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khomeiny

  • Et si nous écoutions un peu ce que nos amis Africains ont à dire ?

    J'ai déplacé leurs posts de mon blog à chansons à celui-ci (à mon avis mieux adapté) 

    Je leur cède la parole .....

     

     

     

    Khomeiny

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    Figure controversée qui a dirigé la principale révolution du dernier quart du XXe siècle, né dans la petite ville de Khmein, située sur le plateau central d’Iran, Ruhollah Khomeiny descend d’une lignée de dignitaires chiites formés dans les séminaires de la ville sainte de Nadjaf, en Irak. Enfant, il perd son père, assassiné par un grand propriétaire foncier de la région.

    Il suit sa formation de clerc à Ispahan, ville traversée par les conflits de la révolution constitutionnelle et l’occupation anglo-russe (1906-1915). Dès 1927, il se fait une réputation de théologien hors normes dans la ville de Qom, qui observe sous une direction quiétiste un modus vivendi complice avec Reza Chah.

    Pendant le mouvement pour la nationalisation du pétrole, dans les années 1950, il soutient indirectement les Fedayins de l’islam, réseau marginal d’activistes qui a à son actif l’assassinat d’intellectuels laïques, d’un premier ministre du chah, et l’attentat contre le ministre des affaires étrangères de Mohammad Mossadegh.

    Mais c’est dans les années 1960 que, impliqué dans une bataille de succession à la tête de la hiérarchie religieuse, il profite de la crise pour politiser son discours contre le chah et sa « révolution blanche ». Son arrestation, au moment des deuils chiites de l’Achoura, en juin 1963, suivie d’un soulèvement populaire et de sa répression, le propulse à la tête de l’opposition au régime monarchique. Il est exilé à Nadjaf. Mais son opposition se radicalise et s’enracine dans les profondeurs de la société pour déclencher la révolution de 1978-1979.

    Chassé d’Irak, il s’installe à Paris, où, sous les feux des médias, il s’avère un fin stratège politique. Intransigeant face à la monarchie, il élabore un discours d’ouverture pour rassurer la « communauté internationale » et maintenir l’unité du mouvement révolutionnaire. Son retour triomphal à Téhéran, le 1er février 1979, aboutit dix jours plus tard au renversement de la monarchie.

    La République islamique est proclamée par référendum le 1er avril. Dans un pays traversé par des convulsions révolutionnaires, l’imam Khomeiny, auréolé de la légitimité religieuse, révolutionnaire et démocratique, s’avère de plus en plus autoritaire et implacable. Très vite, le discours d’ouverture est abandonné au profit de principes théocratiques.

    La longue crise des otages de l’ambassade américaine, déclenchée le 4 novembre 1979, lui offre l’occasion d’inscrire dans la nouvelle Constitution la tutelle cléricale sur l’Etat. Huit ans d’une guerre déclenchée par Saddam Hussein contre l’Iran lui permettent d’installer son régime, de réprimer toute opposition et d’éliminer ses rivaux de la scène politique. L’acceptation de la résolution 598 du Conseil de sécurité des Nations unies, le 18 juillet 1988, met fin à une guerre qu’il ne pouvait plus continuer face au soutien régional et occidental dont bénéficiait Saddam Hussein.

    Il meurt le 4 juin 1989 après avoir disgracié son successeur désigné, l’ayatollah Hossein Ali Montazeri, qui avait osé critiquer sa politique répressive.

    Ecrit par : Khomeiny | 26.06.2008

     

     

     

     

     

    reporter

    Commentaires

    SI quelqu’un comprend quelque chose à la vie politique marocaine d’aujourd’hui, que sa bonne action de l’année consiste à nous expliquer de quoi il en retourne ! Nous, comme disent les enfants qui jouent aux devinettes, nous donnons notre langue au chat. Nous capitulons. Nous avouons notre total échec à appliquer à l’échiquier politique marocain une des quelconques grilles de lecture que nous ont enseignées les professeurs de droit constitutionnel. Et des professeurs de « droit constit », nous en avons connus de ‘balaises’ : Maurice Duverger, Georges Vedel, Rémy Leveau et autre Michel Rousset. Nous avons « potassé » leurs manuels, suivi leurs séminaires quand ils sont venus dans nos facultés de droit. Et, sachant que certains d’entre eux n’étaient pas étrangers à la rédaction des premières constitutions du Maroc, nous n’avons eu de cesse de consulter leurs ouvrages qui décryptent la vie politique et constitutionnelle en général, marocaine parfois. Dépassé, tout ça ? Oui, incontestablement. Car ceux qui font la politique au Maroc actuellement - ceux qu’on appelle ‘les élites politiques’ ou ‘le leadership politique’ - mélangent toutes les règles du « jeu », y compris celles élémentaires d’une vie politique et constitutionnelle. Voire, les ignorent toutes et nous inventent un champ politique comme il n’en existe nulle part ailleurs...

    Bien sûr, partout dans le monde, la bonne vieille bipolarité qui facilitait la lecture des choses a pris du plomb dans l’aile. La gauche n’est plus radicalement à gauche et la droite n’est plus effrontément à droite. Tout le monde a glissé peu à peu vers le centre (centre-gauche, centre-droit). La gauche qui a survécu à la chute du mur de Berlin, a laissé tomber le communisme et même le socialisme pur et dur pour une social-démocratie à visage humain. Et la droite, confortée par l’effondrement du bloc de l’Est, s’est appropriée à son tour le social, moins pour concurrencer sa rivale de toujours, la gauche, que pour ne pas se laisser doubler, à son extrême droite, par les ultra-conservateurs, experts en populisme...

    Bien sûr aussi, au Maroc, la bipolarité gauche-droite n’a jamais été possible. La seule bipolarité qui ait dominé la vie politique depuis l’indépendance du pays (1956) et tout au long du règne de Feu Hassan II (1961-1999) a été la bipolarité Monarchie-Mouvement national. Un Mouvement national qui rassemblait tant les partis de droite (Istiqlal) et d’extrême droite (le Mouvement Populaire de l’époque) que de gauche (USFP) et d’extrême gauche (la défunte OADP), tous accessoirement unis dans leur bras de fer avec la monarchie.
    Bien sûr, enfin, avec le changement de règne (intronisation du Roi Mohammed VI en 1999) et la montée en force des Islamistes, la bipolarité Monarchie-Mouvement national n’a plus été d’actualité. Mais ce qu’il s’est passé sur l’échiquier politique marocain - et ce qu’il s’y passe encore aujourd’hui - est consternant. Il ne faut pas être grand politologue pour constater une floraison de partis sans véritable base (une quarantaine se disputaient les 1ères élections du nouveau règne en 2002). Des regroupements de circonstance ou de nouveaux saucissonnages au gré des humeurs et des ambitions personnelles.
    Des crises internes qui ont menacé -et parfois eu raison de- la cohésion de la plupart des partis et non des moindres (l’exemple de l’USFP en atteste et l’Istiqlal ne doit son salut qu’à son relatif succès électoral, aux législatives de 2007, qui l’a porté à la tête du gouvernement). La montée au créneau, mais aussi les manœuvres pas toujours « orthodoxes » du 1er parti islamiste légal marocain, le PJD (dans l’opposition, mais prêt à entrer au gouvernement qui compte déjà 5 partis de différents bords). Et, last but not least, l’arrivée sur l’échiquier politique du « Mouvement pour tous les démocrates » (MTD, initié par Fouad Ali Al Himma, l’ex-ministre de l’Intérieur et compagnon d’études du Roi, actuellement député de Rhamna) qui, sans être lui-même un parti, en a rassemblé plusieurs, finissant de brouiller les lignes de démarcation entre différentes familles politiques. L’on parle beaucoup de recomposition du champ politique et d’émergence de grands pôles, oui mais lesquels ? Et avec quel référentiel ? Surtout quand des partis comme Alliance des libertés, Forces citoyennes, ou le PND annoncent un regroupement sous l’impulsion du MTD de Fouad Ali El Himma et se disent... Socio-démocrates !?

    Ecrit par : reporter | 26.06.2008