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le petit jésus

  • Mais qu’est-ce vraiment que la retraite ?

     

     

     

    Mon équipe de reporters s’est jetée sur la question à corps perdu et voici les fruits de leur enquête.

     

    Nous avons rencontré un vieux monsieur tout plié en quatre dans une maison de retraite il nous a déclaré :

    « Moi, du moment qu’on me laisse tranquille avec mon sirop d’orgeat et mes nougats, je n’en demande pas plus. »

     

    Le reporter :

    « Et que faisiez-vous dans la vie avant d’être à la retraite ? »

     

    Le vieux :

    « Je vendais des lunettes pour chiens d’aveugles. »

     

    Le reporter :

    « Et ça payait ? »

     

    Le vieux :

    « Tu veux reprendre le boulot ? »

     

    Il lâche un pet monstrueux et une infirmière aux aguets derrière les rideaux du salon accourt lui foutre une grand claque dans la gueule. Le vieux tombe de son fauteuil et s’écrase le museau sur le carrelage qui se couvre de rouge sang.

     

    Notre reporter aide le vieux à remonter sur son siège tout en agonissant l’infirmière aux gros bras. Celle-ci, n’appréciant guère de se faire agonir devant le petit personnel et les vieux débiles fout une mandale à notre reporter et lui casse les incisives.

    Les pompiers arrivent dans leur voiture rouge tintinnabulante immédiatement suivie du car de police sirénant.

     

    Tout le monde se retrouve en garde à vue et le vieux claque d’un arrêt cardiaque du cœur.

     

    Nous avons mis plus de trois jours pour récupérer notre reporter qui a démissionné.

    Aux dernières nouvelles, il vendrait des cravates pour chiens d’aveugle (les aveugles n’y ont vu qu’du feu !)

     

    Notre second reporter s’est rendu dans la maison cossue d’une veuve cacochyme et nympho.

    Il a été accueilli à bras ouverts et nichons en avant.

    Pas de bol pour la vieille, notre reporter est homo et gay.

     

    Du coup, la rentière m’a appelé pour que je reprenne mon inutile reporter que j’ai foutu à la porte pour manque d’investissement personnel dans son job.

    J’ai gagné aux prud’hommes et je suis allé interviewer moi-même personnellement la vieille bique.

     

    Après de longues effusions baroques et interminables, elle a remis ses nichons dans le truc qui lui sert de soutif, remis ses poils dans sa petite culotte d’un goût plus que douteux (dessins de Volinski imprimés en relief sur la culotte qui pourrait contnir cinquante kilos de patates !)

    Nous nous sommes attablés devant une théière vide (la vieille prétend qu’elle n’a pas les moyens de se payer du Darjeeling des Indes du sud), et la discussion a pu commencer.

     

    Moi :

    « Dites-moi, chère petite madame, que pensez-vous de la retraite ? »

     

    Elle :

    « Tu peux m’appeler Ramona, et ce que je pense de la retraite n’est pas très avouable. »

     

    Moi :

    « Mais encore, Ramona ? »

     

    Ramona :

    « Je pense que l’âge de la retraite devrait être plus tôt car vois-tu, mon beau ramoneur, avec la bouffe qu’on nous fait bouffer, il est vraisemblable que la durée de l’espérance de vie va considérablement diminuer dans les décennies qui vont venir. »

     

    Moi :

    «  vous voulez dire, chère Ramona, qu’on nous empoisonne volontairement pour que nous n’ayons pas l’heur de jouir convenablement de nos retraites ? »

     

    Ramona :

    « Tu causes bien mon gentil bouc, dis, tu veux bien me caresser le nombril pendant que je te réponds ? » Je m’exécute, me sacrifiant pour te ramener, fidèle lecteur, le meilleur des reportages sur les retraites ….. «  Hummmm …. Oui, encore, c’est bon ….. je disais donc qu’effectivement, j’ai la conviction que Monsanto est financé par les riches terriens pour faire descendre drastiquement la démographie populaire et permettre aux nantis de se retrouver avec un nombre d’esclaves restreint et facilement manipulables. Tu sais, mon adorable chatouilleur que les capitalistes chinois ont beaucoup de mal avec leurs milliards de petits bons hommes qui courent partout et qui sont trop nombreux pour qu’on les foute tous en prison. »

     

    Je suis resté perplexe devant les arguments de mon hôtesse qui avait fini par retirer son excentrique petite culotte et avait conduit ma main jusqu’entre ses énormes jambons ….. je n’avais pas fini de réfléchir quand un jeune homme est entré dans la pièce sans frapper l’huis ni crier ‘gare’ !

     

    Ramona :

    « Mon bon saucisson, je te présente mon fils unique et chéri : Pédro d’el Carillon é Estafilade.

    Non, non, tu peux laisser ta main il ne se choque pas de ce genres de mondanités intimes et chaleureuses.»

     

    Pédro :

    « Bonjour monsieur saucisson, vous êtes venu prodiguer des soins intensifs à ma douce maman ? »

     

    Moi :

    « En fait, je suis reporter au journal ‘Ons lapa du gros chêne’ et je suis en train d’interviewer votre pétulante maman et mon nom n’est pas Saucisson mais Yfig. »

     

    Pédro :

    « Eh bien je vous souhaite bien du courage et je vous laisse à votre condition. »

     

    Moi :

    « Attendez beau tourtereau, n’auriez-vous pas un mot ou deux à me dire sur ce que vous-même vous pensez de la retraite et de votre occupation professionnelle ? »

     

    Pédro :

    « Je suis traider à la BAAR ‘Banque d’Athènes et d’Ankara Réunis’ et je pense avec mes coreligionnaires de bureau que

    la retraite  est un pari sur la mort !»

     

    Moi :

    « Pourriez-vous être plus précis ? »

     

    Pédro :

    « Eh bien si tu vis plus longtemps, tu touches plus de retraites et si tu meurs jeune, tu touches des clopinettes.

    Tout le but des pourvoyeurs de retraite consiste à allonger la durée de cotisations pour qu’elle rejoigne ou presque la durée de l’espérance de vie des travailleuses – travailleurs.

    Ainsi, tu cotises sans jamais toucher ta retraite et les banques se font du gras avec tes sous. »

     

    Moi :

    « Mais ce ne sont pas les banques qui gèrent l’argent des retraites ! ? »

     

    Pédro :

    « Et c’est qui, alors ? »

     

    Je n’ai pas eu le temps de répondre !

    Ramona qui n’en pouvait mais de notre conversation érudite s’est jetée sur moi et son gros sein droit est venu mal à propos se ficher dans ma bouche tout en obstruant mon nez. J’ai fini à l’hosto mais j’ai accompli mon devoir de reporter et j’espère, cher lecteur, que tu sauras apprécier mon œuvre.