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rené char

  • A Elle

    Bon !

    J'ai rapidement regardé dans l'historique de mon blog et n'ai pas retrouvé le texte qui va suivre .....  en souvenir de René Char ..... ou Maurice ... ou Pascal .... ou Christian  ... euh .... ! Char, je ne connais que lui .......

     

     

     

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    Islam

    ou 

     

    US contre X, un cauchemar presque ordinaire

     

    Il est grand temps de lire ou relire René Char.

     

    Voici le cauchemar que j’ai fait cette nuit :

     

    « Les Etats-Unis venaient de mettre en branle leur stratégie de vengeance. Ils avaient trouvé un nom percutant pour ce programme : ‘Justice sans limite’.

    Devant bien sortir de chez moi pour aller gagner ma croûte, je rasais les murs, je baissais la tête et les yeux pour ne pas croiser les regards de ceux qui, fièrement, adoptaient un port altier et hautain, celui de ceux qui, sûr de leur droit et de leur jugement, donnaient totalement raison aux Américains de venger l’effroyable tuerie perpétrée par des fous d’un Dieu que personne ne pouvait joindre, pas même sur internet.

     

    Un grand gaillard me barra soudain la route. Il revêtait une tenue kaki et portait un pistolet à la ceinture.

    -          ‘ Pourquoi tu marches la tête basse, me demanda-t-il ?’

    -          ‘Eh bien ! je ne sais pas vraiment, je suis très perplexe, je me demande si la Camarde ne serait pas la seule à trouver son compte dans ce drame’

    -          ‘Je comprends rien à c’que tu dis, de qui parles-tu ? c’est une Musulmane avec un nom comme ça. Sois plus clair !’

    -          ‘C’est que je vais être en retard à mon boulot …. ‘ Balbutiais-je, cherchant une issue de secours.’

    -          ‘T’iras plus jamais à ton boulot si tu réponds pas ! T’es pas au courant ? Moi, je fais partie de la milice, crée par le gouvernemant que les Américains ont installé à Vichy et je dois surveiller et éliminer tous ceux qui marchent la tête basse.’

    Je me dis que ce n’était pas possible, que je rêvais, que je cauchemardais, que tout ça n’avait ni queue ni tête.

    Mais le gars me posa une énorme main poilue sur l’épaule.

    -          ‘Alors, tu te décides ou je te descends tout de suite ?’

    Il tenait, de l’autre main, son arme pointée sur ma tempe.

    -          ‘Attendez, ne tirez pas, je suis de votre côté, d’ailleurs, je travaille pour une boîte Américaine et ils vont s’inquiéter de mon retard et vous en aurez la responsabilité.’

    Le grand gars, déguisé en GI, me laissa partir avec des excuses.

     

    Je me réveillais baignant dans un bain de sueur.

    Je bus un coup d’eau, allumais un clop et pris un bouquin de Gweltaz pour me changer les idées.

    Je me rendormis très vite, car je travaille dur pour gagner mon pain quotidien.

     

    Le décor avait changé, je me trouvais à présent sur le coteau d’une montagne, au milieu du maquis.

    René était allongé sur mon flanc droit, il pointait une énorme mitraillette sur un convoi GI qui cahotait sur le chemin de chevrier en contrebas.

    -          ‘Faut pas tirer, seulement si on peut pas faire autrement, on ne doit pas les alerter car l’avion ravitailleur ne va pas tarder et on a absolument besoin des vivres et des armes qu’il transporte.’

    Autant vous dire que j’atteignais des abysses de perplexité.

    -          ‘Tiens, regarde ce gros GI, là, derrière le camion, il est en train de pisser, j’ai bien envie de lui couper la zigounette’ me dit René.

    -          ‘écoutes, René j’ai comme un trou, je n’arrive pas à rassembler mes souvenirs, tu peux m’expliquer ?’

    Comment savais-je qu’il s’appelait René ? Mystère et boulle de chewing gum !

    -          ‘Ouais, c’est normal, après le coup que t’as reçu sur la tête hier.  Nous on est les bons, les maquisards, eux, ils sont venus nous envahir et nous dicter leur loi, c’est les méchants. Heureusement il y a  `mousse au chocolat fils d’une marque de machine à laver` qui nous soutient, c’est un de ses avions qu’on attend. Et quand on aura gagné cette putain de guerre, on s’ra tous des héros, on créera un vrai gouvernement Islamiste, on priera dix fois par jour, on construira des mosquées, on voilera nos femmes, on fêtera l’Aïd el Kebir, on changera de langue, et surtout, nous, les maquisards, on aura les meilleurs portefeuilles au gouvernement.’

     

    Je me levais d’un bon dans mon lit.

    Ma femme eut peur et poussa un cri.

    Je lui demandais de remettre immédiatement son foulard qui venait de glisser  sur ses épaules dans son mouvement incontrôlé.

     

     

     Yfig paris 2001