou dans le dragensberg et le braï du pilanesberg ….. mais ne me parlez plus jamais de lagos.

    Tant que je vis encore, j’irai revoir mes rêves.